Propositions de randonnées • Suisse Rando

1607 entrées ont été trouvées
Prix Rando N° 0484
Cresta — Ausserferrera • GR

Prix Rando

L'alte Averserstrasse (ancienne route d'Avers), entre le village de Juf et la gorge Roflaschlucht, est une voie de communication historique placée sous la protection de la Confédération et du canton des Grisons. Juf (2126 m) est connu pour être le village le plus haut d'Europe habité toute l'année. Jusqu'à la construction de la route cantonale, aux environs de 1895, la région d'Avers ne pouvait être atteinte qu'au moyen d'un chemin muletier. A l'époque, la population se tournait plutôt vers le sud, italophone, ce qui explique le grand nombre de lieux-dits de consonance romanche. La nouvelle route, véritable monument au génie civil italien, a modifié le réseau de relations. Cette route a ensuite été élargie et partiellement déplacée lors de la construction de l'usine électrique, dans la deuxième moitié des années 50. La conséquence en a été une modification importante et même la destruction de la route d'origine, qui constituait un bien culturel. Depuis peu, les tronçons subsistants sont atteignables en suivant des chemins pédestres nouveaux ou réaménagés. La randonnée commence à Cresta où elle suit la route sur une brève distance, avant d'obliquer à gauche dans la forêt pour déboucher soudainement sur l'alte Averserstrasse. Pendant les cinq heures qui suivent jusqu'à Ausserferrera (trois heures et demie jusqu'à Innerferrera), les ponts en pierre naturelle de toutes tailles soigneusement restaurés ces 10 dernières années se succèdent. Mais la nature aussi est remarquable; il y a, par exemple, les moulins glaciaires dans le lit de l'Averserrhein et une belle cascade avec source subthermale à Starlera, de l'autre côté de la vallée. Un peu plus loin en aval, il est encore possible de voir les traces des mines d'antan.
Prix Rando N° 0485
Eggiwil — Oberdiessbach • BE

Prix Rando

Depuis 1995, la coopérative du chemin de Chapf avait rénové par étapes les accès aux fermes de la région du même nom. Certains tronçons ont été élargis, voire goudronnés. L'ancien chemin au revêtement naturel étant l'un des plus beaux itinéraires panoramiques de l'Emmental, le remplacement des tronçons du chemin pédestre qui avaient souffert des travaux s'imposait. Deux nouveaux itinéraires ont été réalisés pour éviter les parties avec revêtement en dur. Toutefois, comme il n'a pas été possible de trouver un tracé de substitution pour un tronçon de 600 m de l'itinéraire de randonnée, une «solution de compensation» a été réalisée en plus du projet initial, afin d'éviter que le chemin pédestre emprunte trop longtemps la route goudronnée. Il s'agit d'un chemin parallèle à la route, entre Beezleren et Chapfschwand. Cette mesure exemplaire pour résoudre le problème du revêtement en dur de chemins pédestres est visible dans la première partie de la randonnée La randonnée commence à Eggiwil. Le chemin monte en forte pente à Chapfschwand où une récompense attend: après une bonne heure et demie d'effort, le marcheur se retrouve à Chapf, face à un vaste panorama. Ce dernier est encore plus beau depuis la tour en bois de Chuderhüsi, haute de 42 mètres, d'où le Plateau et la couronne des Alpes apparaissent dans toute leur splendeur. D'ici, on aperçoit aussi la petite église de Würzbrunnen, la plus ancienne et, sans doute, la plus célèbre de l'Emmental. La suite est une agréable randonnée de deux heures sur les hauts, via le Churzenberg, avant de redescendre en une heure à Oberdiessbach depuis Güggel.
Prix Rando N° 0486
Bort — Grindelwald • BE

Prix Rando

Grindelwald est une station touristique très directement concernée par le changement climatique. Les effets de ce dernier y sont déjà clairement visibles à plusieurs endroits, notamment en raison de la fonte rapide du glacier inférieur qui a créé un lac glaciaire et confronte les experts à une situation problématique. L'Université de Berne, qui est un leader mondial de la recherche climatique, a eu l'idée d'aménager dans la région de la Jungfrau des sentiers thématiques consacrés au climat. Il en existe maintenant sept, sur lesquels un guide audio (i-Phone) donne aux utilisateurs des informations locales spécifiques en rapport avec le changement climatique. Le Klimapfad (sentier climatique) «A», du côté de l'adret, est notamment consacré au thème des glaciers. Le chemin pédestre commence à la station de Bort, monte d'abord en suivant une moraine sur une courte distance puis oblique à droite. Ici, le guide commandé par GPS s'enclenche pour la première fois automatiquement. Les sept emplacements auxquels des informations sont diffusées sont également signalés sur le terrain par un piquet. Le tracé continue en suivant tranquillement la courbe des 1600 mètres jusqu'à Unter Lauchbühl. Sur la route à travers les vastes pâturages, le Wetterhorn, le Schreckhorn, le Mettenberg et la fameuse paroi nord de l'Eiger apparaissent dans toute leur splendeur. Il y a plusieurs possibilités pour revenir à Grindelwald: les personnes avides de connaissances descendront à l'hôtel Wetterhorn pour prendre le Klimapfad «E» (conséquences du changement climatique pour le tourisme) et revenir à Grindelwald en passant par Uf dr Egg/Bodmi, tandis que les autres choisiront l'itinéraire via Moos, beau lui aussi.
Au pays des pives N° 0487
Fischingen — Dussnang • TG

Au pays des pives

Le bus qui dessert Fischingen, le village à la belle église baroque dans le calme vallon du Murgtal où commence la randonnée, part de la gare de Wil. Le chemin pédestre monte dans la forêt, d'abord en forte pente. Bientôt, la vue s'ouvre sur les fermes dispersées dans les pentes partiellement boisées; on pourrait presque se croire en Emmental! A Roopel, la montée est terminée et une superbe randonnée panoramique commence, avec la vue sur le Hörnli, en direction du Tösstal, ainsi que sur les généreux espaces de la Thurgovie. Le chemin continue jusqu'au belvédère de Sädelegg en passant à côté de la maison d'école jadis la plus haute en altitude du canton, et par le lieu-dit Zingge. Il fait bon s'arrêter sous l'impressionnant tilleul où l'on a installé des tables et des bancs! Ensuite, l'itinéraire suit la frontière cantonale en direction de Sitzberg, en terre zurichoise, où il faut interrompre brièvement la randonnée pour admirer l'orgue de l'église. Le chemin continue sur la crête jusqu'à Wolfsgrueb. Par temps humide ou si l'on n'a pas le pied sûr, il vaut mieux prendre ici la direction de Bichelsee. Dans le cas contraire, le chemin se poursuit vers Niderwis. L'arête du Tanneggergrat demande une attention totale - il est surprenant de se retrouver sur un sentier aussi difficile en pleine Thurgovie! Aux ruines de l'ancien château de Tannegg, un panneau nous apprend que l'ouvrage a été construit par une famille jadis dominante de Suisse orientale, puis reconstruit en 1407 après les assauts des Appenzellois avant d'être de nouveau abandonné. Après une dernière descente, le village de Dussnang, connu pour sa maison de cures Kneipp, est atteint.
Mittelland N° 0488
Aeschi SO • SO

Mittelland

Là où le glacier du Rhône étendait sa langue froide il y a 20 000 ans, il est possible de faire aujourd'hui un agréable circuit à travers champs et forêts, idéal pour inaugurer la saison dans la flore printanière. Cette randonnée sur la frontière entre Soleure et Berne commence à Aeschi, sur la ligne de bus Soleure-Herzogenbuchsee. Peu après le départ, le petit lac idyllique Burgäschisee est atteint. But d'excursion apprécié des baigneurs en été, ce lac de tourbière était un site de lacustres à l'âge de la pierre polie. Les traces découvertes permettent de se faire une idée de la vie de ces agriculteurs d'antan. L'étape suivante conduit au plateau de Steinhof - une enclave soleuroise dans le canton de Berne. Il fait encore un froid hivernal dans l'église catholique, tandis qu'il règne à l'extérieur une température déjà agréable pour pique-niquer à proximité des impressionnants blocs erratiques. Le soleil, dont les rayons caressent aujourd'hui les trois blocs dénommés Grosse Fluh, Kilchlifluh et Menhir, était si puissant à la fin de l'ère glacière que le glacier s'est retiré vers les Alpes en abandonnant ici, sur le Plateau, les blocs qu'il avait charriés depuis le Valais. Le bloc erratique appelé Grosse Fluh (8 mètres de haut et 3'500 tonnes) a prêté son nom à l'auberge proche. Comme ses deux voisins, il est, selon la légende, une «Kindlistein» - une Pierre des nouveau-nés, c'est-à-dire un «fournisseur de bébés» en lieu et place de la cigogne. Depuis Steinhof, l'itinéraire parfaitement balisé descend à Riedtwil dans la vallée de l'Önz, où l'on peut interrompre la randonnée et prendre le bus, puis il remonte sur le Steinenberg, également riche en blocs erratiques, traverse les villages paysans de Grasswil et Seeberg, puis revient à Aeschi après être à nouveau passé par le lac Burgäschisee.
Chuderhüsi N° 0489
Röthenbach im Emmental — Stn. Bowil • BE

Chuderhüsi

Le village de Röthenbach est environné d'un paysage de collines richement boisées, typique de l'Emmental. Le chemin monte à travers les prés jusqu'au plateau de Würzbrunnen, où nous faisons un premier arrêt pour visiter l'église entourée de pâturages et de forêts. La première église a été édifiée ici il y a 1000 ans, mais celle que nous visitons aujourd'hui a été construite en 1495, après un incendie. L'église de Würzbrunnen, très appréciée pour les cérémonies de mariage, est aussi appelée «église de Gotthelf», car elle a servi de coulisses lors de l'adaptation à l'écran de différents ouvrages de Jeremias Gotthelf, notamment «Ueli der Knecht». Après un bref tronçon suivant la route, le chemin pédestre entre dans la forêt et monte en pente assez forte jusqu'au restaurant de Chuderhüsi. Chuderhüsi a la réputation méritée d'offrir l'un des plus beaux panoramas de la région bernoise. Depuis le confortable restaurant, la vue sur le Schrattenfluh, le Schibengütsch, le Hohgant et les sommets boisés de l'Emmental est effectivement superbe! Quant aux enfants, ils peuvent s'y ébattre sur une place de jeux. Un sentier forestier conduit à la tour panoramique de 42 mètres dont le sommet dépasse la cime des arbres. Les personnes qui osent y monter verront s'étendre devant elles un panorama allant de la Forêt‑Noire aux Alpes bernoises. Mais le coup d'oeil sur la forêt et la vue des minuscules personnes au pied de la tour valent aussi l'escalade! La randonnée se poursuit dans la forêt, passe par le hameau de Meienried et emprunte finalement un vieux chemin forestier creux, quelque peu inégal, pour descendre sur Bowil où il ne faut plus que quelques minutes, après être passé à côté du cimetière, pour rejoindre la gare.
Les Terrasses de Lavaux N° 0559
St-Saphorin — Lutry • VD

Les Terrasses de Lavaux

Dès le 1er siècle apr. J.-C., les Romains dénichèrent l'emplacement exceptionnel de la colline de Lavaux pour y cultiver la vigne. Mille ans plus tard environ, cisterciens et bénédictins s'installèrent dans la région pour y faire fructifier la foi et perpétuer la tradition vinicole. Avec ses 80 000 hectares, le vignoble de Lavaux est aujourd'hui le plus grand de toute la Suisse. Ses terrasses audacieusement disposées à flanc de colline lui ont valu en 2007 d'être inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Mais si la vue spectaculaire sur la Savoie et les Alpes valaisannes vaut à elle seule le détour, le chemin des terrasses de Lavaux réserve bien d'autres surprises encore. Il part de la bourgade médiévale de Saint-Saphorin, véritable enchantement avec ses ruelles étroites et ses maisons de vignerons traditionnelles (XVIe-XIXe siècles). Son célèbre clocher orne aujourd'hui encore de nombreuses étiquettes de vins. L'Auberge de l'Onde y accueille depuis plusieurs siècles les gourmets de tout poil, qui viennent s'y régaler, sur trois étages, de succulentes spécialités locales, avec animation musicale une fois par semaine. Le vignoble de Lavaux s'étend sur une quarantaine de kilomètres, ponctués de 14 coquets villages et bourgades avec vue panoramique sur le lac Léman et d'un véritable chapelet de bistrots et caves de dégustation. Ne manquez pas d'y faire étape, car le paysage se découvre avec tous les sens, y compris celui du goût: un petit verre de chasselas et le chemin jusqu'à Lutry, qui monte et qui descend, vous paraîtra nettement moins dur! Les moins courageux pourront toujours prendre place à bord du «Lavaux Express», petit train touristique qui, tous les mercredis et samedis, permet de découvrir ce site splendide confortablement assis.
Au Fil du Doubs N° 0560
Soubey — St-Ursanne • JU

Au Fil du Doubs

Cette longue randonnée sans difficulté part de l'Hôtel du Cerf, à Soubey, où le poisson se décline à toutes les sauces: la truite du Doubs est omniprésente au menu, bien sûr, mais l'hôtel sert aussi de «camp de base» aux amoureux de la pêche à la ligne. Le restaurateur Alain Joset est un distributeur agréé de permis de pêche, à la semaine ou à la journée, qui vous prodiguera tous les bons conseils pour ne pas rentrer bredouille! Dans cette région appelée à devenir parc naturel, le Doubs est de toute façon très poissonneux. A proximité de la frontière avec la France, le paysage se fait particulièrement idyllique, avec une flore et une faune très riches et un silence qui vaut son pesant d'or. Toujours à Soubey, découvrez le vieux moulin de 1565, dernier survivant des nombreux moulins qui bordaient la rive autrefois. Puis suivez la rivière jusqu'à Tariche. Si par mégarde vous vous trouvez du mauvais côté, par exemple si vous avez traversé le Doubs à La Charbonnière, pas de problème: faites de grands gestes et appelez le restaurateur à la rescousse! Il se fera un plaisir de venir vous chercher en barque pour vous recevoir à déjeuner. La spécialité de la maison? La truite, bien sûr, toujours et encore elle! Pour la deuxième partie de la randonnée, libre à vous de choisir la rive qui vous chante: le chemin est pratiquement plat et vous arriverez dans tous les cas à Saint-Ursanne. Le centre historique de cette petite ville n'a que très peu changé depuis le Moyen Age et vous découvrirez avec enchantement ses élégantes demeures des XIVe, XVe et XVIe siècles. Ne manquez sous aucun prétexte le monastère, avec son cloître et sa collégiale, qui, commencée au XIIe siècle, marie les éléments d'art roman et de gothique.
Le Chemin du Gruyère N° 0561
Charmey — Gruyères, Bahnhof • FR

Le Chemin du Gruyère

Marcher fait maigrir, sauf peut‑être sur le Chemin du Gruyère! Commencez donc par brûler quelques calories dès le départ, à Charmey, coquet village où vous attendent des bains thermaux conjuguant plaisir et bien‑être. Le chemin longe ensuite le lac de Montsalvens, avec ses criques encaissées comme des fjords, avant de plonger dans les spectaculaires gorges de la Jogne, juste après le barrage de retenue. Plus loin, passerelles en bois, tunnels et galeries à flanc de roche, petites cascades et falaises érodées font de ce tronçon un véritable concentré d’aventures pour toute la famille, au bout duquel vous attend la plus douce des récompenses! La petite ville de Broc abrite en effet la maison Cailler, grand nom du chocolat suisse, qui vient d’investir CHF sept millions dans un nouveau centre ouvert aux visiteurs (à partir d’avril 2010) pour leur faire découvrir l’exposition «Pur chocolat - pure émotion». La visite d’une vingtaine de minutes se termine là où tout commence: sur la chaîne de production. Essayez d’être raisonnable au moment de la dégustation car un autre grand produit de la gastronomie helvétique vous attend non loin de là! La petite ville médiévale de Gruyères se voit de loin, avec son imposant château du XIIe siècle. Au pied de ses remparts se trouve la Maison du Gruyère, qui vous invite à faire connaissance avec le plus célèbre de tous les fromages suisses à travers un voyage sensoriel dans sa fromagerie de démonstration. Pour refermer ce périple riche en sensations, vous pourrez prendre le téléphérique et terminer la journée en admirant la vue depuis le sommet du Moléson.
Chemin panoramique Aletsch N° 0562
Bettmerhorn — Fiescheralp • VS

Chemin panoramique Aletsch

32 sommets de plus de 4000 mètresvous font une haie d’honneur. Dégustez d’authentiques spécialités valaisannes à l’Hôtel‑chalet Bettmerhof, à Bettmeralp, avant de prendre le téléphérique jusqu’au Bettmerhorn. Pour profiter au mieux de cette rencontre au sommet avec l’un des plus beaux panoramas de toute la Suisse, une petite promenade suffit: à quelques minutes de la station vous attend le Gletscherblick, point de vue à couper le souffle sur le glacier d’Aletsch. Flanqué de part et d’autre par les Alpes bernoises, ce monument de la nature est classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce véritable fleuve de glace, le plus grand d’Europe, a beau reculer sous l’effet du réchauffement climatique, il n’en reste pas moins imposant et majestueux. Une série de marches en pierre et de chemins de montagne vous permettra de descendre jusqu’à la Roti Chumma. Puis le chemin se fait plus aventureux, se frayant un passage dans la roche pour atteindre le lac de Märjele. Celui‑ci était autrefois bloqué par une puissante paroi de glace et l’on pouvait y voir flotter des icebergs de la taille d’une maison. Ce spectacle digne des pôles a laissé place à un paysage plus bucolique, surtout au printemps. Ne cherchez pas à résister à la tentation de la tarte aux pommes cuite au four à bois du Restaurant Gletscherstube: vous aurez l’occasion de brûler ces calories en empruntant le chemin qui contourne le Tälligrat, avec sa vue plongeante et grandiose sur le glacier de Fiesch. A moins que vous ne préfériez gagner une heure en optant pour le raccourci, dont l’accès se trouve juste en dessous du restaurant. Vous emprunterez un tunnel éclairé pour déboucher de l’autre côté du Tälligrat, où un large chemin de randonnée vous permettra de redescendre jusqu’à Fiescheralp.
La Voie Suisse N° 0563
Rütli — Bauen • UR

La Voie Suisse

Admirez la Marienhöhe depuis le balcon de Schiller, à Seelisberg, et vous aurez la même vue que les parlementaires helvétiques siégeant à Berne. En 1901, le peintre genevois Charles Giron immortalisa les lieux associés à l’histoire de Guillaume Tell dans une fresque qui orne depuis la salle du Conseil national, et c’est l’original que vous avez sous les yeux! Un lieu aussi chargé d’histoire méritait bien de figurer sur le tracé de la «Voie Suisse», l’un des plus populaires du pays depuis près de vingt ans. Cadeau des 26 cantons à leur population à l’occasion des 700 ans de la Confédération helvétique, il en retrace les grandes dates. Tout commence sur la prairie du Grütli, berceau de la Suisse des quatre cantons fondateurs (Uri, Schwytz, Nidwald et Lucerne). On y accède, ainsi qu’à une demi‑douzaine d’autres étapes sur les 35 kilomètres de la «VoieSuisse», par bateau, voire à bord de l’un des cinq vapeurs circulant sur lelac, comme le «Uri» (le plus ancien), le «Schiller» (le plus élégant), le «Gallia» (le plus rapide) ou le «Stadt Luzern» (le plus prestigieux). Armez‑vous de patience et d’endurance pour affronter les 850 marches qui montent jusqu’à Seelisberg. La descente sur Bauen est elle aussi moins facile qu’il n’y paraît, mais on est récompensé par un splendide panorama. A Bauen, qui jouit d’un climat presque méditerranéen grâce à son emplacement très protégé, vous verrez palmiers, figuiers et toutes sortes de plantes exotiques. Le village s’enorgueillit aussi d’avoir vu naître Alberik Zwyssig, compositeur du Cantique suisse, l’hymne national. Sa maison natale est d’ailleurs connue à double titre, puisqu’elle abrite aujourd’hui le Zwyssighaus, restaurant renommé.
Le Sentiero Verzasca N° 0564
Sonogno — Lavertezzo • TI

Le Sentiero Verzasca

Éminemment photogénique, avec son élégant pont aux airs romains, la rivière est fidèle à son nom: Verzasca, ou «vertes eaux». Ses plages de galets attirent à la belle saison les adeptes du bronzage, ses petits bassins naturels voient s’ébattre les nageurs et ses rives sont le lieu rêvé des randonneurs pour un piquenique avec vue sur le «Ponte dei Salti»: ce célèbre pont médiéval à une pile est devenu l’emblème de toute la vallée. C’est une randonnée à tout point de vue fabuleuse qui s’achève ici, éblouissante, à Lavertezzo. Au départ de Sonogno, le chemin longe constamment la rivière, dans un cadre idyllique, à travers forêts de bouleaux et de mélèzes. Puis viennent les marécages et, de Brione à Lavertezzo, une trentaine de sculptures et d’installations, qui font du «sentierone» un véritable sentier des arts, ou «sentiero per l’arte», comme si le paysage avait besoin de cette touche d’esthétique supplémentaire! Car le Val Verzasca, à la beauté aussi sauvage que romantique, est un endroit béni des dieux, avec ses villages paisibles, souvent restaurés avec soin, comme Frasco, ses ponts suspendus à vous donner le vertige, ses petites plages isolées et ses délicieux grotti où vous dégusterez un verre de merlot gouleyant, accompagné de préférence de l’une des nombreuses spécialités du Tessin: charcuterie, risotto, polenta, etc. La vie n’a pourtant pas toujours été aussi facile dans le Val Verzasca, comme en témoigne la passionnante exposition du musée de Sonogno. Mais ses habitants ont toujours eu de la ressource: il n’est qu’à voir la boutique «Pro Verzasca», qui vend de magnifiques produits d’artisanat local.
A la découverte du Jura tabulaire N° 0459
Sommerau — Läufelfingen • BL

A la découverte du Jura tabulaire

Depuis Olten, en un quart d’heure, la S9 amène les férus de randonnée à Sommerau. En 1858, lors de l’ouverture du tunnel du Hauenstein, cette ligne n’existait pas encore et Sommerau, seule gare entre Sissach et Läufelfingen, gagna en importance d’un seul coup. De nos jours, la ligne est encombrée aux heures de pointe mais pour les randonneurs, ce n’est pas un souci. Ils suivront le chemin de randonnée en direction de Rümlingen, revenant dans la direction d’Olten. Le chemin traverse ensuite les rails et longe le cours du Chrintelbach. L’on montera peu à peu, par des bois et des pâturages, passant par Egg, Chapf et Hofmatten pour parvenir sur le Wisenberg. Au sommet, il faut monter sur une tour pour dépasser les mille mètres d’altitude ! Pendant l’entre-deux-guerres, cette tour était une poste de veille. Au fil des ans, les arbres ont pris de la hauteur, et la tour aussi : l’on voit bien qu’elle a été construite en trois temps et en trois styles différents. De son faîte, on voit autant la Forêt-Noire et le Jura que les Alpes. La descente, avec quelques passages escarpés, mène à Bad Ramsach par la forêt. Envie de se détendre dans les bains thermaux - Ceux dont les jambes seront trop lourdes en sortant de l’eau pourront prendre la navette de l’hôtel jusqu’à Läufelfingen. Quant aux autres, ils partiront pour une nouvelle ascension, celle du Homberg, et en redescendant, ils tomberont sur la ruine de Homburg. Le comte Hermann von Froburg la fit ériger en 1240 pour surveiller le passage du Unterer Hauenstein. Il l’appela Neu-Homberg en hommage à son épouse. De là, on parvient assez vite à Läufelfingen, où le chemin de randonnée débouche à la gare. Retour par la S9, direction Olten ou Sissach.
Chemin des crêtes de Kreuzboden N° 0460
Stn. Kreuzboden — Saas Almagell • VS

Chemin des crêtes de Kreuzboden

De Viège, le randonneur rejoint en bus le départ des téléphériques de Saas Grund, chef-lieu de la vallée de Saas. En douze minutes, le téléphérique l’amènera à 2500 mètres (horaires : BHAG, tél. 027 958 15 80), où démarre cette randonnée. La coulisse en impose: Fletschhorn, Lagginhorn et Weissmies vous dominent de leurs quatre mille mètres ; plus loin s’étend la chaîne des Mischabel. L’on cheminera vers le sud jusqu’au point de vue de Triftgrätji, en contrebas du Trifthorn. Entre Kreuzboden et Saas Grund, l’on peut trouver 240 espèces de fleurs. Le chemin, appelé Alpenblumenpromenade, est bordé de panneaux expli-catifs agrémentés d’images. L’itinéraire se poursuit par une légère descente en traversée sous les pentes du Grundberg, puis passe au-dessus des rochers de Wyssi Flüe. Il descend par un flanc raide mais sans difficultés pour rejoindre l’Allmagellertal. L’Allmagellerhütte, encerclée de sommets dans cette vallée sau-vage parsemée de blocs de rocher, est gardée en été. Les marcheurs en profite-ront pour s’installer, commander à boire ou à manger, savourer quelques instants le paysage que leur offre la nature avant de poursuivre leur route en direction de la vallée. Jusqu’au pont – la Chüelbrunnji-Brücke – ils suivront l’Almagellerbach. Ensuite, la descente reprend en serpentines à travers une forêt de mélèzes, pour s’achever au parking en bas de la Bachschlucht, à Saas Almagell. Un bus relie Saas Almagell à Saas Grund une fois l’heure.
Tour du lac de Zurich N° 0461
Start point — Pfäffikon SZ • ZH

Tour du lac de Zurich

Richterswil, sur la rive sud du lac de Zurich, se situe à la frontière schwyzoise. Alentour s’étendent de douces collines. On est à une demi-heure seulement du centre-ville de Zurich. Le centre historique mérite d’être découvert, avec ses mai-sons à colombages et son jet d’eau qui, avec 101 mètres de haut, est la plus haute fontaine du monde qui fonctionne exclusivement grâce à la pesanteur. La randonnée proposée ici correspond à une étape de l’itinéraire régional n° 84 de « La Suisse à pied », le Zürichsee-Rundweg. Ainsi, l’on peut suivre les panneaux jaunes munis du symbole vert correspondant. Le point de départ est la jetée de Richterswil. Pour permettre aux randonneurs de quitter rapidement la zone construite, l’itinéraire suit les confins de Wollerau, traverse Silegg et, à Schindel-legi, il passe par la gare pour rejoindre la Sihl, cours d’eau qui provient du Drusberg, dans le canton de Schwyz. On le suit quelque temps. Près de Bleiken, on le traverse avant de s’en éloigner pour monter sur l’Etzel. Ce sommet est un but de randonnée apprécié ; plusieurs bunkers de la Deuxième Guerre mondiale y rappellent le tracé de la ligne fortifiée de l’Etzel. Depuis le sommet, la vue s’étend sur le lac de Zurich et les Alpes saint-galloises, glaronnaises et schwyzoises. Il faut s’arrêter pour tout admirer ! Ensuite, c’est la descente et assez rapidement, on aperçoit, au col de l’Etzel, la chapelle de St. Meinrad. Elle porte ce nom en hommage à Saint Meinrad, d’Einsiedeln, qui vécut en ce lieu entre 928 et 935. Par Luegetd, on parvient enfin à Pfäffikon. Ceux qui le souhaitent pourront couronner cette journée par une visite au parc aquatique d’Alpamare ou, plus simplement, s’attarder dans l’un des restaurants du bord du lac.
La petite Gilberte N° 0463
Courgenay — Alle • JU

La petite Gilberte

Cette randonnée démarre à la gare de Courgenay. Dès lors, c’est une évidence: il faut prendre un café au restaurant La Petite Gilberte, où la fille des tenanciers, devenue une icône connue dans toute la Suisse, a servi des milliers de soldats pendant la Première Guerre mondiale. Ensuite, c’est parti : la randonnée suit les panneaux jaunes en direction de l’église, dépasse la fontaine octogonale et poursuit vers Courtemautruy. Au centre de ce village se trouve la chapelle Saint Eloi, qui date de 1783. Peu après, l’on découvre le moulin de Paplemont, plus vénérable encore : il fut construit en 1691. Sa roue à aubes, de neuf mètres et demi, compte parmi les plus grandes de Suisse. Il faut dire qu’aujourd’hui, il fonctionne à l’électricité. A Cornol, ceux qui le souhaitent pourront étancher leur soif. Ils poursuivront ensuite le long de la route cantonale. Vers la sortie du village, ils emprunteront une route non goudronnée qui les mènera à travers la forêt jusqu’à Fregiécourt, où ils pourront aussi se restaurer. Ensuite, depuis le rond-point, suivre une petite route goudronnée jusqu’en haut d’une colline (point 533), puis à travers un petit bois et jusqu’au point 585. Tourner à gauche. Descendre à Charmoille par le chemin de randonnée pédestre, qui continue vers l’église. Les randonneurs ne s’y rendront pas, mais poursuivront tout droit, jusqu’à l’angle du bois appelé Mont de Miserez. Au point le plus haut, tourner à gauche et suivre le sentier forestier en direction de Miécourt. Plutôt que d’entrer dans le village, prendre la bifurcation pour Bellevue où, comme de juste, l’on découvrira une vue fort plaisante. Ensuite, à gauche toute ! C’est le retour à la gare – prudence en traversant les rails...
Eigertrail N° 0464
Kleine Scheidegg — Brandegg • BE

Eigertrail

De Grindelwald ou Lauterbrunnen, le chemin de fer monte à plus de 2000 mètres, à la Kleine Scheidegg, où commence cette randonnée spectaculaire caractérisée par des panoramas impressionnants. Pour réduire le temps de marche, l’on peut aussi poursuivre le trajet en train jusqu’à l’arrêt Eigergletscher. A la Kleine Scheidegg, l’on dépasse l’hôtel Bellevue pour accéder au sentier gravelé au-dessus du chemin de fer, parallèle à celui-ci. A Loucherflue, suivre le chemin de gauche, plus direct, qui monte en zigzaguant jusqu’à l’arrêt Eigergletscher. C’est là que commence l’« Eiger-Trail » – de grands panneaux l’indiquent clairement. A travers les pâturages en pente raide et les pierriers de l’Alp Wärgistal, on longe le pied de la célèbre face nord de l’Eiger. Trente mètres de plus, et l’Eiger serait un quatre mille ! Un panorama qui en impose... Ensuite, l’on descend peu à peu, le regard attiré par le Wetterhorn et la Grosse Scheidegg. Au niveau de la cascade, le chemin est plus accidenté. A un carrefour, un panneau indique les gorges («Gletscherschlucht»). L’on pourrait descendre à Grindelwald mais nous proposons de prendre à gauche le chemin pour Alpiglen, équipé de cordes par endroits. La terrasse ensoleillée du restaurant y attend ceux qui souhaitent encore profiter de la vue. Et ceux qui ont mal aux pieds pourront y prendre la Wengenalpb ahn, qui les ramènera confortablement à Grindelwald. Pour qui, au contraire, veut prolonger son séjour dans la nature, un chemin de randonnée balisé blanc-jaune-blanc commence par suivre les rails du train. Au prochain carrefour, il descend sur la droite à travers la forêt. Le chemin de gauche, lui aussi, mène à l’arrêt Brandegg, où l’on reprendra le train.
Walenpfad N° 0465
Brunnihütte SAC — Bergstation Bannalpsee • OW

Walenpfad

D’Engelberg, les randonneurs emprunteront un téléphérique, puis un télésiège (horaires irréguliers: se renseigner avant le départ, tél. 041 639 60 60/ 66) pour parvenir à la Brunnihütte, où ils pourront prendre un encas ou, s’ils souhaitent partir tôt le matin, passer la nuit. A côté de la cabane se trouve le Härzlisee, petit lac autour duquel chemine un sentier à parcourir pieds nus. Le sentier des chatouilles permet aux marcheurs de découvrir l’effet tactile de différents matériaux naturels. Marcher sans chaussures de randonnée: un rêve? Depuis la cabane, l’itinéraire descend le long de l’Ober Staffelberg et des Walenstücken en direction de la Walenalp. Les montagnes environnantes et la vue sur la vallée d’Engelberg sont grandioses. Sur la Walenalp, un emplacement équipé par la revue « Schweizer Familie » invite à faire des grillades – en l’absence de cervelas, on se contentera de savourer la vue qui, par ciel clair, s’étend jusqu’au Plateau. Ensuite, c’est la montée à la Walegg, point culminant de la randonnée, à 1951 mètres. Le Bannalpsee, but de l’excursion, est déjà visible. Pour le rejoindre, l’on suivra pourtant une vaste boucle tout autour de la vallée, dans un terrain rocailleux. Pour raccourcir l’itinéraire, l’on peut prendre un chemin qui descend tout droit, à la hauteur du milieu du lac, mais le tracé officiel du Walenpfad fait le tour du lac, passant par deux restaurants, Urnerstafel et Chrüzhütte, avant de rejoindre le téléphérique pour Oberrickenbach. Ensuite, l’on rejoint la gare de Wolfenschiessen en car postal.
Schwarzwasserbrücke N° 0467
Rüeggisberg — Stn. Schwarzwasserbrücke • BE

Schwarzwasserbrücke

Si l’on trace une ligne droite de Morat à Thoune, l’on trouvera, à mi-chemin environ, la commune de Rüeggisberg. Depuis le village, la vue s’étend sur le Plateau, la région des Trois-Lacs et le Jura, l’Emmental et le Säntis ainsi que les hautes cimes de l’Oberland bernois. L’itinéraire que nous proposons mène à l’ancien pont de Schwarzwasserbrücke. Le Schwarzwasser est un affluent de la Singine d’environ 23 kilomètres de long. Les deux cours d’eau ont creusé des gorges marquées dans le sol de grès, formant un paysage plein d’attrait. De l’arrêt du car postal, l’on montera sur une route qui mène à Hangebach. D’ici, l’on voit les Préalpes, de la Schrattenflue à l’Ochsen, et les Alpes en coulisse. L’itinéraire suit ensuite la direction de Schwandbachbrücke – au prix d’un petit détour, l’on découvrira aussi la Rossgrabenbrücke. Ces deux ponts ont été érigés par Robert Maillart (1872–1940). Après la montée à Hinterfultigen, le restaurant Linde se propose d’accueillir les marcheurs. Puis, le sentier s’engage dans une descente pierreuse et raide, offrant des points de vue impressionnants, jusqu’au Bütschelbachsteg. L’on suivra le cours d’eau, au fond des gorges, jusqu’à ce qu’il se jette dans le Schwarzwasser à Sackau. Voilà un autre point de vue notable: les barres rocheuses des gorges de Schwarzwasser. Le cours d’eau, ainsi que le chemin, parcourent les gorges en traçant des boucles généreuses. A la hauteur de l’ancien pont, les randonneurs grimperont jusqu’au pont moderne. Ils prendront le train ou s’arrêteront au restaurant de Schwarzwasserbrücke pour jouer au Pit Pat, une sorte de minigolf qu’on joue sur des tables de billard. Encore un moment dont ils se souviendront longtemps!
Viamala N° 0468
Bergstation Sesselbahn Mutta • GR

Viamala

Au sud-est de Coire, dans le cercle communal de Domleschg, district de Hinterrhein, Grisons, se trouve Feldis/Veulden, un charmant village de montagne qui s’érige à 1500 mètres environ sur un versant ensoleillé. De là, le randonneur apercevra des sommets comme le Piz Beverin, le Tödi ou le Calanda. Ce coin de pays mérite bien qu’on y passe la nuit. On y parvient, tout au long de l’année, soit en car postal, soit, une fois l’heure, en téléphérique LRF au départ de Rhäzüns. Le Mutta surplombe le village et c’est le point de départ de cette randonnée. Le télésiège qui y monte part à l’autre bout du village (horaires: SSF Feldis, tél. 081 655 10 00). Le circuit proposé ici n’est pas long, ni difficile, mais agréable et offre des panoramas impressionnants. Il commence vers 2000 mètres d’altitude, à l’arrivée du télésiège, et passe par le haut plateau de l’Alp da Veulden, à travers des paysages marécageux d’une grande beauté, où l’on foulera un sol agréablement moelleux. Au sud, l’on apercevra le Domleschg, au nord, l’on surplombera Coire, et à l’ouest s’étendront les contrées sauvages de Ruinaulta (les gorges du Rhin). L’on dépassera le refuge de Feldis, résistant peut-être à l’envie de faire une pause, puis l’Alp dil Plaun. Au carrefour de Term Bel, le refuge du ski-club d’Ems, ouvert le week-end, l’on pourrait prendre à droite pour descendre à Coire par Dreibündenstein et Brambrüesch, ou au milieu, pour aller à Domat/Ems ; l’itinéraire, lui, passe par le chemin de gauche, montant sur la butte de Tgom’ Aulta pour relier un petit lac, le Leg Paulus. Voilà un endroit qui plaira aux enfants ! Un dernier contour permet de revenir à Mutta, puis au télésiège pour Feldis.
Perspectives printanières N° 0479
Unterägeri — Zug • ZG

Perspectives printanières

Il faut au bus une petite demi-heure pour conduire le randonneur de la gare de Zoug à Unterägeri. Ce village, qui était encore un lieu de cures au XIXe siècle, n'est officiellement classé «que» d'importance régionale par la Protection des biens culturels, mais il n'en vaut pas moins la peine de visiter l'église de la Sainte-Famille, sur l'alte Landstrasse (ancienne route cantonale). Plus loin, l'itinéraire de cette randonnée conduit vers le sud-ouest pour rejoindre Zoug, le chef-lieu du canton, via Boden et Brunegg. Ce tronçon fait partie de l'itinéraire no 3 de La Suisse à pied (Chemin panorama alpin); il traverse forêts et prairies, longe des régions marécageuses comme le Zigermoos, et offre des aperçus attrayants et variés de cette région rurale du canton de Zoug qui porte, sinon, plutôt l'empreinte de l'économie. Une fois à Under Brunegg ou à Ober Brunegg, les amateurs de vues panoramiques peuvent prendre la direction du Zugerberg et, de là, descendre en quelques minutes avec le funiculaire vers Schönegg et Zoug. La randonnée suit par contre un itinéraire plus beau sur le plan du paysage et traverse de nouveau des zones de marécages, des prairies et des pâturages jalonnés de nombreux cerisiers, si beaux à cette saison quand ils sont en fleurs. Le chemin se poursuit en direction de Zoug via Urihof et Bilgerihof - une construction ancienne impressionnante. D'ici déjà, on jouit d'une belle vue sur la vieille ville et sur le lac. Au lieu-dit Steren, une route recouverte de gravier descend en pente assez forte jusqu'à la chapelle de Sankt Verena, qui abrite un grand nombre d'ex-voto. Ensuite, le marcheur suit le chemin de croix, passe par Rägeten et se retrouve en quelques minutes dans la vieille ville de Zoug où il pourra visiter des biens culturels d'importance nationale.
Perspectives printanières N° 0480
Osco — Anzonico • TI

Perspectives printanières

Les 45 kilomètres de la Strada alta, bien ensoleillés et ne dépassant jamais 1400 m d’altitude sur le flanc gauche de la Levantine, sont parfaits pour inaugurer la saison de randonnée au printemps. Ce chemin panoramique est généralement praticable dès le mois d’avril. Mais attention, les emplacements humides des espaces ombragés peuvent encore être glissants! La Strada alta s’étire entre Airolo et Biasca en traversant toute une série de villages et de hameaux sur les hauts de la vallée. Il s’agit, en fait, de l’ancien chemin muletier qui évitait les dangereuses gorges du talweg. Le tronçon médian, entre Osco et Anzonico, est le plus agréable pour la randonnée puisqu’il suit généralement des sentiers et est presque plat. Depuis Osco, le chemin traverse la forêt de sapins, de pins et de châtaigniers de la gorge de Sciresa, à la fois romantique et sauvage. L’étape suivante, après Calpiogna, est le village de Rossura, typique de la Levantine avec l’église de San Lorenzo qui mérite une visite. A Tengia, la Strada alta se subdivise: le chemin supérieur grimpe vers le belvédère des Monti di Cò, tandis que le chemin inférieur poursuit tranquillement à travers prés et bois jusqu’à Calonico. Ce n’est que peu avant Anzonico que les deux itinéraires convergent à nouveau. De l’église de Calonico, sise sur une véritable chaire dominant à pic la vallée, on aperçoit le fond de cette dernière dans laquelle s’écoule un trafic intense et bruyant. Le calme règne par contre sur le chemin panoramique. Dans la forêt de châtaigniers proche, l’agréable Grotto Pro Bell invite à faire une pause. Le chemin est ensuite le plus souvent ombragé jusqu’au village d’Anzonico, aux nombreuses maisons de bois bien conservées.
Sentier didactique du lac Ritom N° 0462
Stne Piora • TI

Sentier didactique du lac Ritom

Après un trajet en car postal jusqu’à Piotta, c’est un mode de déplacement moins ordinaire qui attend les randonneurs : ils vont prendre l’un des funiculaires les plus raides du monde. Il atteint une inclinaison de 87,8 pour cent, donnant l’impression de s’élever à la verticale. Sur la droite, on remarquera d’imposantes conduites qui acheminent l’eau du lac Ritom dans la centrale électrique appartenant aux CFF. Le sentier didactique démarre près du barrage, la Diga Ritom, à 25 minutes à pied de l’arrêt Piora. Au bout du barrage, une auberge attend ceux qui, avant d’attaquer le sentier, ont besoin d’un café. Il serait dommage d’aborder ces paysages sans être bien réveillé! Dans un terrain vallonné, le chemin se love entre le rivage et l’orée d’une forêt de pins, puis grimpe jusqu’à Fontanella. Là, la vue s’ouvre sur les roches arides du Giübin. Puis le chemin franchit le Mottone et descend tout droit; près du pont de Musinascia, il rejoint une route non goudronnée qui mène à la cabane Cadagno, gardiennée de juin à octobre. Les tables en pierre devant la cabane donnent envie de s’arrêter. C’est ensuite qu’on comprend véritablement pourquoi le sentier didactique passe par ici. La région de Piora - réputée par ailleurs pour son excellent fromage - se distingue par son centre de recherche alpine où l’on étudie l’écosystème particulier du lac Cadagno. Il s’agit d’un lac méromictique; c’est-à-dire que les eaux de surface et de profondeur ne se mélangent pas chaque année. Une fois le lac Cadagno contourné, le chemin revient sur les rives du lac Ritom et le longe, cette fois du côté de l’alpe Ritom, pour revenir au point de départ.
Littérature N° 0305
Saas Fee • VS

Littérature

Fuyant l'Allemagne nazie, la famille Zuckmayer a séjourné dans différents lieux de Suisse et des Etats‑Unis. C'est en 1938 que le couple voit Saas Fee pour la première fois, et c'est le coup de foudre. «Lorsque, ma femme et moi, lors d'une soirée de juillet 1938, nous nous rendîmes, sac au dos, sur le chemin des chapelles qui relie Saas Grund à Saas Fee, nous ne savions pas que nous rentrions à la maison», écrivit l'auteur Carl Zuckmayer (1896 - 1977) dans son récit autobiographique intitulé «Als wär's ein Stück von mir». Lorsqu'il y a de la neige, seule la partie supérieure du chemin entre Saas Fee et la chapelle de pèlerinage «Zur hohen Stiege» est ouverte. Mais cela vaut la peine de la découvrir, sur les traces de l'écrivain, pour se mettre dans l'ambiance de la randonnée qui suivra sur le sentier Zuckmayer. Il s'agit d'un tronçon du chemin que l'écrivain parcourait souvent. Il traverse une forêt de majestueux mélèzes séculaires qui avaient particulièrement séduit l'auteur: «C'est avec respect que je lève mon chapeau devant les très vieux mélèzes.» Carl Zuckmayer aimait les arbres et a d'ailleurs intitulé son recueil de poèmes «Der Baum», l'arbre. Le chemin commence au niveau de la maison Vogelweid, où vivait autrefois la famille Zuckmayer, et a été inauguré à l'occasion du centenaire de la naissance de l'écrivain. Le long du chemin, cinq pierres de serpentine sculptées par Urs Supersaxo, un artiste du lieu, comportent des citations de l'écrivain qui donnent à cette randonnée un aspect méditatif.