Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Sur le Chemin des préalpes fribourgeoises N° 1097
Fribourg — Plaffeien • FR

Sur le Chemin des préalpes fribourgeoises

Cette randonnée printanière commence dans la belle vieille ville de Fribourg. Elle traverse les ruelles, les églises et, selon le jour de la semaine, le marché fermier. De là, vous suivez la gorge du Gottéron et marchez le long d'un sentier vallonné jusqu'à Plaffeien. La randonnée de six heures est la première étape du Chemin des préalpes fribourgeoises. Ce chemin est bordé de petites chapelles. La plus remarquable se trouve à St. Ursen : la chapelle St. Ursen a été construite à la fin du Moyen Age et est un exemple rare d'une église avec des éléments décoratifs de différentes époques. Continuez au-dessus des bois et des prairies jusqu'à Rechthalten, en passant devant de magnifiques fermes et pâturages de vaches. Le chemin est agréable, menant parfois le long de la route principale, mais il généralement il est un chemin de forêt ou de prairie. La magnifique église baroque de Rechthalten invite à la visite et ses restaurants offrent une pause. A partir de là, le paysage devient plus montagneux. Les collines sont plus raides, les vallées plus profondes, les forêts deviennent plus aérées et plus aciculaires. La montée est régulière, mais la montée finale fait transpirer beaucoup. Mais l'effort en vaut la peine : au milieu de la forêt, vous atteignez le point culminant de la randonnée, le Buechenchäppeli à 1032 mètres. Sur la petite clairière autour de la chapelle, une belle aire de repos a été aménagée. Lorsque vous quittez la forêt, vous pouvez profiter d'une vue magnifique sur les Alpes fribourgeoises. C'est ainsi qu'il descend avec agilité jusqu'à Plaffeien. Une autre église complète cette randonnée : L'église paroissiale catholique de Plaffeien, nouvellement construite en 1910 après un incendie, est la plus grande église néo-romane du canton de Fribourg. Un bâtiment imposant.
Par la vallée du Muscherenschlund N° 1199
Sangerboden — Riggisalp • BE

Par la vallée du Muscherenschlund

À Sangernboden, un pont traverse le large lit de la Singine froide (appelée Kalte Sense en allemand) jusqu’à l’entrée de la vallée du Muscherenschlund. Derrière soi, on n’aperçoit bientôt plus que la petite chapelle qui trône au-dessus du village et où l’on célèbre des mariages. Contrairement à ce que laisse supposer son nom (Schlund signifie gorge mais aussi gouffre en allemand), le Muscherenschlund est un agréable petit vallon boisé. Le chemin de randonnée parcourt les alpages de Gantrischli, de Schönenboden et de Salzmatt, où des auberges offrent aux marcheurs l’occasion de se restaurer. À Salzmatt, la vue plonge jusqu’au Lac Noir ou survole encore la vallée de la Brecca et les contreforts de La Berra jusqu’aux sommets du Jura. Selon la légende, le Lac Noir doit sa couleur sombre à un géant qui s’y serait lavé les pieds. Toutefois, force est de constater que ses eaux changent de couleur en fonction de la luminosité ambiante. En hiver, ce lac paisible est souvent gelé et il se transforme alors en avenante patinoire. Remontant le flanc du Kaiseregg, le chemin, toujours plus raide, parvient au col avant d’emprunter un tracé un peu plus plat jusqu’au sommet, visible loin à la ronde. En contrebas, en direction de la vallée du Simmental, deux lacs scintillent: le Hinterer Walopsee et le Walopsee. Et derrière, au loin, se dressent les Alpes bernoises. Au retour, on emprunte le même chemin qu’à la montée avant de bifurquer, peu avant Salzmatt, vers Riggisalp. Les randonneurs fatigués pourront emprunter le télésiège qui les amènera en quelques minutes au Lac Noir, en contrebas. Si cette randonnée de montagne est trop longue, on peut faire l’aller-retour depuis Riggisalp ou faire l’impasse sur le Kaiseregg.
Entre les vallées de Bisistal et de Muotatal N° 1209
Schwarzenbach — Muotathal • SZ

Entre les vallées de Bisistal et de Muotatal

Avouons-le: «Dräckloch» (que l’on pourrait traduire par «trou crasseux») n’est pas un nom très engageant pour un alpage... Est-ce pour cela qu’on y rencontre peu d’autres promeneurs? On le remarque déjà à l’arrêt de bus Schwarzenbach, dans la vallée de Bisistal: il y a pourtant ici un restaurant accueillant, doté d’une grande place de jeu, mais les seules personnes qui descendent du bus seront probablement celles qui auront lu cette proposition de randonnée. Un petit café pour se mettre en train et on commence par gravir doucement les flancs du bois de Chäsgadenwald, tout d’abord par un chemin carrossable, puis par un chemin de randonnée de montagne. Après l’alpage Gigen, celui-ci s’ensauvage un peu et traverse une forêt pierreuse. Puis vient un raidillon que quelques cordes fixes aident à franchir. Ce n’est pas dangereux, mais il vaut tout de même mieux avoir le pied sûr. Encore un passage étroit, puis on atteint la plaine la plus élevée de cette randonnée, où se trouve la cabane de l’alpage Hinderist. Par temps clair, on voit derrière soi jusqu’à Glattalp, avec les sommets du Höch Turm et de l’Ortstock, à droite le massif karstique de Silberen, et en face le domaine d’Ibergeregg, derrière lequel se dressent les Mythen. On arrive enfin au Dräckloch. Une grange plutôt quelconque est blottie dans une étroite cuvette: le terrain y est sûrement boueux après la pluie. Mais sinon, l’endroit mérite mieux que son nom: dans le pré attenant, vaches et chevaux broutent paisiblement, et le panorama est toujours aussi beau. On continue ensuite de descendre par des tronçons de forêts, des plissements de terrain, d’autres alpages et mayens, des bancs de rochers et des terrains dégagés. Arrivé à Muotathal, on peut traverser le village pour rejoindre l’arrêt de bus «Post». Il y a plusieurs restaurants aux alentours.
La vallée de Mattertal N° 1210
Moosalp — Jungen • VS

La vallée de Mattertal

Depuis le XIVe siècle, plusieurs bisses desservent en eau la région sèche d’Augstbord, qui borde les communes d’Embd, de Törbel et de Zeneggen. Stalden-Ackersand, au fond de la vallée, étant le lieu le plus sec de Suisse, l’eau est particulièrement précieuse par ici. Les précipitations s’y élèvent en moyenne à 545 mm par an. À titre de comparaison, le Säntis, lieu le plus humide de Suisse, reçoit 2837 mm de précipitations par année. Au fil des siècles, certains des bisses de l’Augstbord ont été déplacés et rénovés, d’autres abandonnés. L’installation la plus récente, «Niw Wärch», a été construite entre 1947 et 1951. Il ne s’agit pas d’un bisse à proprement parler, mais d’une canalisation située dans une galerie sous-terraine; l’eau n’est donc pas visible. C’est pourquoi notre randonnée ne passe pas réellement «le long des bisses». Elle longe en revanche les flancs des montagnes sans grand dénivelé. Le chemin qui part de l’alpage de Moosalp est bien aménagé et offre une vue fantastique des hautes Alpes valaisannes, en particulier des sommets de plus de 4000 m de la chaîne des Mischabel, située de l’autre côté de la vallée. De temps à autre, il traverse brièvement une galerie. Arrivé à l’alpage de Läger, au-dessus d’Embd, le bisse bifurque et disparaît sous terre jusqu’à un cours d’eau, l’Embdbach. À partir de là, le chemin de randonnée de montagne s’étrécit, monte et descend plus souvent et franchit quelques passages exposés à l’approche de l’alpage de Jungen. Ces derniers sont sécurisés par des barrières et des cordes mais il vaut mieux ne pas avoir le vertige. L’alpage de Jungen offre une belle vue sur la Mattertal et, plus haut, sur les sommets recouverts de glaciers du Brunegghorn, du Weisshorn et du Bishorn, qui incarnent les Alpes dans toute leur splendeur.
Des gorges de Piottino à Faido N° 1440
Rodi — Faido Stazione • TI

Des gorges de Piottino à Faido

Le Gothard a toujours été un passage compliqué pour le trafic, en particulier au niveau de Rodi et des gorges du Monte Piottino. Cette randonnée commence au Dazio Grande, la douane datant de 1516. Cette vénérable bâtisse a connu la construction du sentier muletier, du chemin de fer, de la route du Gothard et de l’autoroute. Dans ses caves, un musée retrace l’histoire mouvementée de ce lieu. On quitte le Dazio Grande pour descendre dans les gorges impressionnantes de Piottino. S’ensuit une série de ponts au-dessus du Tessin et des rails jusqu’à ce qu’on aboutisse enfin de l’autre côté de la route du Gothard, sur une petite chaussée que l’on suit brièvement vers l’est avant de la quitter, non sans avoir traversé un autre pont sur la rivière. La randonnée se poursuit dans une jolie forêt de feuillus et de châtaigniers. De petites clairières ici et là offrent des vues sur l’autre côté de la vallée et sur le trafic international qui se traîne sur l’autoroute. Le chemin traverse deux clairières. La forêt au niveau de Valegio a brûlé en avril 2017. Les troncs sont noirs, carbonisés. Les travailleurs ont dégagé certains arbres pour faire de la place à une nouvelle forêt et à un nouveau sous-bois. La catastrophe restera encore visible pendant des décennies, mais on aperçoit déjà de nouvelles plantes qui se réapproprient le sol brûlé. Le chemin passe par Valegio, puis descend lentement vers Polmegio di Sopra. Il y traverse deux petites rivières, puis rejoint un chemin sur la rive droite qui conduit directement à la gare de Faido.
Plongée dans le Moyen Age 1 N° 1441
Kradolf • TG

Plongée dans le Moyen Age 1

Les ruines de châteaux sont des fenêtres ouvertes sur le Moyen Age. A Schönenberg, dans le canton de Thurgovie, elles sont au nombre de trois. Le château de Last était jadis la demeure des seigneurs de Schönenberg, qui étaient au service de l’évêque de Constance depuis 1159. Après leur départ au milieu du XIVe siècle, le château s’est délabré à vue d’œil. La partie de la tour d’habitation qui a subsisté a été rénovée par des bénévoles et rendue accessible. Le deuxième vestige, Anwil, est plus récent. Bâti au XIIIe siècle, il a servi par intermittence jusqu’au XVIIe siècle. Une partie de l’immense tour a subsisté et a été rénovée. Deux citernes ont aussi été dégagées. On dispose en revanche de peu d’informations sur les ruines de Heuberg, dont seuls quelques murs ont survécu. Trois chemins privés, de longueurs différentes, conduisent à ces témoins du passé. L’itinéraire intermédiaire, balisé en bleu, est relativement court. Depuis la gare de Kradolf, le randonneur traverse le long village de Schönenberg. Après le restaurant Mühle, dans le quartier Oberdorf, il commence à grimper vers les ruines de Last. Après la visite, le sentier parcourt des prés et des bois à l’allure de forêt vierge jusqu’à une aire de repos et de grillades au fond du fossé Stapfetobel. La deuxième ruine, Heuberg, se situe juste après la ferme Unter Heuberg. Le sentier non balisé à l’entrée de la forêt est assez indistinct. Il faut chercher les vestiges de murs. Un chemin non goudronné ramène le randonneur à Schönenberg, suivi d’un trottoir jusqu’à la gare. La moitié de la randonnée s’effectue sur du revêtement dur. A mi-chemin entre le restaurant Mühle et la gare de Kradolf, le jardin de trains miniatures mérite un coup d’œil. Il montre des scènes du quotidien ferroviaire suisse aménagées avec soin.
Zur schönsten Bucht Europas N° 1523
Spiez — Aeschiried, Schulhaus • BE

Zur schönsten Bucht Europas

Ufer- oder Strandwege an grösseren Gewässern sind infolge Überbauungen vielerorts verschwunden oder in privatem Besitz und somit nicht für die Öffentlichkeit begehbar. Eine wunderschöne Ausnahme bildet der Strandweg von Spiez nach Faulensee, welcher bereits 1914 gegen erheblichen Widerstand realisiert wurde. Er führt von der schönsten Bucht Europas hautnah am Wasser entlang ins beschauliche Dorf Faulensee. Einen guten Blick über die ganze Bucht geniesst man beim Bahnhof Spiez, wo die Wanderung beginnt. Einige Treppenstufen und Kurven später ist das Ufer des Thunersees erreicht und man wandert nun, immer der Beschilderung Nr. 26 folgend, direkt am Wasser entlang bis nach Faulensee. Ab Dorfausgang bis zum kleinen Bootshafen Güetital führt der Weg ein Stück weit teils asphaltiert direkt neben der Hauptstrasse. Nach Unterquerung der Autobahn folgt dann der Aufstieg über Wiesen- und Waldwege nach Krattigen. Beim Schulhaus wird die Hauptstrasse überquert, um dann stetig höher zu steigen und immer neue Ausblicke über den See und auf die gegenüberliegenden Berge zu entdecken. Beim Wegpunkt Hellbode verlässt man den Panoramaweg Nr. 26 und biegt rechts ab in Richtung Aeschiried. Zwei Ruhebänke bieten eine gute Gelegenheit, das eindrückliche Bergpanorama auf sich wirken zu lassen. Ein paar Wanderminuten später präsentiert sich mit dem Niesen das Wahrzeichen von Spiez von seiner besten Seite. Alsbald ist danach die Postautohaltestelle Schulhaus in Aeschiried erreicht, von wo das Postauto zurück nach Spiez fährt.
Markante Bahnviadukte N° 1522
Davos Wiesen — Filisur Bahnhof • GR

Markante Bahnviadukte

Gleich zu Beginn der Wanderung führt der Weg über den für Wanderer begehbaren Wiesner Viadukt der Rhätischen Bahn (RhB). Das knapp 90 Meter hohe und 210 Meter lange Bauwerk, welches in den Jahren 1906 bis 1909 erbaut wurde, überspannt den kleinen Fluss Landwasser südwestlich der Station Wiesen und hat an der Südseite einen abgetrennten Fussgängersteg. Der Blick in die Tiefe wie auch zu den Felsschründen des Drostobels ist eindrücklich und lässt erahnen, wie die Baubedingungen vor über 100 Jahren waren. Der Viadukt kostete damals rund 324‘000 Franken. Nach der Überquerung geht es weiter auf einem Naturlehrpfad, wo sich schattige Waldwege und herrliche Aussichten auf das Landwassertal abwechseln. Bald ist das Zwischenziel auf dem Schönboden, wo zwei gemütliche Grillstellen zur Rast einladen, erreicht. Ab hier verläuft die Route auf einem Fahrweg bis hinunter zum Bahnhof Filisur. Entweder gönnt man sich bereits jetzt eine Pause im Bahnhöfli oder man folgt gleich der Beschilderung weiter zur Aussichtsplattform Süd oberhalb des zweiten Brücken-Highlights dieser Wanderung. Der Landwasserviadukt ist eines der Wahrzeichen auf der zum UNESCO Welterbe zählenden Albula Linie der RhB. Die in den Jahren 1901/1902 aus dunklem Kalkstein erbaute Brücke ist Bestandteil der Strecke von Tiefencastel nach Filisur. Rund 22’000 Züge überqueren pro Jahr den Viadukt. Will man einige der täglich rund 60 vorbeifahrenden Züge bewundern, so lohnt sich ein Aufenthalt beim Aussichtspunkt jeweils knapp vor und knapp nach der vollen Stunde. Der Weg von der Plattform zurück zum Endpunkt der Wanderung beim Bahnhof Filisur ist identisch wie der Hinweg.
Auf den Spuren der Walser in Graubünden N° 1527
Jatzmeder — Sertig Dörfli • GR

Auf den Spuren der Walser in Graubünden

Nachdem ums Jahr 1000 eine kleine Gruppe von Alemannen die Hochebene des Goms erreichte, verliess schon bald darauf ein Teil dieser Hirten, Viehzüchter und Bergbauern das obere Wallis wieder und zog in alle Himmelsrichtungen. Aus den ehemaligen «Wallisern» wurden allmählich die «Walser», welche grosse Gebiete in ganz Graubünden besiedelten. Man weiss heute nicht genau, was den Ausschlag für die damalige «Völkerwanderung» gab. Um den Spuren zu folgen, bestehen seit einigen Jahren die Walserwege. Eine Etappe führt von der Bergstation Jatzmeder zuerst leicht ansteigend zum Aussichtspunkt auf dem Äbirügg. Hier geniesst man eine tolle Aussicht auf die Bergkulisse. Bis weit in den Sommer hinein präsentieren sich die Wanderwege gesäumt von Alpenblumen in ihrer schönsten Pracht. Beim Äbirügg beginnt der zumeist sanfte Abstieg ins Sertigtal. Vorbei an der Alp Sältenüeb folgt schon bald der erste Blick zum beschaulichen Walserdorf Sertig Dörfli mit der kleinen Kirche. Noch geht es ein Stück weiter dem Hang entlang, bis schliesslich Sertig Sand erreicht wird. Hier hat man die Wahl, eine Pause einzulegen oder gleich weiter zum imposanten Wasserfall des Sertigbaches zuhinterst im Tal zu wandern. Das Wasser kommt vom hoch oben gelegenen Ducangletscher, der die Klimaerwärmung jedoch auch zu spüren bekommt. Zurück geht es auf dem gleichen Weg bis Sertig Sand und von dort über die Alpweide ins Dörfli. Ein Blick in die kleine Kirche, die im Jahre 1699 erbaut wurde, lohnt sich. Das evangelisch-reformierte Gotteshaus steht unter Denkmalschutz und kann ökumenisch von allen christlichen Konfessionen genutzt werden.
Les monuments de l’Emmental N° 1425
Krauchthal, Post — Bolligen, Lutzeren • BE

Les monuments de l’Emmental

Non, ces photos n'ont pas été prises dans un parc national des Etats-Unis, mais à 25 minutes de Berne, dans des forêts discrètes. L’«Eléphant» se dresse à la fin de cette randonnée familiale. Depuis là, pourquoi ne pas monter à la tour du Bantiger? L'origine de cette formation en molasse n'est pas claire. Des chercheurs tchèques ont découvert que différentes tensions dans la pierre avaient pu influencer l'érosion causée par le vent, l'eau, le gel ou les sels. L'érosion serait plus faible là où le poids sur la pierre est le plus important. D'autres sont d'avis que des casseurs de pierres, chargés de construire le château fort voisin de Geristein, auraient consacré leurs temps morts à créer une forme d'éléphant, symbole religieux du baptême. La randonnée qui débute à Krauchthal s'élève ensuite vers une crête boisée en passant près de quelques parois rocheuses très pentues. S'il a plu, le terrain est glissant et la prudence est de mise. On atteint bientôt les «Fluehüsli», deux maisons bâties dans la roche, encore habitées de nos jours. Construites au XVIe siècle, elles sont évoquées dans un roman de Jeremias Gotthelf qui les décrit comme un lieu de protection et de refuge pour les pauvres gens. Un long passage dans la forêt permet ensuite de rejoindre la tour du Bantiger. La forêt de Geristein et les ruines de son château fort ne sont plus très loin. On découvre ici l'«Eléphant», à l'extrémité de l'éperon rocheux du Büündli, vers le sud (2 606 350 / 1 204 340). C'est au printemps qu’il est est le mieux visible, lorsque les feuilles des arbres environnants ne sont pas encore ouvertes.
De St-Blaise à Le Landeron N° 1206
St-Blaise — Le Landeron • NE

De St-Blaise à Le Landeron

Les vignobles font un tout, avec leurs vignes et leurs villages au caractère bien typé. Cette randonnée de Saint-Blaise au Landeron en donne la preuve. Elle débute sur les hauteurs de Saint-Blaise, à la gare CFF, l’une des deux stations de chemin de fer de cette localité attenante à Neuchâtel, mais qui a gardé un charme viticole. Après une vue - la première et la dernière - sur le lac de Neuchâtel, le chemin pénètre dans une forêt. Il se transforme peu à peu en sentier. Ça monte un peu, ça descend aussi. L’Entre-deux-Lacs est perceptible entre les arbres. Bien plat, cet espace était destiné, il y a quelques décennies, à devenir un important pôle de développement régional… A Cornaux, on emprunte la rue des Fontaines bordée d’un bel ensemble de maisons du 18e siècle. A la sortie du village, l’itinéraire longe les vignes. Juste avant Cressier, apparaît, comme par enchantement, le château Jeanjaquet. Cette belle demeure privée, de style néo-gothique, a été bâtie en 1872 sur un site dont l’origine remonte à l’époque romaine. Un peu plus loin, Cressier se distingue par ses maisons en pierres jaunes d’Hauterive et son château érigé vers 1610. Ici, comme dans les localités situées le long de cette randonnée, les caveaux de dégustation de vin ne manquent pas. Une montée, bien raide, conduit alors à Combes d’où l’on découvre, perchée sur un promontoire, une chapelle du 17e siècle et le lac Bienne. Les vignes accompagnent le randonneur jusqu’au Landeron, terme de la balade. Si l’envie est là, on peut encore visiter le bourg du Landeron qui se trouve à 800 m. au sud de la gare.
Montée vers le soleil dans la région du Napf N° 1207
Willisau — Menzberg • LU

Montée vers le soleil dans la région du Napf

Cet itinéraire est idéal pour les randonneurs qui ont besoin de prendre des forces avant le départ: la charmante petite ville de Willisau et les nombreux cafés situés dans sa vieille ville invitent à faire une première pause-collation. Ensuite, départ pour une belle randonnée de quatre heures à travers la région du Napf, dans le canton de Lucerne. Une fois le château dépassé, le chemin continue dans la nature, montant et descendant à travers des prairies fleuries où paissent des vaches et longeant des fermes imposantes. La randonnée conduit les marcheurs à travers un charmant paysage vallonné auquel la Comté de J.R.R. Tolkien dans «Le Seigneur des anneaux» fait honneur. On s’attend presque à voir un hobbit aux pieds nus ou le magicien Gandalf sur sa charrette au détour d’un chemin. Mais en réalité, l’agriculture pratiquée ici est moderne. Le chemin mène le long de prés fraîchement fauchés, de ruches et de nombreuses exploitations bio. Le terrain est facile; souvent, le chemin traverse des champs et des prés ou monte et redescend sur d’agréables chemins goudronnés. Le spectaculaire point d’arrivée de la randonnée est le belvédère d’Oberlehn, au-dessus de Menzberg, qui offre un panorama extraordinaire. La vue s’étend sur les sommets des Alpes suisses: du Hörnli, dans l’Oberland zurichois, au Titlis et même à l’Eiger, au Mönch et à la Jungfrau en passant par le Säntis, le Rigi et le Mythen. Une carte panoramique détaillée aide le randonneur à les identifier. Depuis cette aire de repos, il ne reste plus qu’un petit bout avant de rejoindre Menzberg. Ce petit village idyllique de la région du Napf se situe à 1016 mètres d’altitude et reste souvent baigné de soleil lorsque, plus bas, le brouillard recouvre tout. Un endroit agréable où s’attarder en attendant le car postal pour redescendre dans la vallée.
Les charmes de la cabane Doldenhorn N° 1427
Kandersteg • BE

Les charmes de la cabane Doldenhorn

«Là-devant, vous voyez l’Allmenalp, le Bunderspitz et la chaîne du Lohner. Et derrière, à gauche, on aperçoit le Doldenhorn, s’il n’est pas caché par un nuage!» Yvonne Feuz, la gardienne de la cabane Doldenhorn, décrit le panorama depuis la terrasse. Les tables sont habillées de nappes à carreaux rouges et blancs, les bancs ornés de coussins assortis. Sur le mur trône un grand pot d’herbes aromatiques plantées avec amour. La randonnée commence à Kandersteg: au bout de dix minutes, l’auberge Ruedihus apparaît avec sa façade en bois richement décorée datant de 1753. L’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi y a emmené des invités prestigieux: Kofi Annan, le couple royal belge ou encore Joseph Deiss. Une fois passé le Ruedihus, le chemin s’engouffre dans la forêt humide. A travers la mousse, les champignons et les fraises, il grimpe sur plusieurs centaines de mètres. Peu avant d’arriver à destination, le chemin perce l’orée de la forêt, libérant la vue sur d’impressionnantes parois rocheuses. A l’époque préhistorique, un phénomène géologique important s’est produit: d’immenses masses rocheuses se sont décrochées de la falaise pour venir s’écraser sur les plaques inclinées, puis glisser jusque dans la vallée. Elles ont percuté l’autre côté de la vallée, remplissant celle-ci de près de 400 mètres de gravats. A la cabane, on peut déguster des röstis faits maison avec du lard, du fromage ou des œufs, et finir avec une tarte aux fruits. Sur le bord de l’assiette, on lit l’adage «Le plaisir vaut tous les péchés». «Nous sommes connus dans tout Kandersteg pour nos millefeuilles servis le week-end», précise la gardienne en riant. Les toilettes aussi offrent une surprise: lorsqu’on regarde par la fenêtre, on entrevoit les eaux bleues profondes du lac d’Oeschinen.
Le père de la randonnée N° 1428
Forch — Meilen • ZH

Le père de la randonnée

C’est à une marche au col du Klausen que l’on doit la naissance d’une grande association. Au début des années 30, Johann Jakob Ess, un enseignant, avait organisé l’une de ses courses d’école au col du Klausen. A l’époque, il n’était guère agréable de marcher sur les routes poussiéreuses, qui devenaient dangereuses du fait de la croissance rapide du trafic motorisé. De retour à Meilen (ZH), où il vivait, Johann Jakob Ess décida alors, en 1934, de créer la Fédération suisse de tourisme pédestre et d’instaurer un balisage uniforme: le célèbre panneau indicateur jaune. De nos jours, le réseau compte 65 000 kilomètres et les chemins de randonnée sont inscrits dans la Constitution, une particularité unique au monde. Un chemin et une pierre commémorative sont dédiés à ce père fondateur sur le Pfannenstiel, au-dessus de Meilen. Le chemin Jakob Ess relie le Vorderpfannenstiel à Toggwil en offrant de belles vues sur le lac de Zurich. Vu qu’il est assez court, il peut être intégré à une randonnée qui part de Forch et passe par le Pfannenstiel. La forêt est souvent présente sur le parcours, ce qui est agréable en été. La randonnée passe d’abord par Gubel et Chüenlenmorgen jusqu’à la Hochwacht. Non loin du restaurant, la tour panoramique de la Hochwacht, haute de 33 mètres, un monument classé, offre de son sommet une belle vue au loin. A Toggwil, le chemin Jakob Ess prend fin et cède la place à une forêt sauvage. La descente vers Meilen se déroule dans la gorge romantique du Dorfbach, passe par d’innombrables ponts et près de cascades. Le site de Friedberg, une fortification du XIIIe siècle dont subsistent quelques vestiges de murs, se prête bien à un nouvel arrêt.
En famille sur la crête N° 1430
Hoher Kasten — Brülisau • SG

En famille sur la crête

Le pinceau rouge peut désormais servir: d’une main sûre, le baliseur Patric Hautle peint une bande sur le rocher. Puis il saisit le pinceau blanc et peint deux bandes blanches: une au-dessus, une autre en dessous. La peinture ressort crûment sur les flancs de prairies verts entre le sommet Hoher Kasten et le col Saxerlücke. Le chemin de montagne est vite entièrement marqué, prêt à accueillir les marcheurs. La randonnée passe par des chemins larges et récemment assainis qui longent pour la plupart les flancs herbeux de la chaîne de montagnes et qui peuvent donc être empruntés facilement avec des enfants. Après l’auberge Staubern, il faut franchir un passage rocheux sécurisé par des cordes par endroits. Le dénivelé est faible, la seule montée fatigante à surmonter se trouve juste avant Stauberen. Et peu après le col Saxerlücke, des virages en épingle descendent abruptement jusqu’à l’auberge Bollenwees. Le deuxième jour, le chemin se poursuit à travers bois en direction de Ruhsitz et surplombe le lac de Sämtis. Ce lac karstique ne dispose d’aucun affluent en surface. Ses eaux s’infiltrent au fond par une faille naturelle et ressortent quelques jours plus tard dans la vallée du Rhin. On atteint vite l’auberge Ruhesitz, d’où on attaque la descente finale. Les chemins de randonnée de l’Alpstein sont le royaume de Patric Hautle. Il est chargé d’entretenir plus de 700 kilomètres de chemins de randonnée de montagne. Selon une vieille tradition, il peut se loger et se restaurer gratuitement dans 20 auberges de montagne, et lorsqu’il a besoin d’aide pour l’entretien des chemins, les aubergistes lui trouvent des volontaires.
Le Pilate par les crêtes N° 1429
Eigenthal — Pilatus Kulm • LU

Le Pilate par les crêtes

Avant de partir, les randonneurs ont intérêt à évaluer si leur projet de marche est faisable ou non. Un seul bref passage peut suffire à le rendre impossible. La randonnée exigeante qui appelle à ce type de réflexion est celle qui part de l’Eigental vers le Pilate via les sommets du Rottosse et du Widderfeld. L’arrivée ne se fait qu’au bout d’un long tronçon vertigineux qui n’est pas du goût de tout le monde. Mais hormis ce passage, cette randonnée particulièrement variée constitue une magnifique expérience pour qui a le pied sûr. Elle démarre depuis Eigenthal par un tronçon tout à fait plat le long du ruisseau Rümlig. Un petit kilomètre plus loin, juste après l’auberge, le chemin bifurque sur une route forestière en direction de la vallée pour se transformer en chemin de randonnée de montagne après seulement deux lacets. Ce chemin raide muni de marches conduit élégamment jusqu’à une crête. Puis on continue jusqu’à Oberalp et on vient à bout de quelques nouveaux passages raides jusqu’au Rottosse, qu’on laisse à sa droite pour cheminer en direction du Widderfeld, une colline verdoyante sur laquelle on ne grimpe pas: le chemin tourne à gauche. Vient ensuite un tronçon vertigineux le long de crêtes avec un passage d’escalade facile. A partir de Gemsmättli, le chemin longe un flanc de montagne abrupt pour arriver au Tomlishorn. Il faut profiter de ce sommet avant d’emprunter le chemin de tourisme pédestre menant à la station supérieure du Pilate.
Circuits autour d’Appenzell N° 1431
Appenzell • AI

Circuits autour d’Appenzell

Au printemps, les prairies du pays d’Appenzell sont verdoyantes, formant un contraste magnifique avec les maisons bourgeoises parées de couleurs vives. Deux circuits courts permettent de découvrir le chef-lieu, Appenzell, ainsi que le doux paysage vallonné alentour. Le premier itinéraire débute dans le centre de la localité et se dirige vers le nord avant de traverser la rivière Sitter et de contourner la brasserie Locher, qui produit l’Appenzeller Bier. On longe ensuite la rivière avant de franchir le nouveau pont et son arc en bois. A noter que la mise en valeur de cette zone de détente a été récompensée par le Prix Rando 2018. L’itinéraire suit ici les rives du Kaubach, bordées d’une cascade, jusqu’à un ancien moulin. Puis il retourne à Appenzell, empruntant un chemin creux datant du Moyen Age près de Leimet. Il vaut la peine de s’attarder pour admirer les façades richement décorées qui bordent la Hauptgasse. Notamment celle de la droguerie Löwen: les panneaux des volets sont ornés de motifs peints représentant des plantes médicinales. La seconde partie du circuit découverte commence au bout de la Hauptgasse, près de l’Adlerplatz. L’«Appenzeller Rundweg» longe ensuite la Sitter jusqu’à Weissbad avant de retourner à Appenzell à travers des pâturages soigneusement entretenus. Le paysage est marqué ici par les fermes caractéristiques aux toitures en T. En Appenzell Rhodes-Intérieures, la partie habitable est souvent de couleur bleu clair ou vert clair, alors que l’étable est peinte en jaune vif et les portes en rouge brique. L’origine de cette combinaison de couleurs est incertaine. Jadis, les teintes à disposition était limitées, et certaines peintures avaient pour effet d’éloigner les parasites du bois. Mais la religion aussi aurait joué un rôle.
Le pont des superlatifs N° 1432
Randa • VS

Le pont des superlatifs

Le pont suspendu Charles Kuonen n’était pas destiné à être une attraction touristique: il devait simplement enjamber un ravin sur le chemin de randonnée entre Grächen et Zermatt. Or, depuis l’inauguration en 2017 de cet ouvrage de 494 mètres de long, les randonneurs affluent dans la vallée du Mattertal pour franchir le pont des superlatifs d’un pas émerveillé. Car nulle part ailleurs dans le monde il n’existe un aussi long pont suspendu accessible aux piétons. On l’emprunte à l’occasion d’une randonnée d’un jour depuis Randa. Le chemin qui y mène débute directement à la gare et grimpe vers la croix de bois du Tschuggen. Une fois au pont, le randonneur doit se donner du courage, car seule une étroite voie en caillebotis le sépare du précipice: 85 mètres plus bas, le Dorfbach fait entendre son mugissement en charriant dans la rivière Matter Vispa l’eau de fonte et les éboulis du versant ouest du Dom. Ici, le changement climatique est tangible: le recul du Festigletscher et le dégel du permafrost mettent la montagne en branle, si bien qu’en 2010, un rocher a endommagé l’ancien pont dans sa chute. Les ingénieurs ont réussi à déployer un pont plus sûr au-dessus du ravin – un projet qui a remporté le Prix Rando en 2018 qui récompense les chemins de randonnée exceptionnels. Quand la chance est au rendez-vous, le pont a bien plus à offrir que les dangers de la montagne et un panorama sublime; il révèle aussi des représentants de la faune alpine. Des chamois y sont régulièrement observés et il n’est pas rare qu’un aigle royal profite des courants thermiques du lieu. Une fois le pont franchi, le marcheur décide s’il veut redescendre directement à Randa en traversant les forêts de mélèzes ou faire un détour supplémentaire par la cabane Europa non loin de là.
Le marais de la Wolzenalp N° 1433
Wolzenalp — Nesslau • SG

Le marais de la Wolzenalp

Pour les randonneurs, le nouveau tronçon de chemin dans le haut-marais de la Wolzenalp (SG) offre un réel avantage. Il a d’ailleurs été distingué par le Prix Rando 2018 pour sa gestion respectueuse de l’environnement et l’engagement bénévole de classes d’école et d’entreprises. La randonnée débute à la station supérieure du télésiège de la Wolzenalp. Là où, en hiver, skieurs et snowboardeurs dévalent les pistes commence le haut-marais, dont les bouleaux aux troncs blancs se voient de loin en été. Orchidée, droséra, gentiane, parnassie des marais, cypéracée, linaigrette à feuilles larges, myrtilles: la végétation est très diversifiée. Après la cabane Hännis du ski-club de Schaffhouse, le nouveau tracé ne passe plus par le haut-marais, mais par la forêt, sur un bon chemin, jusqu’à Spitzweid. Les 850 mètres supplémentaires du tronçon sont d’ailleurs nettement plus attrayants. La vue porte sur le marais et le massif de l’Alpstein. Quant aux pieds mouillés, fréquents sur l’ancien chemin humide et boueux, ils appartiennent au passé. Sur les sites les plus intéressants, des bancs en bois ont été installés et des sculptures, au bord du chemin, invitent à faire une pause. Une fois le nouveau parcours dépassé, la boucle passe par Laui, dans l’Ijental. Il s’agit de traverser l’Ijentaler Bach, de longer le cours d’eau sur sa rive gauche, par Laufenweid, puis de descendre vers Oberbürzlen et Unterbürzlen. Avant la traversée de la rivière Thur, on aperçoit la chapelle du Johanneum sur sa petite île. Il ne reste plus qu’à franchir un nouveau pont, puis à longer la rivière Luteren jusqu’à la gare de Nesslau-Neu St. Johann.
Les rives du Bisistal N° 1434
Ibach — Bisisthal • SZ

Les rives du Bisistal

Qui creuse une fosse y tombera. Ce proverbe s’est avéré vrai de manière radicale dans la vallée du Muotatal. Sur le plateau, la rivière s’écoule large et indolente mais, plus à l’est, elle a creusé une gorge étroite que l’on ne pouvait franchir autrefois que par un pont étroit. En 1799, des soldats français brûlèrent le recouvrement boisé du pont lors de combats contre des troupes autrichiennes. Six mois plus tard, les soldats français durent fuir devant l’arrière-garde du général russe Alexandre Souvorov. Ils se précipitèrent sur le pont endommagé et tombèrent dans l’abîme par centaines. Après la guerre, un nouveau pont en bois fut construit à proximité. Il porte le nom de pont Souvorov. L’ouvrage se trouve sur le chemin de rive qui mène d’Ibach à Muotathal. Le début de la randonnée n’est pas très attrayant. En partant de l’église d’Ibach, on commence sur un trottoir et à partir d’Hinteribach, on continue sur une route. Juste au-dessus de la chapelle Maria zum guten Rat, on bifurque sur un joli chemin rural ancien. On atteint vite le pont Souvorov. La gorge longue de plusieurs kilomètres n’est que rarement visible durant la période de végétation, les nombreux arbres poussant sur les flancs escarpés dissimulant ses eaux. A partir de Schlattli, le chemin de randonnée en direction de la vallée est presque plat. Après le champ de tir Selgis, le chemin mène à la route de Vorderen Brügg en passant par Ried, puis à Muotathal en passant par la zone alluviale de Tristel. A Hinterthal, on bifurque dans le Bisistal. Un chemin nouvellement aménagé mène à la route de Zwingsbrügg en passant par le Herrgottstutz, puis longe la Muota jusqu’à Bisisthal en passant par Mettlen. Ce chemin réaménagé a reçu le prix spécial lors du Prix Rando 2018.
De Courgenay à St-Ursanne N° 1150
Courgenay — St-Ursanne • JU

De Courgenay à St-Ursanne

C’est en douceur, devant le restaurant de la Petite Gilberte à Courgenay, que débute cette randonnée dans les plis et les replis de la chaîne jurassienne. Jusqu’à la forêt et la première dénivellation, des vergers et des champs accompagnent le marcheur, dont le regard est avant tout porté sur sa droite, sur le paysage vallonné qui mène vers la France. Un long chemin forestier permet de prendre de l’altitude. Dans sa dernière partie, il serpente entre d’imposants rochers, endroit propice à un traquenard. A la Vacherie Mouillard, qui abrite une petite chapelle, on découvre une vaste clairière et des champs qui témoignent de la rudesse du climat. Pas de culture généreuse à ces altitudes (800 m), mais de l’herbage. C’est déjà ça! Après une petite crête, l’itinéraire, tracé le long d’une magnifique allée d’arbres, plonge sur le hameau de Seleute (prononcer «sleute»). La quiétude du lieu est palpable. Les gens prennent le temps de vivre, dit-on. Pour s’en convaincre, un arrêt au restaurant s’impose. C’est par un sentier qui descend à travers bois que l’on quitte cet endroit idyllique pour atteindre un petit plateau. Le Doubs est en contrebas. Mais il faut toutefois s’approcher de Saint-Ursanne pour l’apercevoir. La randonnée se termine en apothéose. Principalement constituée de bâtiments médiévaux et de maisons bourgeoises datant du 14e au 16e, la cité est un bijou. Un couvent, avec sa basilique romane et son cloître, complète ce remarquable ensemble architectural qui fait le bonheur des touristes. A noter que des travaux de réfection des canalisations dénatureront un peu l’endroit jusqu’en 2019.
Simmental scandinave N° 1453
Lenk, Metschbahnen • BE

Simmental scandinave

Lorsqu’il atteint la petite cabane de bois sous les arbres, le randonneur doit se frotter les yeux pour y croire: non, il n’a pas été téléporté en Laponie mais se trouve toujours à la Lenk. Et pourtant, l’abri ouvert construit sur le modèle des jäcki finlandais laisse penser le contraire. Peaux de bêtes, muffins aux baies sauvages, lanternes, tout y est. Sauf que la marmite suspendue au-dessus du feu ouvert contient une succulente fondue Gletscherbach et non pas un ragoût de renne. Ouverte à tous les promeneurs et équipée de bois été comme hiver, la cabane construite par l’ex-responsable de district de Berne Rando Ernst Beetschen se prête particulièrement bien aux grillades en famille. De temps en temps – et sur réservation auprès du magasin Bergluft Sport –, elle se mue en restaurant à fondue … à la façon scandinave. La visite de ce jäcki simmentalois peut faire office de conclusion gourmande à la randonnée hivernale menant de la station inférieure de la télécabine Stand-Xpress aux chutes de la Simme. L’itinéraire démarre à l’arrêt de bus «Lenk, Metschbahnen» et longe d’abord un quartier de maisons. On évolue ensuite à travers champs, à proximité de quelques fermes, avant d’atteindre le restaurant Simmenfälle, puis les impressionnantes chutes du même nom, qui sont illuminées le soir. Le retour se fait en grande partie au bord de la rivière Simme. A hauteur de l’Iffigbachbrücke, il est temps de se décider. Soit on traverse le pont et on bifurque à droite pour retourner directement au point de départ de la randonnée. Soit on emprunte le sentier raquettes – qui part sur la gauche – durant cinq minutes environ, pour atteindre la cabane nordique.
Dans les gorges de Risleten N° 1421
Emmetten, Schöneck — Seelisberg • NW

Dans les gorges de Risleten

On extrait du gravier depuis bientôt 140 ans dans le canton de Nidwald. Il n’y a qu’à voir la dragueuse ancrée entre Beckenried et Treib, qui plonge sans relâche son godet à plus de 170 m de profondeur et remonte du sable et du gravier du fond du lac des Quatre-Cantons. Une partie de ce gravier provient du glacier de la Reuss, qui date de la dernière période glaciaire, il y a environ 30 000 ans. L’autre partie est charriée en continu par la rivière Choltalbach depuis la chaîne du Brisen jusqu’ à Risleten. On peut visiter les gorges du même nom, idéalement par temps sec, afin de ne pas glisser sur les flancs escarpés depuis le chemin, qui est par ailleurs bien sécurisé. Le début de la randonnée est agréable et paisible. On part de la station de bus de Schöneck, puis on traverse la forêt sans dénivelé, avec parfois la vue qui s’ouvre sur le lac. Plus loin, le Choltalbach offre une belle démonstration de sa force en cas d’intempéries. On s’émerveille de la beauté des chutes d’eau et du ruisseau tempétueux depuis de petits ponts. Plus bas, au bord du lac, un coin pique-nique et baignade permet de faire une pause, avant que l’on remonte le même chemin jusqu’au croisement «Risleten». Là, on prend à gauche et on grimpe. Une fois à Sonnwil, un petit bout de chemin est bétonné, puis devient une route de gravier qui mène dans les bois et passe devant un coin grillades. Prendre à gauche à «Brennwald». La forêt est d’abord clairsemée et le chemin ensoleillé, puis on s’enfonce dans les bois. La vue s’ouvre sur le lac à deux endroits et on trouve ici un coin grillades. La descente vers Seelisberg commence à Höch Flue.
Seelisberg au printemps N° 1422
Treib — Bauen • UR

Seelisberg au printemps

Un calme plat règne sur le lac des Quatre-Cantons. Le bateau glisse doucement sur les eaux turquoise entre Brunnen et Treib, où débute cette randonnée printanière très appréciée, en particulier des familles, en dépit de sa proportion élevée de revêtement dur. La montée vers Seelisberg emprunte un chemin raide mais agréable, qui débute entre l’auberge Wirtshaus zur Treib et la station inférieure du funiculaire. A Seelisberg, l’itinéraire longe la route principale et traverse le village jusqu’à une place de jeu. S’ensuit un long tronçon en forêt émaillé d’aires de grillades et de points de vue. On réalise alors que le vent s’est levé sur le lac, comme toujours aux alentours de midi. Sur la terre ferme, l’air s’est réchauffé et a pris de la hauteur, cédant la place au vent du lac, plus frais, qui s’est levé. Pour les amateurs de voile, le moment est venu de sortir leur planche. La randonnée continue, délaissant les points de vue et le spectacle en cours sur le lac. On passe devant le petit château de Beroldingen, puis voilà déjà les fermes de Wissig. C’est ici que débute la descente, qui enchaîne volées d’escalier et chemins étroits jusqu’à l’embarcadère de Bauen.