Suisse Rando | Propositions de randonnée • Suisse Rando

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Balade sportive vers la Musenalp N° 1979
Buochs, Post — Musenalp • NW

Balade sportive vers la Musenalp

A préciser d’emblée: cette randonnée alpine ne convient qu’aux personnes sportives et non sujettes au vertige. Que celles-ci en profitent, car la montée d’environ trois heures de Buochs au Guberntossen s’effectue sur la crête, près du ciel! Une première pause s’impose au refuge Ribihuisli: construit en 1914, il est en bois du sol au toit. Les parois en bardeaux sont décorées de bois de cerfs, même les gouttières sculptées sont en bois et la porte est ornée d’un motif de branches. Du Ribihuisli à l’arête, le balisage blanc-bleu-blanc est justifié. Les endroits les plus exposés traversant le Gitzitritt, la bande rocheuse située à 1400 m d’altitude, sont toutefois sécurisés par des câbles en acier. Peu après le Guberntossen, la vue s’ouvre sur le lac des Quatre-Cantons et le panorama montagneux. Mais l’ascension du Buochserhorn se mérite avec 250 mètres de dénivelé supplémentaires. Une longue pause permettant d’admirer la vue est conseillée avant la deuxième partie très attrayante de la randonnée. Après une courte descente vers le Bleikigrat, on atteint les Rätzelen, le deuxième passage balisé en blanc-bleu-blanc. Il est possible de l’éviter en empruntant, plus bas, un chemin de randonnée de montagne. Sur le sentier alpin, la randonnée ressemble à de l’escalade légère: les mains sont toujours en action, c’est un plaisir de grimper et d’anticiper! Les 20 dernières minutes vers la Musenalp mènent par une prairie vers la deuxième croix de sommet de la journée. La célèbre croûte au fromage de la buvette d’alpage se déguste idéalement sur la terrasse.
Cinq remontées, une randonnée N° 1978
Wolfenschiessen • NW

Cinq remontées, une randonnée

La tradition des petites remontées mécaniques de Nidwald est plus que centenaire. Le canton en a compté jusqu’à une quarantaine, contre 23 aujourd’hui. C’est souvent le seul moyen pour relier les fermes ou les alpages à la vallée. Cette randonnée permet d’en emprunter cinq. De l’une à l’autre, à pied et par de beaux sentiers, on franchit un dénivelé d’un peu plus de 1000 mètres à la montée, un peu moins à la descente. Le tour des cinq téléphériques débute par un trajet dans la Brändlenbahn. A sa station supérieure, on suit un chemin carrossable puis un sentier dans la forêt vers Oberrickenbach. A la ferme Schiltli, le chemin monte par les pâturages à Schmiedsboden. Ce domaine n’est desservi que par un téléphérique, qui descend à Oberrickenbach. On emprunte la route jusqu’au hameau de Fell, dans la vallée. Sur la gauche, à côté de la station inférieure de l’installation de la Bannalp, un autre monte au domaine d’Oberspies, où l’on s’assied dans l’installation à ciel ouvert pour l’Alp Sinsgäu. Vient ensuite la pièce maîtresse de la randonnée: à l’alpage de Widderen, le chemin longe les flancs abrupts du Brisen sur la gauche, puis monte en zigzags jusqu’à l’arête. De retour à l’embranchement, on descend vers le Haldigrat et le télésiège jusqu’à l’Alpboden. L’indicateur suivant est placé à la lisière de la forêt, au-dessus de la station inférieure. Suivre la route forestière jusqu’à la bifurcation «Hütti», où l’on emprunte la route de gauche dans la forêt. La route redevient un sentier qui ramène au Brändlen et à son téléphérique.
Sur les alpages d’Emmetten N° 1981
Niederbauen — Stockhütte (Bergstation) • NW

Sur les alpages d’Emmetten

Les petites cabines bleues mènent d’Emmetten à la terrasse panoramique de l’alpage de Niederbauen. Celui-ci se compose de cinq terrasses, dont trois produisent et vendent un fromage savoureux. La vue depuis Niederbauen est splendide. La masse rocheuse du Fronalpstock, en face, est majestueuse, le lac d’Uri scintille et la crête d’Oberbauen, but de la randonnée, semble toute proche. Depuis la station supérieure et son auberge, l’itinéraire emprunte une large route d’alpage jusqu’à la bifurcation vers l’alpage Tritt, disposant d’une petite auberge (Tritthütte) qui offre une dernière occasion de déguster un café avant de poursuivre l’ascension du Niderbauen-Chulm. La vue sur les montagnes et le lac porte à 360 degrés, embrassant le Bristen uranais et, à l’arrière, les Mythen, le Rigi et l’Oberbauen. La randonnée continue sous les falaises de l’Oberbauenstock, puis redescend vers le Hundschopf (tête de chien), traverse l’alpage de Niederbauen avant de gravir le Faulberg, de l’autre côté; commence alors le sentier d’observation du gibier, que les randonneurs suivent jusqu’à Wandeli en passant par l’alpage d’Oberbauen. A Wandeli, où se trouve une petite cabane avec des bancs, des tables et un foyer, l’itinéraire oblique à droite. Il mène à travers bois et enjambe des lits de cours d’eau sauvages jusqu’à l’alpage Isital. Peu après, le chemin bifurque à droite. Il prend la direction de Rinderbüel et de l’auberge de montagne Stockhütte, de sa grande place de jeux et du téléphérique du même nom, lequel permet aux randonneurs de redescendre vers la place du village d’Emmetten. Il est exploité sans interruption jusqu’à 17h00.
La crête de Wirzweligrat N° 1980
Grafenort — Wirzweli • NW

La crête de Wirzweligrat

Trois trajets en téléphérique en une seule randonnée. Voilà qui aide grandement à convaincre les enfants de partir en randonnée. D’autant plus que deux d’entre eux sont dotés de petites cabines qui leur garantiront des sensations fortes. La randonnée commence à Grafenort et longe le cours d’eau Engelberger Aa pendant une vingtaine de minutes. Les premières cabines mènent à Bielen, d’où les randonneurs peuvent admirer les parapentistes qui s’élancent dans les airs. La randonnée suit le flanc, parfois raide et majoritairement boisé, de la vallée en restant sur les hauteurs jusqu’à Hinterdiegisbalm et la station intermédiaire du second téléphérique. Les randonneurs l’empruntent pour rejoindre la station supérieure d’Oberalp. Pour les petits téléphériques, il est important de prévoir le montant exact en monnaie. Depuis Oberalp, le chemin grimpe à travers un pré pentu qui se prête parfaitement à une pause pique-nique pour profiter de la vue. Une fois en haut, l’itinéraire rejoint Gummenalp et les randonneurs qui le souhaitent peuvent redescendre à Wirzweli en cabine. Les autres peuvent continuer jusqu’à la croix qui se dresse sur le Gummen. Le chemin longe ensuite la crête de Wirzweligrat en traversant la forêt et n’est jamais exposé. Les plus courageux suivront le petit sentier de terre battue au point 1510 pour s’allonger et jeter prudemment un œil par-dessus la crête. Au bout de celle-ci débute une petite route d’alpage au revêtement naturel qui conduit à la station supérieure de Wirzweli. Les enfants peuvent alors grimper dans la cabine et profiter d’une dernière descente.
La vallée sauvage de l’Erstfeldertal N° 1983
Bodenberg — Erstfeld • UR

La vallée sauvage de l’Erstfeldertal

La vallée sauvage de l’Erstfeldertal est impressionnante. Les 300 chèvres qui passent l’été sur l’alpe Chüeplangg sont elles aussi sauvages. Pendant la journée, les bergers les amènent sur les névés où poussent de délicieuses herbes. Leur fromage de chèvre est excellent. A ne pas manquer: une baignade dans le lac de tourbière Fulensee, situé sous la cabane Kröntenhütte. La randonnée mène vers un panorama alpin grandiose. Elle débute à Bodenberg, accessible en taxi alpin. D’ici, le chemin de la vallée suit le ruisseau Alpbach jusqu’à Mettlen, puis bifurque à droite dans la forêt féerique Sulzwald. Une passerelle permet de traverser le ruisseau juste après la petite alpe. Le chemin monte ensuite en suivant le ruisseau. S’en suit la raide montée vers l’alpe Chüeplangg, où paissent des chèvres. Ensuite, le chemin passe près d’une imposante cascade haute de 100 m. Peu avant la fin de la vallée, le chemin oblique abruptement et monte vers le lac de tourbière Fulensee. L’eau est chaude et invite à la baignade. Au bord du marais se trouve la cabane Kröntenhütte, perchée sur un rocher. Les randonneurs ne souhaitant pas grimper vers la cabane se trouvent alors au point le plus haut de la randonnée (point 1885). Le chemin pentu descend la vallée, par monts et par vaux, jusqu’au point 1332. Le randonneur bifurque alors à gauche en direction du petit alpage, emprunte la passerelle pour traverser le ruisseau et se dirige vers l’aval de la vallée via Oberberg et Rüteli. Il arrive ensuite au hameau Wilerli et prend le petit téléphérique rouge pour descendre vers la vallée de la Reuss. De la station inférieure, il reste une demi-heure de marche en amont le long de la rivière pour arriver à Erstfeld.
Sur la Via Berna N° 1984
Engstlenalp — Hasliberg Reuti, Dorf • BE

Sur la Via Berna

Dans le car postal qui monte dans la vallée encaissée du Gäntel (Gental), on se doute déjà que le trajet à pied sera lui aussi intéressant. Le point de départ est l’Engstlenalp, où se trouvent un lac pittoresque et un imposant hôtel. La randonnée se poursuit vers la Tannalp, sur le nouveau sentier de grande randonnée Via Berna qui, ici, se confond avec la Via Alpina. A peine est-on parti que le plaisir anticipé se confirme. Durant la première heure déjà, les vues sont incroyables, plus bas, sur le Gental et, de l’autre côté, sur la région glaciaire du Gauli. Tout est très bien sécurisé, mais le passage est parfois étroit lorsque des vététistes arrivent en sens inverse. A la Tannalp, bref rendez-vous avec la société de loisirs, qui préfère se faire conduire plutôt que de marcher. Un petit train circule même sur le tronçon de route asphaltée qui se dirige vers le Tannensee depuis la station supérieure de Melchsee-Frutt. Quel plaisir de bifurquer sur le chemin calme menant au Balmeregghoren et de se concentrer sur ses propres pas. Le sentier, plus étroit, ne présente pas de difficulté, sauf pour les personnes sujettes au vertige que le passage sur la crête risque d’inquiéter. Mais ensuite, quelle récompense! La vue s’ouvre à l’horizon sur les montagnes de l’Oberhasli. L’infrastructure du tourisme hivernal est bien visible sur le parcours, mais l’apparition au loin du restaurant panoramique Alpentower procure aussi un peu de soulagement, après les nombreux à-pics. De Planplatten au Hasliberg, une descente de 1200 mètres attend les marcheurs, mais le chemin est agréable et jamais trop raide.
Un tracé pour le 40e du canton du Jura N° 1985
Glovelier — St-Ursanne, porte St-Pierre • JU

Un tracé pour le 40e du canton du Jura

Le 40e anniversaire de la création du canton du Jura a été marqué en 2019 par l’inauguration d’une randonnée commémorative. Aménagée par les bénévoles de Jura Rando, celle-ci s’étend de Glovelier à St-Ursanne. Après la traversée du village de Glovelier, le chemin emprunte la combe du Bé. La montée est raide, mais c’est quasiment la seule de cette randonnée. Arrivé sur la crête, on découvre la vue sur la vallée de Delémont, tout en bas. Ici, en haut, les pâturages se succèdent dans un paysage vallonné qui annonce les Franches-Montagnes. Le chemin – qui passe à proximité de la jonction des districts de Delémont, de Porrentruy et des Franches-Montagnes, justifiant le tracé commémoratif – bascule alors sur le versant qui descend vers le Doubs. Le sentier longe un éperon rocheux. La pente est forte et en dit long sur l’exigence du travail effectué par les bénévoles. Devenu chemin, le parcours débouche sur Tariche, son restaurant, son camping, et le Doubs. Ce cours d’eau mythique fait l’originalité, tant paysagère que touristique, de cette région jurassienne. C’est le moment de faire une halte. Une barque permet de traverser la rivière. Si elle n’est pas en service, on restera sur le côté sud du Doubs pour le franchir à Montmelon-Dessous. L’itinéraire longe le cours d’eau nonchalant et ses rives à la nature généreuse. Le grand viaduc ferroviaire, inauguré en 1876, apparaît avec derrière lui le trou béant dans la montagne. Il est le témoin de l’ancienne mine de chaux devenue un laboratoire de stockage des déchets radioactifs. La randonnée se termine en beauté à St-Ursanne, cette magnifique cité médiévale que l’on aborde par le fameux pont de St-Jean.
Vallée de Lauterbrunnen N° 1986
Mürren BLM — Stechelberg, Hotel • BE

Vallée de Lauterbrunnen

Cette randonnée de deux jours plaira à ceux qui aiment regarder derrière eux et voir ce qu’ils ont accompli. Gimmelwald, le premier jour, et l’hôtel Obersteinberg, le deuxième jour, sont presque toujours visibles. Mais la vue n’est pas en reste, avec le Schilthorn et les sommets entourant le cirque glaciaire de Schmadri. Après le trajet en téléphérique à Gimmelwald, suivre la route naturelle dans le Sefinental, traverser le pont et gravir une forte pente dans le Busenwald. Le chemin est techniquement facile, mais physiquement exigeant. A la limite de la forêt, la montée est achevée. Il est possible d’aller encore au Tanzbödeli pour profiter d’une vue fantastique. On passe ensuite par une paroi rocheuse raide où il ne faut pas souffrir du vertige. On voit bientôt l’hôtel Obersteinberg en contrebas. Il n’y a pas d’électricité, le repas se fait à la lumière romantique des bougies. Le deuxième jour, les marcheurs pénètrent dans la vallée, passent près de grands rochers, dans des prairies et longent le ruisseau Tschingel-Litschina. Voici le petit lac d’Oberhore, puis le large lit du ruisseau Chrummbach. On peut faire une halte aux deux endroits avant de rejoindre la moraine de l’Oberhore puis la marge proglaciaire du glacier du Breithorn, qui s’est beaucoup retiré et dont la porte est loin en arrière. Si l’on s’y rend, attention aux chutes de pierres sur les bords. Reste à choisir si l’on veut encore monter à la petite cabane Schmadri non gardiennée ou descendre par le long chemin du retour, d’abord agréablement puis de plus en plus abruptement, sur 1200 mètres.
Du Vorderland appenzellois à la vallée du Rhin N° 1975
Oberegg AI, Post — Lüchingen, Sportanlagen • AI

Du Vorderland appenzellois à la vallée du Rhin

La randonnée qui relie Oberegg dans le Vorderland appenzellois à Lüchingen dans la vallée du Rhin saint-galloise en passant par St. Anton dure près de trois heures et fait état d’une diversité surprenante. Le départ, à Oberegg, donne déjà le ton. Durant la Réforme, le village est resté fidèle à ses croyances. Il s’est rallié au canton catholique d’Appenzell Rhodes-Intérieures et est ainsi devenu une exclave. Qu’il soit réformé ou catholique, le canton d’Appenzell est une succession de montées et de descentes. Pour atteindre St. Anton, il faut ainsi gravir quelques pentes. Le paysage idyllique, parsemé de magnifiques fermes et de prés fleuris, offre toutefois une belle récompense. St. Anton est le point de vue par excellence. Le regard porte sur la vallée du Rhin, l’Alpstein, les Alpes grisonnes et même quelques sommets en Autriche voisine et en Allgäu. Suit une descente rapide et variée à travers la forêt de Rundenwald, passant par les ruines de Hoch Altstätten avant d’arriver à la ferme de permaculture de Morgarot. Celle-ci est gérée par Manuela et Marcel Schmid, en harmonie avec la nature et dans le respect des cycles naturels. Cela se voit dans la vivacité de leurs cultures. Un court tronçon de chemin non balisé longe la route depuis la ferme pour rejoindre l’entrée des gorges de Mültobel et la descente finale vers Lüchingen. Les gorges valent à elles seules le détour: elles sont sauvages, traversées par un ruisseau indompté et richement parées d’une forêt primitive. Le chemin serpente entre ponts, marches et paliers vers la vallée et mène les randonneurs jusqu’à la piscine d’Oberes Rheintal. Il est aussi possible de visiter la petite ville voisine d’Altstätten.
Festival de couleurs en Appenzell N° 1976
Appenzell — Gontenbad • AI

Festival de couleurs en Appenzell

Bleu ciel, vert vif et jaune fluo: la randonnée s’annonce colorée. Ces teintes splendides ne sont toutefois pas le fait des fleurs de printemps, courtisées par les insectes, mais des façades en bois peintes de la rue principale d’Appenzell. Toute cette beauté invite à pousser les portes des bâtiments afin de découvrir délices régionaux et artisanat traditionnel. La rue principale se trouve à deux pas de la gare et mène jusqu’au gymnase St. Antonius en passant par la Landsgemeindeplatz. En face, l’itinéraire prend à droite sur l’Appenzeller Kapellenweg, le circuit des chapelles. Aux croisements, on suit les panneaux indicateurs en direction d’Himmelberg. Peu à peu, tout devient plus vert et vallonné. Au hameau de Münz, un panneau révèle qu’on frappait la monnaie des Rhodes-Intérieures au vieux moulin entre 1737 et 1742. Juste après, une petite chapelle retient l’attention: elle a été érigée en remerciement, la communauté ayant été préservée de la peste. On traverse ensuite la Schattenwald, forêt des ombres, pour ressortir 300 mètres plus haut au Himmelberg et poursuivre jusqu’à Chuterenegg. Au loin, on distingue le massif majestueux de l’Alpstein. On redescend vers Gonten et on passe à côté de cabanes dans un paysage marécageux jusqu’à Gontenbad, le but de la randonnée. En chemin, on traverse deux ponts neufs. Les aubergistes de la Bergwirteverein Alpstein ont participé à leur construction. Ils fournissent quelque 1000 heures de travail par an pour entretenir les chemins de randonnée. Est-ce pour cela que le pont sur le Kaubach est aussi convivial, avec un banc et une aire de grillade qui invitent à pique-niquer? Quoi qu’il en soit, merci à tous les aubergistes qui s’occupent des chemins de randonnée.
Tout là-haut vers la Gelmerhütte N° 1990
Gelmersee — Handegg, Kunzentännlein • BE

Tout là-haut vers la Gelmerhütte

Le Gelmerbahn est considéré comme le funiculaire ouvert le plus raide d’Europe, d’une déclivité maximale de 106%. Il mène en douze minutes de Handegg, à 1412 mètres, au Gelmersee, à 1860 mètres. Par moments, on a presque l’impression de se trouver en surplomb. Lors des belles journées d'été, le funiculaire affiche souvent complet. Le Gelmersee est un magnifique lac de barrage aux eaux turquoise scintillantes, entouré de parois rocheuses abruptes. Un éboulement s’y est produit en 2017 et a blessé plusieurs randonneurs. Depuis, il ne s’est plus rien passé, mais il ne faut pas s’arrêter dans certaines zones balisées. En outre, des explosions de sécurité sont régulièrement effectuées. Le chemin qui contourne le lac est fréquenté par de nombreux touristes en baskets qui ne sont pas des habitués de la randonnée, mais si l’on emprunte le sentier escarpé en direction de la cabane Gelmerhütte à Undrist Diechter, il y a nettement moins de monde. La montée est raide, on garde une vue magnifique sur le lac, qui paraît de plus en plus petit. On se dirige vers une petite crête, d’où l’on aperçoit la Gelmerhütte, située 150 mètres plus haut. Après avoir repris des forces à la cabane, on descend par le même chemin, en contournant le lac de manière spectaculaire, jusqu’au mur de barrage. On jette ici un dernier coup d’œil derrière soi avant d’emprunter le chemin raide, mais beau, vers Chüenzentennlen, où se trouvent un parking et un arrêt de car postal.
Anciens chemins de la Valle Maggia N° 1991
Cevio, Centro — Linescio, Paese • TI

Anciens chemins de la Valle Maggia

Il doit y avoir d’innombrables chemins comme celui-ci dans la Valle Maggia. Il est donc possible de ne rencontrer personne pendant des heures tout en pénétrant dans un monde disparu et un brin inquiétant. Rien de tel à Cevio, où les bus sont pleins, où magasins et bistrots sont présents. On se retrouve tout de suite sur d’anciens sentiers muletiers, on traverse le quartier de Rovana et son église impressionnante pour s’enfoncer dans la forêt en traversant la Rovana et en passant devant un autel. Le sentier, raide et caillouteux, est très bien entretenu, comme la plupart des chemins ici. Au premier et unique embranchement, on reste à droite pour rejoindre le village fantôme de Faido. Bien sûr, il y a ici de nombreuses maisons abandonnées, mais découvrir un village entier au milieu de la forêt, c’est inhabituel et assez troublant. Quelques maisons sont en bon état. Elles ont plusieurs étages, des portes, des balcons, des cours. L’endroit a dû être animé autrefois. Maintenant, tout est calme et mystérieux. Seul le ruisseau clapote joyeusement. A partir d’ici, le sentier monte en pente raide. Il est bien aménagé et comporte parfois même de longs escaliers en pierre. Une date est gravée à un endroit: 1893. On passe ici et là devant des maisons en ruines, parfois aussi devant des chapelles et des autels, avant d’émerger enfin de la forêt. Là-haut, la vie reprend ses droits, des maisons en pierre rénovées sont devenues des résidences de vacances. Un petit téléphérique pour les marchandises mène à Rotonda. D’ici, un sentier muletier escarpé, lui aussi bien entretenu, descend à Linescio.
Haut dans le Safiental N° 1992
Sufers, Underem Dorf — Thalkirch, Turrahus • GR

Haut dans le Safiental

Sur l’Alperschällilücka, on se sent à la fois tout petit et très grand. Autour de soi, d’imposants sommets: l’Alperschällihora, les Grauhörner, le Teurihorn. La plupart du temps, le vent siffle. On a derrière soi des heures d’ascension solitaire et devant soi des heures de descente solitaire, une descente qui n’est pas de tout repos. Mais une chose après l’autre. La randonnée commence à Sufers, le dernier lieu où l’on peut se procurer de la nourriture. Juste après le village débute la montée, qui ne passe que par des sentiers étroits. Avant de s’enfoncer dans la forêt, on peut jeter un dernier coup d’œil sur le village, son imposante église et le lac. Ensuite, jusqu’à l’Alperschällilücka, on ne fait que monter, d’abord par la forêt, puis à travers des prairies et enfin dans des éboulis. On est maintenant bien au-dessus de la limite de la forêt, tout est calme. Même en juillet, on peut encore trouver ici quelques champs de neige isolés. Une fois que l’on a atteint l’Alperschällilücka, on descend d’abord sur du gravier puis par des champs de pierres. Juste avant un petit lac d’eau de fonte de glacier, on pourrait bifurquer en direction de la cabane Cufercal. Sinon, on arrive bientôt au Höllgraben, qui porte bien son nom de «fossé de l’enfer». La descente est raide et glissante sur des petites pierres à côté du torrent grossi par l’eau de fonte en début d’été, que l’on traverse ensuite, de préférence pieds nus. On profite maintenant de la vue sur le Safiental enchanté, en marchant encore longtemps sur des chemins étroits à travers de hauts pâturages, jusqu’à l’Alp Piggamad. D’ici, on suit agréablement le fond de la vallée jusqu’à Turra, où passe le car postal.
De Romainmôtier à La Sarraz N° 1993
Romainmôtier, église — La Sarraz • VD

De Romainmôtier à La Sarraz

A Romainmôtier, le temps semble s’être arrêté. Pas de nouvelles constructions, mais des maisons historiques, garnies de fleurs, et quelques restaurants qui invitent à une halte. Le début de la randonnée passe près de l’abbatiale, sa grande cour intérieure et son office du tourisme. D’ici, le chemin quitte le village, flirte avec une ferme et son magasin puis part vers la forêt. A partir de là, et presque jusqu’au bout, la promenade longe la rivière Nozon, souvent dans la forêt, ce qui est très agréable lors des chaudes journées d’été. L’unique difficulté réside dans la multitude de possibilités et d’indicateurs. En cas de doute, suivre le chemin longeant le cours d’eau. A Croy, le sentier longe toujours la rivière et l’on voit ici et là des petits ponts menant à des jardins privés. Plusieurs habitants ont eu l’idée d’installer des kiosques en libre-service. L’endroit est charmant, mais il est conseillé d’attendre le site de la cascade pour la pause de midi. La cascade du Dard est au milieu de la forêt. Par beau temps, on peut y patauger et y faire des grillades, ce qui plaît aussi bien aux enfants qu’aux chiens. La randonnée se poursuit sur des sentiers forestiers. A plusieurs reprises, on passe par des lieux où la forêt semble enchantée, car les arbres et le sol sont couverts de mousse ou de lichens. Enfin, à La Sarraz, on revient au présent en passant devant la piscine très fréquentée et par un quartier comptant de nombreux nouveaux bâtiments, avant de rejoindre enfin la gare.
Le long du lac jusqu'à la Hohle Gasse N° 1987
Risch, Dorf — Küssnacht am Rigi • ZG

Le long du lac jusqu'à la Hohle Gasse

Ce cimetière est peut-être le mieux situé de Suisse. En descendant du bus à Risch, il ne faut que quelques minutes pour rejoindre la chapelle de la paroisse Sainte-Vérène, entourée d’un petit cimetière. D’ici, la vue sur le lac de Zoug est splendide. Quelques bateaux glissent calmement sur l’eau, les oiseaux gazouillent, les moutons bêlent. On ne saurait imaginer un lieu plus paisible. Le sentier s’éloigne du lac, passe derrière les premières villas et pénètre dans la forêt, où le chemin monte un peu au niveau de ce que l’on appelle le Chilchberg, avant de traverser de vertes prairies. Le chemin se dirige brièvement vers l’autoroute mais bifurque ensuite vers le lac. Des fermes traditionnelles en bois superbement décoré côtoient d’imposantes villas. En direction d’Itelfingen, les maisons redeviennent plus modestes avant que l’on n’atteigne la presqu’île de Chiemen. Ici, tous les efforts sont récompensés. Le sentier qui longe le lac porte à juste titre le nom de «Wurzelweg» (chemin des racines). Il s’agit d’un ancien chemin romantique, des fois un peux rocheux, disposant de plusieurs jolis sites de grillades et de lieux de baignade protégés. A Baumgarten, on quitte le sentier et on peut encore se restaurer au «Baumgärtli» avant de parcourir le reste de la randonnée sur des petites routes goudronnées. En passant par Immensee, on arrive à la Hohlen Gasse. Avec un peu de chance, on apercevra encore le Rigi avant d’arriver à la gare de Küssnacht am Rigi. Si l’on a assez marché, on empruntera le bus à la Hohle Gasse.
Tout droit vers le Gonzen N° 1988
Sargans • SG

Tout droit vers le Gonzen

Une paroi rocheuse abrupte s’élève au-dessus des forêts verdoyantes de Sargans. Le Gonzen est une montagne d’où l’on a une vue fabuleuse et que l’on peut gravir lors d’une randonnée alpine exigeante. Mais d’abord, de la gare, on quitte très vite le village en montant un escalier menant au château. Il est évident que le chemin sera long: il faut franchir 1400 mètres de dénivelé pour atteindre le Gonzen, qui culmine à 1829 mètres. Une variante consiste à suivre le Rheintaler Höhenweg avant de rejoindre le sommet par des chemins agréablement larges passant par plusieurs alpages, mais elle est prévue pour le retour. C’est parti pour le chemin direct, balisé en blanc-bleu-blanc et passant par des échelles. Les sentiers dans la forêt montent agréablement et régulièrement. Ils sont stabilisés par des murs en pierres sèches, ce qui s’explique par le fait qu’on y extrayait autrefois du minerai. On passe d’ailleurs devant les ruines d’une ancienne maison de mineurs. Viennent ensuite les deux passages-clés: un bref tronçon extrêmement exposé au-dessus d’une pente raide est sécurisé par des chaînes. Il est immédiatement suivi des deux échelles qui aident à franchir une saillie rocheuse. On émerge bientôt de la forêt et on arrive à l’Älpli. On quitte ici le sentier balisé pour grimper à travers l’alpage en suivant la clôture en pierres. On tourne ensuite sur une route forestière, le Rieterweg, avant qu’un sentier bien visible ne monte près de la petite maison en bois à Wang, à travers les paravalanches, sur un chemin menant directement au sommet. La vue sur la vallée du Rhin, le lac de Constance, les Churfirsten et le lac de Walenstadt est incroyable. On voit même à nouveau le château, qui paraît soudain minuscule.
Le Hasliberg sous un autre jour N° 1989
Bidmi — Hasliberg Hohfluh, Privatklinik • BE

Le Hasliberg sous un autre jour

C’est l’une de ces randonnées familiales qui ne laissent pas l’occasion aux enfants de s’ennuyer. Elle est agréablement courte et ne comporte presque que des descentes, de sorte que même les plus petits la parcourent sans problème. Ensuite, plusieurs points forts font battre le cœur des enfants, loin de tous les sentiers thématiques du Hasliberg qui regorgent de monde, surtout pendant les beaux week-ends d’été. Une randonnée familiale digne de ce nom implique un trajet en téléphérique. La télécabine s’élance de Reuti et rejoint la station intermédiaire de Bidmi, où l’on passe devant le petit lac de Bidmi. Après avoir traversé une prairie fleurie offrant une belle vue sur la vallée, on arrive au-dessus de Wasserwendi dans une petite forêt escarpée comportant quelques gros blocs erratiques qui donnent tout de suite envie aux enfants de grimper et de sauter. Le parcours se poursuit sur des chemins ruraux et passe plusieurs fois près de ruisseaux si petits que les enfants les traverseront sûrement en sautant. Après une descente courte mais raide, on rejoint un petit lac près de Twing, idéal pour se rafraîchir lors des chaudes journées d’été. Les tritons et les jeunes grenouilles qui y nagent ne peuvent que plaire aux petits explorateurs. Une fois que l’on s’est suffisamment reposé, on poursuit sur un itinéraire agréablement plat jusqu’à Biitiflüö, où un site à grillades protégé, doté de bancs et entouré de nombreuses pierres à escalader, invite à une longue pause. La descente raide jusqu’à la clinique Hasliberg passe une nouvelle fois devant des formations rocheuses fascinantes et un petit lac.
Dans le décor du célèbre Moléson N° 1970
Moléson-sur-Gruyères • FR

Dans le décor du célèbre Moléson

Cette randonnée en boucle menant au Gros-Moléson permet de profiter des ondes bienfaisantes de la montagne la plus symbolique de la Gruyère – le Moléson – tout en ménageant quelque peu ses mollets. Depuis l’arrêt de bus «Moléson-sur-Gruyères», on se dirige vers le départ du funiculaire. De là, on attaque la montée par une route graveleuse, qui cède un peu plus haut la place à un étroit sentier grimpant dans la verdure. L’imposant sommet du Moléson, lui, ne lâche pas les randonneurs de son œil minéral: le cliché gruérien dans toute sa splendeur! Les clichés, justement, la Gruyère en regorge, des vaches noir et blanc aux armaillis en costume traditionnel, en passant par les tubes que sont devenus les chants «Le Ranz des Vaches» et «Le Vieux Chalet». Sans oublier bien sûr le produit star de la région, le gruyère, qui fait l’objet d’une mise en scène touristique depuis plus de 200 ans. Mais le terme «cliché» est-il adapté, alors que de nombreuses traditions liées à ce que les historiens ont appelé la «civilisation du gruyère» continuent à se réinventer, ce qui les rend plus vivantes que jamais? Après avoir parcouru un dernier tronçon à flanc de coteau, les marcheurs atteignent le Gros-Moléson, un petit coin de verdure gruérienne où il fait bon pique-niquer assis dans les herbes hautes en admirant les montagnes environnantes. Il est alors temps de mettre le cap sur Plan-Francey par un joli chemin balisé en rouge-blanc. De là, on attaque la descente vers Moléson-sur-Gruyères, d’abord sur un large chemin jusqu’aux Grosses-Clés, puis sur une sente menant à pic – et en zigzags – vers la petite station de montagne, en passant devant la fromagerie d’alpage ouverte aux visiteurs.
Un paysage typiquement gruérien N° 1971
La Valsainte, Couvent — Charmey (Gruyère), village • FR

Un paysage typiquement gruérien

Les couvents furent souvent construits dans des endroits isolés et La Valsainte ne fait pas exception. Il devait du moins en être ainsi lorsque les moines s’y installèrent en 1295, fondèrent le monastère et aménagèrent des alpages dans la vallée du Javro. Avec le temps, la vallée est elle aussi devenue un paysage typiquement gruérien, avec des pâturages et des chalets d’alpage dotés d’une cheminée ouverte et d’un toit aux bardeaux gris brillant au soleil. Depuis La Valsainte, cette randonnée emprunte d’abord la route jusqu’à la Pinte des Mossettes, un restaurant gastronomique. Peu après, le parcours quitte le béton. Il bifurque sur la gauche et monte vers l’alpage de l’Auta Chia d’Amont, un chemin que le bétail n’emprunte qu’au milieu de l’été. Tout en marchant, on peut repérer dans les collines au sud la jolie chapelle du Pré de l’Essert. De l’Auta Chia, on longe la crête vers l’ouest jusqu’à La Berra, bien visible de loin. Il s’agit du point culminant de la randonnée. La descente, qui permet de profiter d’une vue superbe sur les sommets de la Gruyère, vers le sud-ouest, passe par le gîte d’Allières. On emprunte ici le chemin de gauche pour descendre à La Valsainte, par Les Botteys. La boucle est ainsi bouclée. Mais la randonnée se poursuit vers Charmey, qui n’est plus dans la même vallée, mais dans celle de la Jogne. Il faut traverser le Javro à la hauteur de La Valsainte, suivre la route vers l’aval sur 200 mètres, puis emprunter à gauche l’étroit chemin qui mène directement à Charmey, face au Moléson, à la Dent de Broc et parfois déjà au soleil couchant.
Sur la rive du lac de la Gruyère N° 1972
Corbières, Pont de Corbières — Broc-Village • FR

Sur la rive du lac de la Gruyère

Il y a plus de 100 ans, entre Corbières et Broc, s’étendait une vaste zone alluviale avec des kilomètres de bancs de gravier, de collines de sable et d’anciens cours d’eau. La Sarine et la Jogne, deux torrents impétueux, s’y rencontraient. Ils inondaient la plaine alluviale à chaque crue et refaçonnaient sans cesse le paysage. Les constructions des deux barrages de Rossens en 1948 et de Lessoc en 1968 ont entraîné l’inondation permanente de la région et donné naissance au lac actuel. Hélas, les trois quarts de la zone alluviale ont aussi disparu. Seul subsiste le paysage alluvial de l’embouchure de la Sarine dans le lac de la Gruyère près de Broc, considéré comme digne de protection. On peut voir ici la plus grande forêt de saules blancs de Suisse. Cette randonnée familiale se parcourt agréablement au printemps ou en été et ne manque pas de charme lorsqu’il pleut. Le chemin est facile à trouver. Si l’on s’engage au pont de Corbières en direction de Broc, on ne peut pratiquement plus se perdre. Le chemin longe généralement la rive. Le niveau d’eau régulé artificiellement est parfois séparé du chemin par une bande d’éboulis abrupte. Par endroits, la bande est plate et se prête au ricochet d’une pierre à la surface de l’eau. On est souvent dans la forêt, qui protège du soleil et de la pluie. Par endroits, lorsque le chemin est dégagé, on a une vue panoramique sur le Moléson, la Dent de Broc et le Gibloux. Attention à bien planifier l’arrêt du pique-nique. Les possibilités de grillades sont nombreuses mais seulement sur la première partie du trajet. A partir du Bois des Crêts, le feu est interdit pour protéger la zone alluviale. On trouve un restaurant aux Laviaux, où l’on peut aussi se baigner dans le lac.
Dans le décor minéral des Gastlosen N° 1973
Jaun, Dorf — Jaunpass, Restaurant • FR

Dans le décor minéral des Gastlosen

Deux jours: il n’en faut pas moins pour s’imprégner de la beauté minérale des Gastlosen. L’itinéraire démarre à l’arrêt de bus «Jaun, Dorf». Après avoir traversé le ruisseau Jaunbach, les randonneurs attaquent les 300 premiers mètres de montée, qui se déroulent dans la forêt. Ils sont récompensés pour leurs efforts, puisque la vue se dégage par la suite, permettant de savourer un décor purement préalpin. Au-dessus des alpages Gross Rüggli et Roter Sattel, ils atteignent déjà le Brendelspitz, qu’ils contournent avant de redescendre sur le Chalet du Soldat. Depuis là, si on lève les yeux, on aperçoit les grimpeurs suspendus au bout de leur corde, s’élevant dans les imposantes falaises de calcaire. Depuis des dizaines d’années, les Gastlosen constituent un site d’escalade de renom. C’est reparti pour une descente jusqu’à l’alpage de Stierenritz, avant de remonter – à pic – sur le col Wolfs Ort, point culminant du jour. On passe alors de l’autre côté de la chaîne montagneuse, où la cabane CAS Grubenberghütte attend en contrebas. Le lendemain, l’itinéraire décrit une large boucle en direction de Bire, en passant à proximité des alpages Hinderi Schneit, Mittleri Schneit et Vorderi Schneit. Arrivés à l’alpage Bire, les randonneurs seront bien inspirés de prendre une collation: la montée vers le sommet du Hundsrügg, qui culmine à 2047 mètres, les attend. Là-haut, le regard porte jusqu’au Mont Blanc. Une vue somptueuse qui se prolonge tout au long de la descente sur la crête vers la cabane Oberenegg, malheureusement fermée en plein été. Qu’à cela ne tienne, il ne reste plus qu’une grosse demi-heure à marcher jusqu’au col du Jaun et ses diverses possibilités de restauration.
Dans la forêt du Jorat N° 1974
Lausanne, Signal — Cugy VD, Le Moulin • VD

Dans la forêt du Jorat

Au-dessus de Lausanne, la ville se fond dans la nature. La forêt de Sauvabelin est un lieu populaire pour les loisirs de proximité. On vient y respirer le grand air. Qui gravira en premier la tour en bois de 35 mètres? Au bord du petit lac, les enfants nourrissent les canards et cavalent sur la place de jeux. Sur l’autoroute, la circulation est incessante. Le chemin prend ici à gauche et suit la rivière le Flon en direction de la ville. Les contours des immeubles se devinent entre la cime des arbres, jusqu’à disparaître complètement. On grimpe alors en douceur jusqu’au plateau du Jorat, la plus grande zone boisée d’un seul tenant du Plateau. A la fois poumon vert et réserve d’eau potable du canton de Vaud, l’endroit abrite de nombreux trésors naturels. L’auberge de campagne Chalet-des-Enfants leur fait honneur en misant sur des produits de la région et d’autres qui poussent directement devant sa porte. Le restaurant, où Coco Chanel aurait dîné, se trouve dans une clairière au nord de Fontaine des Meules. Il faut compter deux heures pour y arriver. Les adeptes de pique-nique devraient absolument jeter un œil au magasin de la ferme. Une fois revigoré, on redescend à travers la forêt en direction de Montheron. Après avoir dépassé l’abbaye locale, l’itinéraire suit le «Sentier du Talent»: à l’endroit où la rue principale prend à gauche au-dessus de la rivière et le chemin de randonnée balisé va à droite en direction de Bottens, on continue sur la petite rue droit devant. Au bout d’un moment, un petit sentier part sur la gauche. Il convient alors de rester autant que possible sur les berges de la rivière, puis de tourner à gauche sur la rue principale pour arriver à l’arrêt de bus.
Raquettes printanières au Simplon N° 1957
Simplon, Monte Leone • VS

Raquettes printanières au Simplon

Il avait 23 ans et écrivit l’histoire des héros du Simplon. Le Péruvien Géo Chávez fut le premier à survoler les Alpes. Le 23 septembre 1910, à bord de son Blériot, il franchit le col situé à 2006 m entre Brigue et Domodossola, ville du nord de l’Italie, et fut victime d’un accident si grave à l’atterrissage qu’il décéda quatre jours plus tard. Son vol entra dans l’histoire, à l’instar de bien d’autres événements survenus au col, comme la poste du Simplon qui, à son apogée au milieu du XIXe siècle, transportait chaque année 28 000 voyageurs en diligence. Ou encore le tunnel du Simplon, d’une longueur de 19,8 km, ouvert en 1906. Il était alors le plus long tunnel ferroviaire du monde. Grâce à celui-ci, le légendaire Simplon-Orient-Express, qui reliait Paris à Istanbul, passait par la Suisse. Jusqu’au printemps, il est possible de randonner en raquettes sur ce col chargé d’histoire en empruntant un circuit parfaitement balisé. Il débute à l’hôtel Monte Leone et se dirige d’abord vers l’imposant aigle de pierre. Il rend hommage à la brigade frontière 11, qui surveilla la frontière avec l’Italie pendant la Seconde Guerre mondiale. De l’autre côté de la route, on aperçoit l’hospice du Simplon. En 1801, Napoléon fit construire ce bâtiment ainsi que la première route carrossable traversant les Alpes. Peu après, on plonge dans l’impressionnant paysage naturel du vaste plateau du col. Après une joyeuse succession de montées et de descentes, on arrive au lac Hopschusee, caché sous la neige. On peut ensuite apercevoir au loin l’ancien hospice, qui remonte au temps du marchand Kaspar Stockalper. Juste avant la fin du circuit se trouve une courte pente raide avec un passage rocheux. Si la neige fraîche est abondante, il convient d’être attentif aux éventuelles coulées de neige. Après une heure et demie de randonnée, on retrouve l’hôtel Monte Leone et sa terrasse ensoleillée, où il fait bon attendre le prochain car postal.
Col des Mosses ensoleillé N° 1958
Col des Mosses • VD

Col des Mosses ensoleillé

Cette randonnée en raquettes regorge de contrastes: du bruit de la route au calme imperturbable du point de vue Oudiou, en passant par le col des Mosses; des douces collines des Préalpes vaudoises à la vue lointaine sur la haute montagne abrupte; des masses de neige glacée sur les versants ombragés des sommets aux premières fleurs du printemps dans la vallée des Ormonts. Le point de départ de la randonnée est l’arrêt de car postal «Col des Mosses». Mieux vaut laisser les raquettes dans le sac à dos au début car il faut suivre la route principale vers le sud sur 400 mètres. Au restaurant Le Chaussy, où se trouvent également des toilettes publiques, le chemin bifurque à gauche et mène le long d’une ruelle dégagée en direction de La Comballaz. L’itinéraire de raquettes à neige n° 10 est bien indiqué à cet endroit. Au niveau du petit pont, il est grand temps de chausser ses raquettes et d’avancer à pas lourds en direction de la vallée. Après une demi-heure, on atteint la Route des Voëttes, très appréciée des motocyclistes en été. L’itinéraire se poursuit dans la forêt isolée, pour atteindre Oudiou après 350 m de dénivelé. La montée et la descente forment un grand 8 et sont donc très variées, du moins tant que les randonneurs suivent la bonne direction. Arrivés en haut, ils laissent la forêt derrière eux et découvrent la vue spectaculaire sur les proches sommets: Oldehore, Sex Rouge et Les Diablerets. Au loin, les glaciers du Mont Blanc et des 4000 valaisans scintillent sous le soleil printanier éblouissant. Le retour vers Les Mosses suit le même chemin qu’à l’aller, hormis les variantes dues au grand 8.