Randonnée autour du monde

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Douze propositions de randonnées

Randonnée autour du monde

Vos souvenirs de vacances ne vous ont-ils pas quitté ou rêvez-vous de lointains horizons et de nouvelles inspirations? Laissez-vous emporter par nos propositions de randonnées dans des paysages suisses qui vous feront voyager à l'autre bout du monde.

Un soupçon de Yosemite, des lacs qui n’ont rien à envier aux fjords norvégiens, des paysages sauvages dignes de l’Islande ou des lacs de montagne cristallins qui évoquent les Maldives... tout cela se trouve en Suisse. Même les douces collines et les régions viticoles idylliques ont un petit air de Toscane. Nos propositions de randonnées vous emmènent dans des paysages suisses qui vous rappelleront des lieux éloignés.

Explorez la Suisse et découvrez le monde!


Petit détour dans le Val Calnègia N° 1343
Foroglio • TI

Petit détour dans le Val Calnègia

Le Val Bavona, avec ses vallées latérales sauvages, n’est toujours pas raccordé au réseau électrique, malgré les centrales qui produisent de l’électricité en masse au fond de la vallée. Le temps semble s’être arrêté ici, c’est même ce qui fait le romantisme de cette vallée la plus escarpée des Alpes. Le point de départ de la randonnée est l’arrêt de bus de Foroglio, dans le Val Calnègia. L’itinéraire commence par traverser les eaux turquoise de la rivière Bavona, puis le hameau de caractère, avec son église en pierre et ses «rusticos» typiques. Le chemin emprunte les rues fraîches entre les maisons de pierre ancestrales et se dirige tout droit dans la forêt de châtaigniers avant de monter doucement. La couverture de feuillage s’ouvre bientôt sur les toits en granit de Foroglio et les parois de roche verticales qui entourent le Val Bavona. Au sommet de l’arc rocheux attendent de magnifiques formations de granit ainsi que le petit hameau de Puntid, joliment restauré, avec son élégant pont en arche. Puis le chemin traverse une forêt clairsemée de feuillus, ainsi que quelques éboulis situés à gauche, le long de la rivière Fiume Calnègia. On arrive bientôt à un pont plus récent, qui permet de rejoindre un premier «Sprügh» ancestral. Ses plaques de roche massives ont permis à de nombreuses générations de se protéger du vent et des intempéries. Un peu plus loin dans la vallée, il est recommandé de visiter le hameau de Gerra et sa madone de la montagne avec l’enfant Jésus, dessinés sur un imposant rocher. La destination de cette randonnée, qui monte légèrement, est le hameau le plus reculé de la vallée, Calnègia, d’où l’on retourne à Foroglio en passant par le même chemin.
Surplomber l’Entlebuch N° 1342
Marbachegg — Sörenberg, Hirsegg • LU

Surplomber l’Entlebuch

En automne, lorsque les ombres s’étendent sur la montagne et que les paysans ont rejoint la plaine avec bétail et fromages, le calme ne règne pas pour autant en altitude, car c’est la saison de la cueillette des baies et des champignons qui commence. Les forêts situées sous la Marbachegg sont alors très fréquentées. Cette randonnée délaisse quant à elle les fruits automnaux et mène vers les hauts lieux de la réserve de biosphère de l’Entlebuch: le paysage karstique de la Schratteflue et la vue incomparable qu’elle offre au loin sur les montagnes. La randonnée commence sur la Marbachegg. Elle passe près de pâturages et du hameau de Kadhus, puis rejoint l’Alp Imbrig au pied de la Schratteflue. L’été, la buvette de l’alpage est ouverte et l’on y vend du fromage. Le chemin se transforme en sentier de montagne. Il s’élève en pente raide sur le flanc ouest de la Schratteflue, la Schafflue, puis, en contrebas du Hängst, passe à l’est de la Schratteflue. C’est le moment de rejoindre le sommet. Depuis le Hängst, le chemin descend vers Heideloch. Le paysage calcaire qu’il faut traverser lors de la descente vers l’Alp Silwängen est impressionnant. Attention aux faux pas! La route qui mène à l’Alp Schlund est plus large. D’ici, un sentier traverse des marais, toujours vers le nord-ouest, par Stächelegg. Encore plus bas, les marais cèdent la place aux alpages et, une demi-heure plus tard, les marcheurs rejoignent la halte de bus «Sörenberg, Hirsegg».
Authentique Breccaschlund N° 1341
Riggisalp — Schwarzsee Bad • FR

Authentique Breccaschlund

La vallée des Cerniets, plus connue sous son nom allemand de Breccaschlund, dans les Préalpes fribourgeoises, se situe entre les deux cols d’Euschels et de la Balisa. Cette vaste cuvette entourée de montagnes pointues est un vallon glaciaire en entonnoir qui charme et captive tous ceux qui le découvrent. L’été, ses alpages accueillent des troupeaux de vaches et ses cabanes et buvettes sont ouvertes aux marcheurs. Malheureusement, le vallon est parsemé depuis peu de dessertes alpestres. En optant pour cette randonnée passant par les bords et les crêtes du vallon, le paysage sera d’autant plus sauvage et varié. La randonnée mène de la station supérieure du télésiège de la Riggisalp à l’alpage d’Unter Euschels, puis, de là, contourne la Spitzflue pour pénétrer dans la vallée des Cerniets. Le chemin longe ensuite le flanc montagneux, juste en dessous de la Spitzflue et de la Fochsenflue, jusqu’à l’Alp Combi. Débute alors la montée vers le Gros Brun (Schopfenspitz), un point de vue fantastique. Suit alors un passage balisé en blanc-bleu-blanc, sans grande difficulté, jusqu’au sommet de Patraflon. Le col du Chamois marque le début de la descente par les alpages d’Ober et d’Unter Recardets jusqu’au lac Noir, hélas sur une route recouverte de plaques de béton. Peu avant la fin de la randonnée, un panneau indique une cascade qui mérite une visite.
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Les Andes en Engadine
Spinas — Champfèr • GR

Les Andes en Engadine

En octobre, dans le Val Bever, l’herbe est brune, les pierres sont grises, parsemées de lichens verts, et le ciel de l’Engadine est d’un bleu profond. Ces couleurs rappellent son pays à Yussif Calderón, un ancien guide de montagne de Bolivie qui travaille aujourd’hui comme médecin en Suisse. Sur le plan topographique, le Val Bever présente aussi d’étonnantes similitudes avec le haut-plateau bolivien. Le Piz Grisch, par exemple, évoque l’Illimani, le sommet qui culmine à 6438 mètres et qui est bien visible depuis La Paz. Alors qu’en été, les randonneurs quittent la gare de Spinas pour se diriger en général vers la cabane Jenatsch, plus tard dans l’année, le chemin passe par le col de Suvretta et rejoint Saint-Moritz. C’est une longue et belle randonnée qui s’effectue le plus souvent au-dessus de la limite de la forêt à travers une région alpine aride. De la gare de Spinas, un chemin peu visible monte d’abord dans les forêts de mélèzes, puis longe le ruisseau Beverin vers Zembers da Suvretta, où le chemin bifurque vers le sud. Il faut alors monter dans la haute vallée Suvretta da Samedan, dont le paysage, la végétation rare et le côté sauvage rappellent la région andine bolivienne. Mais en Bolivie, les Campesinos vivent à plus de 4000 mètres et Yussif Calderón raconte volontiers des anecdotes sur cette population des hauts-plateaux. Du col de Suvretta (2615 mètres), au pied du Julier, la vallée et les imposants sommets de l’Engadine, situés sur l’autre versant de Saint-Moritz, sont splendides. Les montagnes se reflètent dans le Lej Suvretta, un petit lac de montagne qui apparaît juste après le sommet du col. Il ne reste plus qu’à descendre à Champfèr.

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Dans la vallée supérieure de Lauterbrunnen
Gimmelwald (Schilthornbahn) — Stechelberg, Hotel • BE

Dans la vallée supérieure de Lauterbrunnen

Dans la région mondaine de la «Swiss Skyline», le téléphérique du Schilthorn va de Stechelberg à Gimmelwald sur la musique d'un film de James Bond. Pourtant, à la station de montagne, il n'est déjà plus question de paillettes et de glamour : le moment est à la tranquillité et à la nature. Le petit village pittoresque et endormi de Gimmelwald derrière lui, le randonneur prend un chemin montant en pente raide dans la forêt rafraîchissante. Arrivé à 1978 m d'altitude, il est récompensé pour ses efforts par la vue fantastique sur la Jungfrau enneigée et la cuvette aux imposantes faces nord. Le promeneur qui aimerait quelque chose de plus spectaculaire monte jusqu'au point de vue Tanzbödeli avant de poursuivre sa route jusqu'à la destination du premier jour. Après un repas romantique aux chandelles à l'hôtel de montagne Obersteinberg, d'où la vue est magnifique et qui est éclairé, la nuit, uniquement par des bougies et des lampes à pétrole, le randonneur peut dormir dans un dortoir ou dans une des chambres douillettes. Entouré de puissantes montagnes, l'hôtel de montagne n'est accessible qu'à pied et est situé au fond de la vallée de Lauterbrunnen. Le temps semble s'être arrêté ici, et les promeneurs à la recherche de calme ne seront pas déçus. Le lendemain, après un petit déjeuner consistant, le randonneur poursuit sa route en direction du lac Oberhornsee. Le bel itinéraire est un régal pour les yeux : ce n'est pas que le panorama et ses cascades d'eau qui est impressionnant, mais aussi le lac paisible dont l'eau bleu clair invite le promeneur à faire halte. Ici en haut, le monde va vraiment bien ! Sur les moraines de l'Oberhorn, les randonneurs sont arrivés au point le plus haut. Depuis Tanzhubel, le chemin redescend. Il est raide par endroits ; les bâtons de randonnée sont recommandés afin que le randonneur soit à même de redescendre vers Stechelberg.

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Rochers escarpés, hauteurs spectaculaires
Wasserauen — Wildhaus • AI

Rochers escarpés, hauteurs spectaculaires

Bien sûr, l’Ebenalp attire les visiteurs avec sa télécabine qui s’élance en quelques minutes à une hauteur spectaculaire. En haut, se trouve la pittoresque grotte de Wildkirchli, le célèbre ancien ermitage est blotti contre la paroi. Ce lieu est aujourd’hui un pôle d’attraction pour les excursionnistes. Les personnes recherchant la tranquillité et l’isolement pour méditer dans la nature choisiront de se rendre de l’autre côté de la vallée: la première étape est visible depuis le terminus du petit train à Wasserauen: la faille de Bogartenlücke. Les rochers de calcaire escarpés s’élèvent des deux côtés du col. De nombreux randonneurs décident de monter en direction du lac de Seealpsee, mais après la forêt, le sentier bifurque à gauche en direction de la faille. A partir de là, on s’en tient à la règle suivante: plus les chemins sont élevés et difficiles, moins ils sont fréquentés. Le dénivelé restant de 1000 m à travers les pâturages colorés se fait presque exclusivement en compagnie de quelques vaches. A la hauteur de Bogarten, juste après la faille, un chemin de randonnée alpine marqué en blanc et bleu tourne à droite. Il offre une randonnée splendide sur les crêtes de Marwees, avec une vue plongeante à couper le souffle. C’est une randonnée alpine plutôt facile mais qui exige d’avoir le pied sûr et de ne pas avoir de vertige, il faut également faire attention lorsque l’herbe est humide. Le randonneur a l’option de descendre dans la vallée et de marcher directement jusqu’à la cabane de Hundsteinhütte ou jusqu’à Bollenwees, où il peut profiter d’une baignade dans le lac. Il peut aussi emprunter le chemin qui longe le lac de Fählensee pour se rendre aux bâtiments restaurés de l’alpage Häderenalp. Il est possible de faire un détour par l’Altmann, où réside une colonie de bouquetins, mais le chemin marqué en rouge et blanc est difficile. Les derniers mètres sont raides et exposés mais faits de marches dans les rochers, assurées par des câbles. Depuis l’Altmannsattel, il faut continuer à droite jusqu’à atteindre un sentier bien marqué sur la gauche, qui descend au col de Zwinglipass, puis continue jusqu’à Wildhaus. Il existe aussi la possibilité de descendre directement au Zwinglipass depuis Häderenalp.

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Où puis-je trouver la randonnée la plus colorée?

Pour être toujours au courant de l'évolution des couleurs d'automne dans les différentes régions de la Suisse, nous vous recommandons la Carte des couleurs!

Les teintes surprenantes des lacs de Jöri N° 1140
Wägerhütta — Röven • GR

Les teintes surprenantes des lacs de Jöri

Wägerhütta, en contrebas du col de la Fluela, est le point de départ de cette fantastique randonnée en montagne qui, par des vallées primitives et des cols isolés, mène vers des lacs très particuliers. Au terme d’une ultime ascension aussi brève que raide, on parvient à la Winterlücke. En regardant derrière soi, on remarque le cône d’éboulis au point 2666, qui doit sa forme de petit volcan à l’activité d’anciens glaciers. Quelques mètres plus bas, après avoir franchi des petits lacs de montagne sans nom, on aperçoit soudain au loin des eaux turquoises. Par temps couvert, dans ce décor gris de pierres et d’éboulis, cette teinte paraît presque irréelle. Elle cadrerait bien dans un décor balnéaire, au pied des palmiers. Mais ici, à cette altitude, elle a de quoi surprendre. La descente sur les éboulis de roches instables nécessite une certaine attention avant d’atteindre les lacs de Jöri. Bien que ceux-ci soient situés à proximité les uns des autres, leurs eaux ne sont pas toutes turquoises et elles paraissent même un peu laiteuses. Certains lacs limpides reflètent les couleurs du ciel. À l’arrière s’étend le glacier de Jöri dont les eaux riches en poudre minérale parviennent par voie souterraine jusqu’à certains lacs, leur conférant leur magnifique teinte turquoise. Les lacs de Jöri ne manquent pas de faire leur effet, même par temps nuageux! Un chemin au tracé plus ou moins apparent mène vers le col de Jörifless. Il vaut mieux ne pas devoir chercher sa route dans le brouillard... Une fois le col passé, c’est à nouveau par un chemin de randonnée clairement défini qu’on amorce la descente vers le vallon de Fless, formé durant la période glaciaire. L’automne venu, les versants herbeux arborent des nuances brun ocre, les bâtiments d’alpage sont verrouillés avant l’hiver et les cloches des vaches et des chèvres restent muettes. Une petite route alpine longe les eaux pétillantes de l’Aua da Fless jusqu’à Röven, sur la route du col de la Fluela.
Les terrasses de Lavaux au bord du lac Léman N° 0760
Lutry — St-Saphorin • VD

Les terrasses de Lavaux au bord du lac Léman

La région de Lavaux s’étire sur le versant suisse du lac Léman, entre Lausanne et Vevey. Recouverte de vignes, au bénéfice d’un ensoleillement généreux et placée depuis 2007 sous la protection de l’Unesco, elle comprend des jolis villages et des hameaux anciens. C’est à la gare de Lutry que débute cette agréable randonnée d’une durée de trois heures, bien signalée par les panneaux indicateurs jaunes. Le marcheur se munira d’une carte, à toutes fins utiles. Le sentier pédestre, tout en contours, en descentes et en montées à travers les vignes, surplombe le lac Léman. A l’horizon, on voit bien les pointes (enneigées) des Alpes vaudoises et valaisannes. Le long de l’itinéraire, des panneaux renseignent sur la région. On apprend que les terrasses furent aménagées pour la viticulture au XIIe siècle par des moines cisterciens, car le terrain trop pentu ne se prêtait pas à l’agriculture. Les amateurs de vin les remercieront car le Lavaux, avec ses 800 hectares, forme le plus grand vignoble d’un seul tenant de Suisse. La randonnée traverse les trois zones viticoles de Lutry, Villette et Epesses. Le long du chemin, des caves de vignerons et des petites cabanes invitent à déguster un petit verre de Chasselas local. Les arrêts sont appréciés en été, car il fait vite chaud sur ce versant orienté plein sud. Une protection solaire et un couvre‑chef sont vivement conseillés. Au cours des autres saisons, le promeneur appréciera l’agréable chaleur et, en automne, les belles teintes des feuilles des vignes. L’itinéraire traverse Grandvaux, Chenaux et Riex pour rejoindre Rivaz et, enfin, St‑Saphorin, d’où un train ramène les marcheurs à Lausanne. Ceux qui le souhaitent passeront la nuit dans le Lavaux pour profiter encore un peu de l’ambiance de vacances qui se dégage du lieu.
Au-dessus du lac d’Oeschinen N° 1783
Oeschinen (Bergstation) • BE

Au-dessus du lac d’Oeschinen

La randonnée panoramique passant par Heuberg est un classique, à juste titre. De l’étroit sentier tracé sur d’abruptes parois rocheuses, au-dessus du lac d’Oeschinen, on voit constamment l’imposant Blüemlisalphorn. Une toile de fond parfaite pour méditer sur la beauté des sommets. Les montagnes ont longtemps été jugées sinistres et laides. Au Moyen Age, on les fuyait. N’étaient-elles pas le lieu de puissances secrètes? Même pour Luther, elles symbolisaient des ruines, dévastées par le déluge biblique. Il faudra attendre le début du XIXe siècle pour que cette peur cède la place au plaisir de la découverte propre au romantisme. L’intérêt pour la montagne et ses habitants provoque alors une vraie ruée vers les Alpes suisses. Entre 1854 et 1865, on voit surtout des Britanniques, alpinistes, universitaires et aristocrates, tenter les premières ascensions. L’art et la littérature véhiculent une image romantique d’un univers alpin idéalisé. On sait aujourd’hui que la perception esthétique des montagnes, très personnelle, est influencée par la culture. Comment se forger une opinion? Par exemple en effectuant la randonnée de montagne de trois heures qui débute à la station supérieure Oeschinen. Au premier croisement, suivre le chemin «Läger, Oeschinensee» puis, à la deuxième bifurcation, la direction «Heuberg». Les marcheurs grimpent avant d’aborder la pièce maîtresse du parcours, un passage panoramique exigeant un pied sûr. Après une heure et demie environ, ils rejoignent Oberbärgli et sa buvette d’alpage. De là, le chemin descend vers le lac d’Oeschinen, où l’on peut se reposer, se baigner ou se restaurer dans une auberge de montagne avant de se diriger vers la télécabine.
Vues splendides
Stn. Hannig — Saas Fee • VS

Vues splendides

Dans le village des glaciers, les nuances sombres l’emportent: aussi bien les splendides décors montagneux que l’architecture révèlent l’atmosphère envoûtante du clair-obscur qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. La randonnée commence doucement à travers des ruelles tortueuses et légèrement en pente, en passant devant des granges et des chalets, jusqu’aux remontées mécaniques de Hannig. Tranquillement, la télécabine aux tons argentés délavée par le temps emmène les visiteurs à la station d’altitude. Celle-ci offre une vue splendide sur le trio qui trône en face: le Lagginhorn et le Weissmies, de véritables sommets des quatre mille, à côté du plus modeste Fletschhorn. On se laisse facilement tenter par un petit en-cas dans le restaurant d’altitude rustique. La randonnée de montagne vers Mällig n’est pas longue. Le chemin monte en serpentant. Après quelques virages, il redevient plat et mène à un point de vue splendide donnant sur l’Allalinhorn, l’Alphubel et la chaîne des Mischabel, orientée vers le nord. Après un peu plus d’une heure de marche, on atteint Mällig. Il ne reste maintenant plus qu’à admirer les Alpes bernoises. Dominés par les sommets impressionnants du Bietschhorn, de l’Aletschhorn et du Finsteraarhorn, les sommets défilent. En dépit de la beauté de toutes ces cimes étincelantes, ce point de vue invite à la descente. On redescend tout droit. Le chemin est très pierreux, serpente à travers des éboulis et des rochers, mais est toujours praticable. Au pt. 2274, un panneau indiquant le nord prête à confusion. On peut en effet descendre par le versant nord pour rejoindre Saas-Tamatten. Un peu plus au-dessus de ce charmant hameau, le sentier débouche sur le célèbre chemin d’altitude de Grächen. Il reste un tronçon agréable au milieu d’une belle forêt de mélèzes qui borde le versant oriental de Saas-Balen et Saas-Grund. Bientôt, nous rejoignons à nouveau les premières maisons de Saas-Fee.

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Une crête magique
Noiraigue • NE

Une crête magique

Le Creux du Van, ce majestueux cirque rocheux qui fait la fierté du canton de Neuchâtel, il faut le voir sous tous les angles. D’en haut, d’en bas, sur les côtés. La randonnée en boucle de Noiraigue à Noiraigue est idéale pour apprécier toutes ces facettes. Elle est exigeante, certes, mais combien belle! C’est au début surtout qu’il faut mouiller sa chemise. Après le passage de l’Areuse, la montée est là. On ne peut y échapper. Régulière jusqu’aux Oeillons, elle se fait franchement raide par la suite. Dans les 14 Contours, la vue se dégage. On s’élève. La vallée de La Sagne est presque à hauteur des yeux. Encore quelques pas entre les épicéas et les feuillus et, soudain, sans avertir, le cirque est là. Magnifique, impressionnant, inquiétant … Pour se rassurer, le regard se porte vers l’est. On y voit le lac de Neuchâtel, le lac de Bienne avec l’île de Saint-Pierre, chère à Rousseau. Les pâturages, situés au-delà du Mur de l’amitié – ce bel ouvrage de pierres sèches –, adoucissent le paysage. La Ferme du Soliat incite à faire une halte. L’endroit peut être très fréquenté. Il est au bout de la route carrossable. Parfois, au bord de la falaise, on fait de surprenantes rencontres: des bouquetins placides regardent passer les randonneurs. On les entend penser: «Que de monde ici …» C’est le moment de redescendre pour voir le Creux du Van d’en bas. Retour en forêt, sur des chemins qui conduisent en pente douce presque jusqu’au pied de la falaise. La Fontaine froide (4,1 degrés en permanence en raison du pergélisol) offre son eau. Un peu plus loin, la Ferme Robert, pleine d’histoire, invite à casser la croûte avant de rejoindre Noiraigue.

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Au-dessus du glacier d’Aletsch N° 2092
Bettmergrat — Riederalp • VS

Au-dessus du glacier d’Aletsch

Cette randonnée permet de constater les effets de la disparition de la glace de glacier. La fonte des masses de glace de soutien associée au dégel du permafrost entraînent l’instabilité des pentes de part et d’autre du glacier d’Aletsch. Des éboulements surviennent, des crevasses profondes se forment dans le sol du fait de l’affaissement de pans entiers de roche. Le téléphérique entre Betten et Bettmeralp franchit un dénivelé de 1000 mètres, comparable à l’épaisseur de la glace de l’impressionnant glacier d’Aletsch qui, près de la Konkordiaplatz, mesure 23 kilomètres de long. Lors des dernières périodes glaciaires, il s’étendait même jusqu’au Bettmergrat, point de départ de la randonnée. Aujourd’hui, le glacier se trouve bien plus bas et sa masse diminue d’année en année. Depuis la large arête, sur le site du patrimoine naturel mondial de l’Unesco Jungfrau-Aletsch, la vue sur la glace, le Cervin, le Weisshorn et d’autres 4000 mètres reste impressionnante. À la station supérieure de Moosfluh, d’imposantes crevasses bordent le chemin. Près de la Rieder Furka se trouve la Villa Cassel, construite en style victorien. Elle abrite aussi le centre Pro Natura d’Aletsch, qui informe sur la nature dans cette région.

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