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Dans les pas de saint Martin N° 1201
Empächli • GL

Dans les pas de saint Martin

Les montagnes se dressent vers le ciel dans ce coin des Alpes glaronnaises. Près des cimes, on voit le soleil traverser une merveille de la nature, bien visible même de l’autre côté de la vallée. Il s’agit du «Martinsloch», un trou de près de 20 mètres de large dans la roche, au niveau de l’imposant mont Tschingelhorn. La légende raconte l’histoire d’un berger appelé Martin qui gardait son troupeau du côté d’Elm quand un jour, un géant venu de Flims voulut lui voler ses moutons. Il défendit ses bêtes avec ardeur et finit par lancer son bâton sur le géant, qui manqua sa cible et vint frapper la paroi rocheuse de la montagne. Il y eut un grondement effrayant et des pierres déboulèrent dans la vallée. Depuis, il y a un trou dans la roche, le «Martinsloch». Sa vue époustouflante s’offre au randonneur qui arpente le domaine skiable d’Elm en hiver, depuis la station d’altitude d’Ämpächli jusqu’à l’auberge Munggä Hüttä. Les télécabines amènent les randonneurs à 1485 mètres d’altitude. De là, le chemin continue de monter progressivement pendant une heure et demie environ, traversant des forêts de sapins et passant devant de magnifiques granges de bois enneigées, en direction de Hengstboden. La route se poursuit sur des sentiers damés étroits et de larges chemins de promenade vers l’alpe Bischofsalp, jusqu’au domaine skiable. On traverse la piste à deux reprises, puis un petit pont pittoresque avant la montée finale, qui conduit à l’ultime bout de forêt. Enfin, la dernière ligne droite mène à la terrasse de la Munggä Hüttä, une auberge rustique juchée à 1740 mètres d’altitude, qui donne envie de prendre un long bain de soleil. Au chaud dans une fourrure, on peut s’installer sur une chaise longue pendant que des plats délicieux sortent de la cuisine comme par magie. La descente se fait par le même chemin. On retrouve la vue splendide sur les sommets accidentés glaronnais et le soleil qui perce à travers le Martinsloch. La montagne est un monde enchanté, en particulier ici.
Vieux chemins neuchâtelois N° 1411
Les Sagnettes, Chablais — Couvet • NE

Vieux chemins neuchâtelois

Plaisir en vue pour les amateurs de fouilles et de découvertes! Les premiers 100 mètres de cette randonnée familiale comportent déjà des traces: des ornières de 10 centimètres de large environ étaient creusées autrefois dans la roche pour éviter que les véhicules ne glissent. Les ornières, ou rainures, aujourd’hui couvertes de terre et d’herbe, peuvent être dégagées avec les talons. Ces voies servaient sûrement à la livraison de céréales à l’ancien moulin de La Roche, situé un peu plus haut. De là, un vieil escalier descend le long d’une paroi abrupte, en passant par une petite plateforme panoramique qui sert de place de pique-nique. Au Bas des Roches, une belle rangée d’arbres longe le chemin, avant que l’on ne retrouve le ruisseau le Sucre. Peu avant le pont, un panneau donne la direction, à droite, du corridor au Loup, point culminant de la randonnée. Vient alors un long escalier. Celui-ci longe ensuite un rocher en corniche, c’est le début du corridor au Loup, qui s’étend sur 200 mètres environ. Ici, la roche se compose de trois couches, une tendre entre deux plus dures. Des eaux d’infiltration ont rongé davantage la pierre tendre que la roche dure et les gels et dégels constants ont fait sauter des blocs. Ainsi est né le corridor au Loup, un nom étrange puisqu’il n’y a pas de loups ici. Reste à traverser la forêt et le village de Couvet pour rejoindre la gare. Ceux qui en ont envie peuvent emprunter le train pour Neuchâtel et descendre au premier arrêt pour visiter les anciennes mines d’asphalte de La Presta. Ils découvriront comment ce minerai était extrait par tonnes durant l’époque florissante où il servait à recouvrir les trottoirs des grandes villes.
Un écosystème protégé N° 1412
Col de la Tourne — Les Ponts-de-Martel • NE

Un écosystème protégé

Sous protection, les tourbières ont fait l’histoire de la vallée des Ponts, dans les Montagnes neuchâteloises. Une randonnée qui part du col de la Tourne permet de découvrir l’environnement dans lequel elles se sont développées. Après une montée dans les champs, puis en forêt, le randonneur atteint les rochers de Tablettes. Escarpé, ce dernier offre une remarquable vue sur le lac de Neuchâtel, le Plateau, les Alpes. Ce rocher est juché à l’extrémité est d’une crête de près de 5 km qui agrémentera la marche jusqu’à la hauteur de Noiraigue. Agréable, légèrement vallonnée sur les deux tiers de sa longueur, celle-ci offre des percées sur la passe qui conduit au Val-de-Travers. La prudence est de mise: le précipice est tout proche. En face, le Creux du Van apparaît peu à peu. Au terme de cet épisode sur le fil du rasoir, après l’antenne de télécommunications, et encore un peu de forêt, le paysage change. L’itinéraire débouche sur la vallée des Ponts où s’égrènent les villages et les fermes. Magnifique! Après le hameau de Brot-Dessus, la marche se fait sur des chemins agricoles, puis quasiment à travers champs, à la merci du balisage. Ici et là, on perçoit des ensembles de bouleaux. Ils trahissent la présence d’une tourbière en voie d’assèchement. Un ruisseau, le Bied, serpente dans le pâturage, creusant le relief. La tourbière des marais Rouges est visible au terme de la randonnée. Au sud des Ponts-de-Martel, un sentier didactique permet de s’imprégner de l’atmosphère calme et magique de cet écosystème protégé.
Hauteurs neuchâteloises N° 1413
Les Verrières, Croix-Blanche — La Chaux-de-Fonds • NE

Hauteurs neuchâteloises

Dans le froid glacial de l’hiver 1871, l’armée des «Bourbaki», en déroute et totalement démoralisée, fuyait devant les troupes allemandes, plus fraîches et mieux équipées. Le destin des dizaines de milliers de soldats menaçait de basculer. Seule issue: la Suisse. Environ 87000 Français franchirent la frontière entre le 1er et le 3 février 1871. La plupart d’entre eux atteignirent le sol salvateur des Verrières, où ils furent accueillis et pris en charge par la Croix-Rouge, fondée peu auparavant. Un chemin thématique aménagé à l’ouest du village frontalier rappelle ces événements. Ce petit circuit est le point de départ d’une randonnée de deux jours à travers des pâturages, des forêts et sur des hauteurs panoramiques. La première étape mène au haut plateau de Haut des Joux en passant par Les Bayards et La Roche, situés au pied de la chaîne du Crêt du Cervelet. On redescend ensuite de Grande Joux pour arriver à la première destination, Les Ponts-de-Martel. Près de la moitié de ce tronçon est malheureusement doté de revêtement dur, mais il recèle des points de vue magnifiques, comme le Signal des Français. La seconde étape commence par une montée dans la petite gorge de Pouette Combe, qui n’en est pas moins impressionnante. Ensuite, on monte et on descend dans les pâturages jusqu’aux hauteurs panoramiques du Grand Sommartel et du Communal. Puis, après une petite descente, le paysage change subitement. Des rangées de maisons et de hauts immeubles se pressent les unes contre les autres au beau milieu du vaste paysage jurassien. La randonnée mène au centre-ville de La Chaux-de-Fonds.
Sur la trace des faussaires N° 1414
Saut-du-Doubs (débarcadère) — La Chaux-de-Fonds • NE

Sur la trace des faussaires

Il faut être attentif afin ne pas la rater sur la droite, presque à la hauteur des escaliers taillés dans la roche: même si elle est surmontée d’une plaque indicative, l’entrée de la grotte des Faux-Monnayeurs est plutôt discrète. Après avoir enlevé son sac à dos, le randonneur parvient à se faufiler dans la cavité, qu’éclairent plusieurs orifices. Certes, il plane ici une atmosphère mystérieuse, tout comme aux alentours de la grotte, parsemés de mousse et de chemins creux. Reste qu’aucune mention de faux-monnayeurs actifs dans cette grotte, ni dans sa petite sœur située juste à côté, n’a été retrouvée. Ce nom usurpé, la cavité le doit sans doute à son emplacement isolé, digne d’un repère de bandits. Pour atteindre la grotte des Faux-Monnayeurs, on relie Les Brenets au Saut-du-Doubs en bateau, puis on grimpe dans la forêt du côté suisse de la rivière. Après avoir exploré la cavité rocheuse, on poursuit en direction du Cernil Girard; les arbres cèdent alors la place aux fermes et aux prairies vert tendre. Après le belvédère des Recrettes, les randonneurs empruntent le Sentier Pillichody, balisé blanc-rouge-blanc. Peu avant les Roches de Moron, il faut prendre le chemin qui monte à droite dans la forêt. Depuis la Galandrure, l’itinéraire fait à nouveau la part belle aux pâturages. Passé le Maillard, les randonneurs empruntent l’itinéraire vélo à la lisière de la forêt, direction La Sombaille. Après avoir admiré la vue depuis le Gros Crêt, ils rallient La Chaux-de-Fonds.
Belalp côté scientifique N° 1415
Belalp — Bergstation Hohbiel • VS

Belalp côté scientifique

John Tyndall était un naturaliste anglais qui avait découvert que les rayons de la lumière se diffractent au voisinage d’un corps trouble. Mais il était aussi alpiniste. Il aimait les Alpes et plus particulièrement Belalp, où il passa beaucoup de temps. C’est qu’ici, on jouit d’une vue sur les montagnes que rien ne vient troubler. Cette randonnée en raquettes à neige, riche en panoramas, mène de Belalp à la station d’altitude du télésiège de Hohbiel en direction du Sparrhorn. Elle passe par le monument dédié à John Tyndall. Le retour se fait en télésiège. Mais commençons par le commencement. De la station d’altitude de la télécabine de Belalp, les randonneurs se rendront tout d’abord à pied jusqu’à l’hôtel Sparrhorn, où débute la piste de raquettes, nommée «Tyndall-Trail». Celle-ci monte constamment, mais doucement jusqu’au monument en direction du nord-est. De là, on peut apercevoir au loin le glacier d’Aletsch. Puis on poursuit l’ascension vers le nord-ouest jusqu’à la station supérieure du télésiège. Cet itinéraire est entretenu tout l’hiver. Les randonneurs qui l’empruntent en fin de saison ont intérêt à partir de bonne heure, car dès midi au plus tard, la neige devient lourde et mouillée. Mais si, malgré les arbustes fleuris en plaine, ils osent monter encore une fois en altitude, ils jouiront de quelques heures fraîches et bienfaisantes, non exemptes de douceur. Et ils se diront que le printemps est joli, certes, mais qu’il serait bon que l’hiver, là-haut sur la montagne, dure encore un peu ...
De Bettmeralp à Fiescheralp N° 1416
Bettmeralp — Fiescheralp • VS

De Bettmeralp à Fiescheralp

«Oups, j’ai eu l’œil plus gros que le ventre!» C’est ce que se disent la plupart des gourmands attablés pour la première fois à la Bättmer Hitta, lorsqu’arrive leur Cremeschnitte. En effet, la principale particularité de ce millefeuille, c’est sa taille XXL. «De nombreux clients réguliers font le déplacement juste pour ce dessert, qui invite au partage», se réjouit Stefan Eyholzer, le gérant de l’auberge de montagne nichée à mi-chemin entre Bettmeralp et Fiescheralp. Si elle est située non loin des remontées mécaniques, la Bättmer Hitta en est fort heureusement bien isolée, de par son emplacement dans une combe. «En hiver, nous accueillons aussi bien des randonneurs que des skieurs. Ces derniers viennent chercher une oasis de tranquillité, loin de la frénésie qui règne dans les restaurants installés sur les pistes.» Quant aux randonneurs arrivant de Bettmeralp, ils trouvent ici de quoi caler un estomac creusé par l’effort. Après être allés admirer la chapelle Maria zum Schnee et avoir traversé le village sans voitures, ils ont en effet dû grimper dans la forêt, puis longer le flanc de la montagne avant de descendre vers l’auberge. Ils font donc honneur aux mets locaux et savoureux concoctés par Stefan Eyholzer. Ainsi repus, les marcheurs peuvent attaquer, en guise de promenade digestive, le chemin à flanc de coteau qui les mène jusqu’à la station de Fiescheralp.
Dernières neiges à Davos N° 1417
Ischalp — Davos Platz • GR

Dernières neiges à Davos

Au printemps, la neige est en recul. Mais les montagnes autour de Davos se prêtent encore bien à la randonnée hivernale. En particulier le Jakobshorn, dont les versants nord restent longtemps enneigés. Partant de la station intermédiaire de Ischalp, un chemin balisé parcourt des forêts et des alpages en pente douce jusqu’à Clavadeleralp. Au début, on franchit le ravin de Carjöl, un site sauvage. Juste avant Clavadeleralp, des bancs invitent à la pause face à un superbe panorama. Durant la descente jusqu’à Clavadel, le passé des Walser ressurgit grâce aux chalets en bois bruni par le soleil. A l’horizon, la vallée de Sertig, encore recouverte d’un épais manteau neigeux. Une fois à Clavadel, Davos n’est plus très loin. Après un dernier passage en forêt, c’est l’arrivée à Islen et le retour à la civilisation. Longeant la Landwasser, on regagne Davos Platz. Le bruit des voitures et du train se fait discret, couvert par le murmure insistant de la rivière. On notera en passant un signe typique du printemps: la neige, gelée le matin, se ramollit aux alentours de midi. Si la masse neigeuse est trop mouillée, elle peut se détacher et provoquer des glissements. Les adeptes de sports d’hiver ont donc intérêt à se mettre en route tôt et à observer attentivement les conditions neigeuses. A Davos, cette tâche incombe aux spécialistes du domaine skiable: www.davos.ch indique quels chemins sont ouverts.
Le panorama de Mürren N° 1418
Gimmelwald — Grütschalp • BE

Le panorama de Mürren

Gimmelwald a le charme d’un village de montagne: chalets, étables et caves à fromage le caractérisent. Mais le temps ne s’est pas non plus arrêté. Des étables en stabulation libre côtoient d’anciennes fermes. La société aussi change. C’est ainsi que des femmes de Gimmelwald ont monté leur propre affaire. Elles vendent leurs produits tous les lundis entre Noël et Pâques dans l’élégant village de Mürren. De la tresse fraîche à base de farine d’épeautre et de blé, des mélanges de thés aux herbes des prairies alentour, des confitures aux fruits du jardin, du fromage des alpages environnants et de la viande provenant de l’abattoir du village. On atteint Gimmelwald en prenant le téléphérique qui monte au Schilthorn. Ce n’est pas par hasard que J. R. R. Tolkien s’est inspiré de la vallée de Lauterbrunnen pour écrire son roman «Le Seigneur des anneaux». D’ici, un chemin de randonnée d’hiver monte jusqu’à Mürren. Au printemps, on est frappé par le contraste entre les alpages verdoyants, où l’on voit déjà fleurir les premiers crocus et autres anémones hépatiques, et les hauts sommets encore enneigés. On traverse le village mondain de Mürren sur la rue principale. Depuis la gare, on suit le tracé du chemin de fer sur 4 kilomètres avant d’arriver à Grütschalp. Le panorama fantastique, qui embrasse le Faulhorn au nord et le Mittaghorn au sud, se déploie devant les yeux des marcheurs. Un téléphérique amène les randonneurs de Grütschalp jusque dans la vallée à Lauterbrunnen.
Randonnée culturelle aux Grisons N° 1464
Stierva — Savognin • GR

Randonnée culturelle aux Grisons

Curé à Salouf durant la première moitié du XXe siècle, Alexander Lozza fut amené, par sa fonction de confesseur, à connaître les peines quotidiennes des habitants de la vallée, qu’il coucha parfois sur papier dans des poèmes empreints de tristesse, d’humour et d’humeur. Le chemin de randonnée entre Stierva et Savognin a été baptisé «Veia Digl Pader» en son honneur. Plusieurs de ses poèmes ont été reproduits en rhéto-romanche et en allemand sur 13 panneaux placés le long de l’itinéraire. La randonnée débute à Stierva, un village bâti sur une vaste terrasse située bien au-dessus de Tiefencastel. Le parcours traverse un paysage rural notamment composé de vastes prairies. Bien que l’itinéraire soit balisé de bout en bout en blanc-rouge-blanc (chemin de montagne), il passe longuement sur des chemins forestiers en gravier et parfois sur des tronçons goudronnés. Il est donc parfait pour ceux qui veulent disserter longuement sur Dieu et le monde. Ceux qui n’ont pas assez de sujets de discussion peuvent s’inspirer des poèmes du Père Lozza. Les panneaux sont souvent placés près d’un banc d’où l’on voit l’une des nombreuses églises de la région. On peut aussi écouter les poèmes en rhéto-romanche à partir de l’application du Parc Ela. Les centres des villages de Stierva, Salouf et Riom, bien préservés, jouissent du statut de sites d’importance nationale. Peu avant Savognin, on rejoint le lai Barnagn. Cette étendue d’eau n’existait pas à l’époque du Pader Lozza. Elle l’aurait certainement inspiré et on trouverait ici un panneau supplémentaire.
D’Yvonand au vallon des Vaux N° 1465
Yvonand • VD

D’Yvonand au vallon des Vaux

La région du sud du lac de Neuchâtel, entre Yverdon et Payerne, n’est pas vraiment connue pour ses randonnées, car l’autoroute et l’aéroport militaire ont tendance à déparer le paysage. Il est d’autant plus agréable de découvrir le charmant vallon des Vaux, que l’on rejoint à pied depuis Yvonand. L’un des hauts-lieux de la région est la tour Saint-Martin, de 22 mètres de haut, l’unique vestige d’une importante seigneurie médiévale. Construit vers 1240, le château fort - la demeure des seigneurs - était flanqué d’un bourg, mais tout a disparu, excepté le donjon. Lors de la rénovation de la tour au XXe siècle, un escalier en fer a été installé à l’intérieur. Il permet de rejoindre le sommet d’où l’on a une vue dégagée sur les fermes alentour, les pâturages et le Jura. La randonnée débute de manière peu spectaculaire, sur un revêtement dur, à travers des zones d’habitation. Heureusement, le vallon des Vaux sauvage est assez proche. Traversé par la rivière des Vaux, il se caractérise par d’abruptes parois en grès. Avec un peu de chance, les marcheurs pourront voir des chamois. Soudain, le chemin bifurque à gauche et une montée raide mène à la tour Saint-Martin. Le chemin est constamment balisé en jaune mais des chaussures solides sont nécessaires pour parcourir ce tronçon. Une fois que l’on a laissé la gorge derrière soi, le chemin redevient plat et large. Une petite allée bordée d’arbres fruitiers rejoint Chêne-Pâquier qui possède l’une des plus anciennes églises réformées de Suisse. On pourra se désaltérer au restaurant de l’Hôtel de Ville de Chavannes-le-Chêne avant de retourner à Yvonand à travers des paysages de cultures en ne quittant plus des yeux le Jura et le lac de Neuchâtel.
Pèlerinage dans le val d’Entremont N° 1466
Bourg-St-Pierre — Orsières • VS

Pèlerinage dans le val d’Entremont

Qui dit pèlerinage pense en général au célèbre Chemin de Compostelle. Et pourtant, 900 ans après saint Jacques, l’archevêque de Cantorbéry de l’époque, Sigéric de Cantorbéy, parcourut lui aussi un itinéraire devenu l’un des plus importants d’Europe, connu sous le nom de Via Francigena. Cette voie relie l’Angleterre à la France, à la Suisse et à l’Italie. En rentrant de Rome, Sigéric avait inscrit dans son journal de voyage les étapes suisses d’Yverdon-les-Bains, Orbe, Lausanne, Vevey, Aigle, Saint-Maurice, Orsières et Bourg-Saint-Pierre. Ces deux dernières sont les points de départ et d’arrivée de la randonnée. Dès que les marcheurs quittent le centre de Bourg-Saint-Pierre, ils se sentent presque une âme de pèlerins. En direction de Lorette, ils verront la chapelle Notre-Dame du XVIIe siècle. Un tronçon de chemin historique, qui passe près de Lorette et d’Allèves, mène à Palasuit. De vieux murs de pierres sèches bordent ici et là le parcours en contours datant de l’époque romaine, qui fut un sentier muletier jusqu’au XIXe siècle. Le nom de Palasuit vient du latin Palatiolum, qui signifie auberge. A Liddes, les marches de la chapelle Saint-Etienne, du début du XVe siècle, invitent à un arrêt. Après un brusque changement de direction, le chemin se poursuit paisiblement par Les Moulins, Forney et Montatuay. Sur le reste du sentier qui descend en serpentant vers Orsières, les pas se mettent au diapason du doux bruit de la Dranse d’Entremont et des murmures de la forêt. En 1994, la Via Francigena a été l’une des premières voies de pèlerinage à obtenir le titre d’itinéraire culturel du Conseil de l’Europe, avec le Chemin de Compostelle, l’itinéraire de la Hanse et les routes des Vikings. Elles sont aujourd’hui 31 à disposer de ce statut.
Vue panoramique dans le Mendrisiotto N° 1467
Bellavista — Generoso Vetta • TI

Vue panoramique dans le Mendrisiotto

Tout en haut, bien au-dessus du lac de Lugano, trône un étonnant bâtiment, le nouvel emblème du Monte Generoso, dessiné par Mario Botta. L’œuvre imposante, un octaèdre, baptisée «Fiore di pietra» ou «fleur de pierre» possède en effet des pétales en forme de tours qui se penchent vers l’extérieur et se redressent vers le haut. Des restaurants de luxe et des salles de conférence offrent un contraste singulier avec les versants à vocation agricole du Monte Generoso. Le train à crémaillère inauguré en 1890 amène les randonneurs de la station inférieure de Capolago à la station intermédiaire de Bellavista. D’ici, le chemin de montagne serpente à travers forêts et pâturages sur une pente agréable et régulière et sans zigzags étroits jusqu’à la station supérieure du Monte Generoso. Le tracé du train n’est jamais bien loin. Avec un peu de chance, les marcheurs verront le train à vapeur historique. Le dernier tronçon entre la station supérieure et le sommet, rénové en 2017, permet aux randonneurs de monter en toute sécurité, malgré le terrain escarpé. Par temps clair, une vue à 360 degrés les attend: des Apennins aux Alpes bernoises et valaisannes, en passant par la plaine du Pô et le lac de Côme! Attention, un pas de trop vers l’est nous fait franchir la frontière. Seule une borne rappelle le tracé qui sépare la Suisse de l’Italie le long de la crête. Ceux qui ont vu suffisamment d’architecture moderne pourront faire un détour par la grotte des ours, dans laquelle des paléontologues ont découvert en 1988 un grand gisement d’ossements de plus de 800 ours qui vivaient il y a 60 000 environ ans au Monte Generoso. Des visites guidées de la partie ouverte au public sont organisées en été.
Un haut-marais et une abbaye N° 1468
Rothenthurm — Einsiedeln • SZ

Un haut-marais et une abbaye

Le haut-marais de Rothenthurm a été la première zone marécageuse de Suisse à être protégée au plan national en 1987, ce qui lui a valu une grande notoriété. Le long de l’itinéraire pédestre, on verra avec un peu de chance des oiseaux indigènes tels que le pipit farlouse ou le tarier des prés. Comme ces espèces nichent au sol, plusieurs chemins traversant le haut-marais sont fermés au printemps. La grande protection dont jouit le marais profite aussi à la flore, très diversifiée. Au printemps, elle se pare de toutes sortes de couleurs et illumine le paysage. Partout, ce ne sont que gazouillis, chants et bourdonnements. Les jumelles facilitent grandement l’observation. Avec un peu de patience et de chance, les marcheurs verront même des chevreuils et des renards dans ce paysage naturel préservé. Jusqu’à l’Innere Altmatt, le parcours bétonné présente peu d’intérêt. Sur le tronçon suivant, à travers la zone marécageuse, il faut prévoir un peu plus de temps qu’indiqué pour observer la faune. Ceux qui passent ici après le 15 juillet peuvent aussi faire le détour par Bibersteg, fermé jusqu’à cette date-là. A hauteur de l’Äussere Altmatt, le chemin quitte le marais et les randonneurs retrouvent un paysage de cultures. Le contraste est grand. C’est le long de prairies exploitées que le chemin mène au Katzenstrick. Devant la chapelle Maria-End, la vue sur Einsiedeln et les montagnes environnantes est magnifique et le lieu est idéal pour un pique-nique. Après avoir repris des forces, on entame la descente vers le village d’Ensiedeln et le monastère. L’abbaye bénédictine d’Einsiedeln et son église conventuelle est le plus important lieu de pèlerinage de Suisse. Il faut quitter Rothenthurm assez tôt pour pouvoir suivre la visite guidée du site de l’abbaye.
Tragédies et triomphes à l’Eiger N° 1459
Wengernalp — Kleine Scheidegg • BE

Tragédies et triomphes à l’Eiger

Les conditions météo étaient tout sauf favorables lorsqu’en 1952, des secouristes se sont mis en route pour répondre à un appel à l’aide, au péril de leur vie. Un avion militaire américain venait de s’écraser sur le glacier du Guggi. 50 ans plus tard, le glacier a rendu les débris de l’épave. A chaque printemps, la neige des avalanches les charriait jusqu’au sentier pédestre. S’il n’y a plus trace aujourd’hui de cette catastrophe, la vue sur le glacier rappelle sans cesse la tragédie aux randonneurs. Les masses imposantes de roche et de glace de l’Eiger, du Mönch et de la Jungfrau semblent à portée de main lorsqu’on descend du train à Wengernalp. D’abord au plat, le chemin traverse des prairies en fleurs jusqu’à un petit bois où il franchit le Nesselbach. Il monte ensuite vers l’est à Haaregg, au-dessous des remontées mécaniques. Un arrêt s’impose avant de s’attaquer à la pente très raide. On peut s’imaginer les souffrances des participants au Marathon de la Jungfrau qui, chaque année en septembre, luttent pour atteindre le sommet à 2100 mètres d’altitude, en passant par la moraine. Après une bonne heure et demie de marche, on atteint le point culminant de la randonnée à la station Eigergletscher. Le long du chemin qui nous amène en 40 minutes à la Petite Scheidegg, des stèles de bois retracent l’histoire mouvementée de la paroi nord de l’Eiger, dont la première conquête date de 1938. Les noms de tous ceux qui ont vaincu la paroi mythique sont gravés dans la pierre sur le trajet, sans oublier ceux des plus de 60 alpinistes qui y ont laissé leur vie. Triomphes et tragédies se côtoient ici dans la région de la Jungfrau.
Balade au sommet à Delémont N° 1460
Delémont • JU

Balade au sommet à Delémont

En quittant la petite ville colorée de Delémont par l’ouest, on découvre un paysage très contrasté et, dans un premier temps, à caractère essentiellement rural. On longe à la sortie de la localité des vergers et des champs où des vaches paissent avec leurs veaux tandis qu’au lointain, de majestueux chênes et frênes bordent le chemin. A la hauteur du château de Domont, il est possible de faire un crochet par le «Sentier didactique» qui permet de découvrir avec ses cinq sens la diversité et le caractère unique de la forêt. Le chemin se poursuit en pente très douce à travers une forêt mixte exploitée. On admire au passage les abruptes falaises calcaires d’où jaillissent çà et là de petits ruisseaux. Après une montée éprouvante, on arrive au restaurant de la Haute-Borne où la famille Montavon nous réserve un accueil chaleureux et nous propose de délicieuses spécialités. Ayant repris des forces, nous passons le point culminant de la commune de Delémont, situé à 930 mètres d’altitude, et nous baladons un long moment à travers de sombres forêts ancestrales d’épicéas, entrecoupées par endroits de hêtraies clairsemées. A la bifurcation pour le Vorbourg, on tombe sur le «Sentier Auguste Quiquerez», tandis que le point de vue du Béridier invite à une petite pause. De là, on a une vue plongeante sur toute la vallée delémontaine dédiée à l’agriculture intensive et sur les sommets du Jura en face. En longeant la crête, on parvient aux ruines du Vorbourg, château presque entièrement détruit par le tremblement de terre de 1356. Après une descente raide par d’étroits sentiers, la balade s’achève sur une magnifique allée de vieux chênes noueux. Il vaut la peine de s’y arrêter un moment pour observer la vie animée dans la couronne des arbres.
Destination: la ville des bords de l’Emme N° 1461
Wynigen — Burgdorf • BE

Destination: la ville des bords de l’Emme

Vers la fin du Moyen Age, la liaison principale entre Berne et Lucerne se faisait notamment par Berthoud et Huttwil. L’un des chemins creux les plus impressionnants de Suisse, dit «Leuenhohle», non loin de Berthoud en forme une étape spectaculaire. Il s’agit d’un chemin creux perpendiculaire à la pente, taillé dans le grès et qui a servi au trafic jusqu’en 1882. Selon des sources historiques incertaines, un meurtre s’y serait même déroulé en 1713, ce dont témoignent deux croix visibles aujourd’hui encore dans le grès. La randonnée commence dans le paisible village de 2000 âmes de Wynigen, situé à 7 kilomètres environ au nord-est de Berthoud. Quelques minutes après avoir quitté la gare et franchi les 100 premiers mètres de dénivelé, on découvre à la lisière de la forêt, au «Jumpfereblick», une vue splendide en direction du Jura. Un chemin un peu monotone descend ensuite à travers la forêt de Hirserewald jusqu’à Bickigen. Avec ses parois de grès s’élevant à gauche et à droite, le dernier tronçon nous offre un avant-goût de la «Leuenhohle». Traversant l’Oberfeld, on passe par le joli hameau de Matten où l’on prend à gauche un chemin en pente raide pour accéder à Hub par la forêt de Weidwald. Là, on traverse la route principale et l’on continue à monter jusqu’au point culminant de la randonnée. Après cela, on entame la descente le long du chemin de Saint-Jacques. Peu avant le restaurant Sommerhaus, le décor change brusquement: entouré de hautes falaises de grès, on s’engage en pensée dans le chemin creux du Guillaume Tell de Schiller. En longeant la lisière de la forêt, on arrive peu de temps après sur le pont de Wynigen d’où l’on aperçoit le château de Berthoud. De là, on continue tout droit jusque dans la ville basse où l’on emprunte les escaliers à droite du parc municipal pour rejoindre la gare de Berthoud.
Chemin du vignoble thurgovien N° 1462
Oberneunforn — Frauenfeld • TG

Chemin du vignoble thurgovien

La fermeture des couvents dans le canton de Thurgovie, en 1848, mit un terme à la communauté de chartreux d’Ittingen. Une collaboration fructueuse entre l’Etat, les milieux économiques et la population a permis de préserver ce site, transformé en hôtel et en centre culturel et de conférences très vivant. Avis aux amateurs de culture: il accueille aussi le Musée d’art cantonal. La randonnée commence dans le paisible village d’Oberneunforn, aux jolies maisons à colombages. Une demi-heure de marche suffit pour rejoindre le vignoble d’Iselisberg. La succession de vignes et de petites cabanes concurrencent sérieusement la vue superbe sur la vallée de la Thur et les Alpes au loin. Au Schafferetsbuck, un panneau panoramique placé sous un chêne majestueux est équipé d’une lunette avec un dispositif de mire. Il suffit de viser l’un des sommets situés entre le Säntis et l’Eiger (ils sont plus de 100!) pour que son nom s’affiche. Encore faut-il, bien sûr, que le ciel soit dégagé. La randonnée se poursuit à travers une forêt aux essences botaniques variées et jusqu’à l’impressionnante chartreuse d’Ittingen, où l’on peut d’ailleurs manger. Le magasin de l’ancien couvent vend différents délicieux produits des exploitations du lieu. Lors de la dernière heure de marche, le parcours longe la Murg à travers le Murg-Auen-Park jusqu’à Frauenfeld, chef-lieu du canton. Ces dernières années, le site militaire inhospitalier a été transformé en une zone récréative où l’on peut voir des geais et des traces de castor. Cet espace répond de manière exemplaire aux attentes du public, célèbre la biodiversité et offre une protection contre les crues. Le parc a d’ailleurs reçu le Prix Schulthess des jardins 2017 décerné par Patrimoine suisse. Autre possibilité: emprunter le car postal qui relie toutes les heures la chartreuse d’Ittingen à Frauenfeld.
Au-dessus de la vallée de l’Ergolz N° 1463
Hemmiken — Sissach, Sissacher Fluh • BL

Au-dessus de la vallée de l’Ergolz

Cette fois-ci, lequel de ces cars postaux faut-il prendre? Ceux qui souhaitent poursuivre leur randonnée dans le «Baselbiet» et qui se posent cette question se trouvent sans doute à la gare de Gelterkinden. Le village agricole de Hemmiken, point de départ de l’excursion, aussi connu pour ses tailleurs de pierre, possède de beaux linteaux de portes de fermes décorés, à admirer en traversant le village. Le premier col est celui du Junkerschloss, d’où l’on voit pour la première fois le Fricktal voisin. Le suivant est celui de la Baregg, tout proche de la ferme homonyme. Son magasin vend des jus de fruits et des sirops locaux, des viandes fumées et des saucisses de bœuf de la race Galloway à acquérir pour le pique-nique. Juste au-dessus du domaine de Farnsburg voisin trônent les ruines du même nom, d’où le coup d’œil sur la région est magnifique. C’est aussi le bon endroit pour étancher sa soif et griller sur le feu la saucisse que l’on vient d’acheter. Les annales ne disent pas si les seigneurs du Moyen Age buvaient déjà de la bière faite «maison», mais ce que l’on sait de source sûre, c’est qu’une bière de Farnsburg a été brassée dès le milieu du XIXe siècle. La randonnée se poursuit par les cols de Buseregg et de Rickenbacher Höhi. Le chemin s’élève ensuite sur une pente raide vers la Sissacher Flue. Là encore, la vue sur la région de Sissach et les vignes est superbe. Le restaurant de montagne de Sissacherfluh, tout proche, sert bien sûr du vin local mais aussi plusieurs variétés de la bière de Farnsburg déjà mentionnée: blonde (Hellblond, Naturblond), ambrée et blanche. Attention, la randonnée n’est pas finie! La descente courte mais très raide jusqu’à l’arrêt du car postal exige une grande concentration, même si le chemin est bien entretenu.
Circuit de randonnée au Val da Camp N° 1405
Camp • GR

Circuit de randonnée au Val da Camp

L’un des plus beaux lacs de montagne des Alpes se trouve dans le Val da Camp, une vallée latérale du val Poschiavo. Une randonnée simple, mais variée, au départ d’Alp Camp, terminus du car postal, mène au lac Lagh da Saoseo. Il faut absolument réserver une place, faute de quoi il faudra voyager debout dans les petits véhicules étroits et se faire secouer durant le trajet cahoteux. Ou pire, ne pas pouvoir monter du tout. Au cours des millénaires, les chutes de pierre ont enfoui la vallée par endroits. Derrière ces monticules de roche, les rivières de montagne se sont transformées en lacs. Plusieurs d’entre eux sont accessibles par les sentiers de randonnée. Mais le véritable joyau, c’est le Lagh da Saoseo. Au loin, l’eau scintille d’un bleu de cobalt, et lorsqu’on s’approche du bord, elle s’avère si claire qu’on distingue chaque pierre au fond du lac. Bien que plusieurs aires de grillades fixes invitent les randonneurs à s’arrêter, il est conseillé de continuer un peu, car le prochain tronçon de la randonnée est une montée assez raide d’environ 200 mètres de dénivelé. Le chemin traverse d’abord la forêt pour finir au-dessus des cimes. Au terme de cette montée, les marcheurs atteignent le Lagh da Viola, un autre bijou de la nature. Par- delà ses eaux turquoises, la vue s’étend vers l’aval jusqu’au flanc sud couvert de glaciers du Piz Palü. Le versant sur la rive est du Lagh da Viola est très raide, ce qui complique quelque peu l’accès. Il convient donc de contourner la moitié du lac et de s’arrêter sur la grande prairie plate à l’ouest du lac. L’embouchure de la rivière de montagne est un endroit idéal pour jouer, construire des barrages et patauger. De là, on redescend à Alp Camp.
Au sommet du Fähnerenspitz N° 1115
Brülisau • AI

Au sommet du Fähnerenspitz

Les personnes en quête de calme et de sérénité se rendent en Appenzell, et plus exactement à Brülisau. L’itinéraire à raquettes qui monte au sommet du Fähnerenspitz commence près du téléphérique Hoher Kasten. Cet itinéraire balisé à l’aide de panneaux indicateurs roses longe d’abord la route enneigée avant de bifurquer vers la gauche à la sortie de Brülisau et de traverser le cours d’eau Horstbach. Commence alors la première montée jusqu’au point 1070, qui continue de grimper jusqu’à la maison de vacances Weiler Bachers. En suivant les poteaux roses à droite, on atteint le col de Resspass. Entourés d’arbres saupoudrés de fine neige scintillante, on jouit d’une vue imprenable sur le Hoher Kasten. Une forêt hivernale féérique s’ouvre devant les randonneurs. En haut du Resspass, l’itinéraire bifurque subitement vers la gauche avant de longer la crête en direction du point culminant du jour. La crête est très exposée au vent; s’ensuivent alors des passages plus ou moins enneigés. Grâce à l’épais marquage en bandes roses sur les arbres, l’itinéraire est toujours clair. En haut, une vue spectaculaire sur la vallée du Rhin de Saint-Gall, l’Alpstein, la région du Vorarlberg et même jusqu’au lac de Constance s’offre à nous. La forêt s’éclaircit de façon plutôt étonnante et les randonneurs se retrouvent soudain directement face à la croix au sommet du Fähnerenspitz. De là, on descend alors directement à Guggeier avant de retourner à Bachers. Le même itinéraire permet de regagner le point de départ à Brülisau.
Chemins panoramiques dans la vallée de Saas N° 1401
Saas-Almagell — Kreuzboden • VS

Chemins panoramiques dans la vallée de Saas

Le «Sentier découverte de l’Almagellerhorn» est un sentier spectaculaire qui mène à la vallée idyllique Almagellertal le long d’un flanc de montagne raide. Le point de départ, Furggstalden, est facilement accessible en télésiège ou à pied par un sentier en zigzag depuis le fond de la vallée, où coule la Saaser Vispa (Viège de Saas en français). Le sentier compte quelques passages exposés à la vue imprenable, mais bien sécurisés grâce aux marches en métal, aux cordes et aux trois ponts suspendus. Cet itinéraire convient aux marcheurs qui ont le pied sûr. Ceux qui sont accompagnés d’enfants de moins de dix ans opteront plutôt pour l’ascension directe depuis Saas Almagell vers l’Almagellertal, en passant par le Spissgraben. Peu avant le cours d’eau Leebach, les deux itinéraires se rejoignent. L’ascension se poursuit ensuite encore un peu à travers des forêts de conifères. Après l’hôtel de montagne Almagelleralp, les pâturages s’étendent à perte de vue, parsemés de quelques rares mélèzes. Le chemin d’altitude monte jusqu’à 2500 mètres d’altitude et offre une vue époustouflante sur la chaîne des sommets de 4000 mètres qui entoure Saas-Fee. La plupart du temps, le sentier est large et confortable. Seul le flanc de la crête Triftgrätji est très exposé, raison pour laquelle le chemin est plus étroit et sécurisé par des cordes par endroit. Après un virage à droite apparaît la station de télécabine de Kreuzboden, presque à portée de main. Pour y arriver, il faut toutefois encore marcher un peu, car le sentier fait une large courbe, puis traverse un champ vaste et impressionnant de blocs massifs de granit. En été, la région de Kreuzboden est un grand parc d’attractions pour les familles, avec sa grande place de jeu, son énorme toboggan et sa pataugeoire. Les petits peuvent monter à dos de poney, alors que les plus grands pourront s’aventurer sur le petit lac à bord d’un radeau. Pour les adultes, la station propose un sentier de bien-être et de plaisir parsemé de chaises longues et de hamacs.
Au refuge du Wildhorn et par-delà l’Iffighorn N° 1141
Iffigenalp • BE

Au refuge du Wildhorn et par-delà l’Iffighorn

La vallée de l’Iffigtal recèle bien des merveilles. Peu après Iffigenalp, on tombe sur une première cascade, puis on prend la montée à travers le lieu-dit «Egge». On emprunte ensuite un passage semblable à des gorges, avant de se retrouver devant l’un des plus beaux lacs de montagne de l’Oberland bernois, le lac d’Iffigsee. Des parois rocheuses sombres d’un côté et des prairies verdoyantes de l’autre, le son des clochettes au cou des vaches, une explosion de fleurs et, au milieu de tout ça, l’eau d’un bleu profond de l’Iffigsee. Non, il ne s’agit pas de l’un de ces Heimatfilm kitsch, mais d’un vrai paysage. C’est probablement ici que passait la première route du col entre la vallée du Simmental et le Valais, comme en témoigne la découverte de vestiges de murs et de tuiles datant de l’époque romaine. Lorsqu’au Moyen Âge la progression des glaciers en condamna l’accès, on trouva une route alternative par le col de Rawil. On aperçoit déjà le refuge vers lequel on marche depuis le lac d’Iffigsee. La cabane du Wildhorn se présente devant nous après avoir arpenté des pentes herbeuses, une plaine alluviale caillouteuse et après avoir vaincu une dernière montée. Le refuge du CAS trône fièrement entre le Niedhorn et le Schnidehorn et offre une vue imprenable sur la vallée de l’Iffigtal. Impossible de ne pas s’attarder un peu ici, devant un café et une tranche de gâteau ou le menu du jour. Étalée sur deux jours, cette randonnée peut être effectuée en toute tranquillité par des familles ou des randonneurs qui sont plus dans un esprit de promenade. Au retour, on prend la bifurcation au-dessus du lac d’Iffigsee. On poursuit l’ascension sur 200 mètres en direction du sommet de l’Iffighorn, puis on redescend dans la vallée de l’Iffigtal et à Iffigenalp en passant par le Hochberg. On se trouve ici au coeur de la réserve naturelle de Gelten - Iffigen. En été, les pâturages du Hochberg sont recouverts d’edelweiss, d’orchidées et de lis des Alpes. Et en automne, une multitude de touffes colorées essaiment encore les pâturages.
Autour du lac de Thoune N° 0775
Oberhofen, Wichterheer — Gunten • BE

Autour du lac de Thoune

Sur les six ponts suspendus prévus le jour le long du circuit panoramique autour du lac de Thoune, trois sont déjà en place. Celui qui fut inauguré en premier en décembre 2011 passe au‑dessus de la rivière Spissibach près de Leissigen. En octobre 2012, ce fut au tour du pont de Sigriswil d’être mis en service. Ce dernier est le but de la randonnée qui commence près d’Oberhofen. Dès le début, cet itinéraire facile offre un premier point d’intérêt qui récompense les efforts de la montée d’Oberhofen à la Balmflue. Le chemin passe à travers une forêt fraîche et luxuriante, d’abord le long d’un énorme rocher, puis entre de gros blocs de poudingue. Des goulets creux, des rochers surplombants et de larges formations rocheuses jalonnent le chemin. On atteint bientôt le Riderbach. Cette rivière doit encore être traversée par son lit, mais on projette d’y construire un pont suspendu. Le chemin à flanc de coteau se poursuit en direction de Blooch. Un emplacement pour les grillades invite à faire une pause. Le chemin continue à travers la forêt qui laisse sans cesse entrevoir un beau panorama. Un peu avant Erizbüel, le randonneur quitte la fraîcheur ombragée des arbres. Il atteint bientôt Aeschlen et le nouveau pont suspendu qui mène à Sigriswil. Avec ses 340 mètres de long et ses 180 mètres de haut, c’est le plus grand ouvrage suspendu du chemin panoramique. Il n’est pas uniquement emprunté par les randonneurs, mais aussi par les enfants d’Aeschlen qui l’utilisent pour se rendre à l’école.
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