Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Visite du Fürstenland I N° 1049
Hagenwil — Bischofszell • TG

Visite du Fürstenland I

Le Fürstenland n’a rien de spectaculaire à offrir. On n’y trouve pas les sommets abrupts de la région du Toggenburg, plus au sud, ni le lac de Constance, situé plus au nord. Il ne recèle pas non plus de gorges, de cascades ou de cathédrales... Mais c’est justement ce qui fait son charme. C’est la région idéale pour faire une randonnée réparatrice dans un paysage authentique et paisible de Suisse orientale. Les distances ne sont pas trop longues ni les montées trop difficiles. Mais la partie goudronnée représente un peu plus de un tiers de la randonnée. Il est malgré tout possible de découvrir des lieux passionnants en chemin, où l’on fera à l’envie des pauses, brèves ou longues. Peu après le départ, on aperçoit le château de Hagenwil. Il s’agit du dernier château sur l’eau de Suisse orientale; le site date du XIIIe siècle et fut pillé par des troupes suédoises au cours de la guerre de Trente Ans. Aujourd’hui, il abrite la septième génération de propriétaires et un restaurant. Entre le hameau de Blidegg et la Sitter, qui déploie ses larges sillons, il y a la chapelle de Degenau, construite au XIIe siècle. Son histoire à rebondissements, se reflète dans le mélange de styles bien visible. On peut notamment voir le noyau issu de l’époque romantique, l’annexe aux fenêtres gothiques et, enfin, la galerie à colombage datant du XIXe siècle. La balade nous emmène vers un autre bijou, naturel cette fois: les cinq lacs idylliques situés entre Wilen et Hauptwil. Ils ont été aménagés au XVe siècle et destinés à l’élevage de poissons. Ils sont aujourd’hui des sites naturels protégés. On trouve plusieurs places de pique-nique aménagées sur le chemin qui suit la rive, en particulier au niveau du barrage situé entre les lacs de Hoorbacher et de Gwand.
Du paradis au Weinland N° 1051
Langwiesen — Andelfingen • ZH

Du paradis au Weinland

Depuis Langwiesen, la randonnée mène directement au Rhin qu’elle longe jusqu’à l’ancien couvent des Clarisses d’Altparadies. Ce dernier abrite l’impressionnante Bibliothèque du fer de Georg Fischer AG, dont la collection recouvre un éventail de thèmes unique au monde. On y trouve presque tous les ouvrages de littérature actuelle et historique sur le fer et ce qui le concerne. Ces 40 000 précieux trésors bibliographiques proviennent de nombreux pays et sont écrits dans différentes langues. La collection compte des classiques de grands maîtres comme Isaac Newton ainsi que de la littérature spécialisée moderne. Après avoir visité la bibliothèque, il est conseillé d’aller contempler l’église baroque. Son ambiance calme procure un instant de repos parfait pour l’âme et le corps. Le chemin de randonnée passe en dessous de la route principale et traverse la ligne de chemin de fer avant d’arriver à la lisière de la forêt. Une route forestière monte légèrement pour déboucher à la tour d’observation panoramique de Hochwacht. D’ici, on descend au village de Trüllikon jusqu’à son église où l’on peut faire une halte. Ensuite, un sentier panoramique passe au-dessus des vignobles jusqu’à Krähenbuck. On arrive rapidement au lac de Husemer, un paradis naturel au milieu de la forêt qui invite à la baignade, selon la saison. On suit une route forestière pour arriver au Schneitenberg. Une fois à la cabane, on tourne à droite pour se retrouver vers la ligne de chemin de fer qu’il faut suivre jusqu’à la passerelle. Puis, on descend sur la route pour directement remonter après le passage souterrain sur un chemin herbeux. Celui-ci mène et passe en dessous de l’autoroute toute proche. On atteint finalement Andelfingen par un pont en bois.
Zoug, pays des cerises N° 1052
Zug — Walchwil • ZG

Zoug, pays des cerises

La randonnée sur la rive orientale du lac de Zoug fait partie du sentier des cerises et des châtaignes. Elle relie les vergers de cerises de Zoug et la localité d’Arth en offrant des vues pittoresques sur les vallées du Plateau et les majestueux sommets du Rigi. De la gare de Zoug, on rejoint le bord de l’eau et la promenade qui mène au port de la Landsgemeindeplatz. Difficile de croire qu’en 1887, lors de la construction de cette promenade, 35 bâtiments se sont écroulés dans le lac, tuant onze personnes. Aujourd’hui, les cafés invitent à la détente et à la dégustation d’un morceau de tourte au kirsch de Zoug. On rejoint l’Altstadt Kapelle par les ruelles de la vieille ville. Après avoir traversé l’Artherstrasse, on suit la Hofstrasse jusqu’à la lisière de la ville. Sur le Bröchliweg, on traverse des vergers de cerisiers en fleurs. De l’autre côté du lac, des sommets enneigés nous saluent. Le bourdonnement des abeilles, qui pollinisent les fleurs avec ardeur, fait vite oublier les rumeurs de la ville. Le canton de Zoug est la patrie des cerises. En 2006, l’idée des «1000 cerisiers pour Zoug» a été lancée pour prévenir leur disparition. Dès lors, la cerise locale connaît une renaissance, grâce aussi à la tourte au kirsch qui a été inscrite au Patrimoine culinaire suisse. Nous voici bientôt à Oberwil. La randonnée surplombe la voie ferrée jusqu’à Räbmatt. Le chemin longe une rivière et monte avec une pente agréable vers la lisière de la forêt, jusqu’au Hasel. D’ici, le chemin redescend vers une rivière, en franchit une deuxième, puis monte au Hof Untertal. La vue nous fait oublier son revêtement dur jusqu’à Walchwil. On rejoint déjà les quartiers récents de Walchwil, puis des chemins secondaires qui mènent à la gare.
Tour panoramique au-dessus de Saint-Gall N° 1035
Stn. St. Gallen-Haggen — Stn. Schwarzer Bären • SG

Tour panoramique au-dessus de Saint-Gall

Par une belle et chaude journée d’été, que souhaiter de mieux qu’une balade facile, située pas trop haut, pas trop éloignée de la civilisation et offrant un délicieux rafraîchissement sur la fin? Alors départ pour Saint-Gall, en prévoyant assez de temps pour un parcours qui saura séduire les enfants. Inutile de s’encombrer de lourdes chaussures de randonnée car l’itinéraire passe en partie dans la ville, sur un revêtement dur. En partant du quartier de Haggen, on traverse le domaine de la ferme de Wilen, où un chien nous accueille aimablement. A la bifurcation pour Riethüsli, on suit le panneau indicateur vers Solitüde, un site idéal pour un premier arrêt, qui offre une belle vue sur les sommets alentour et la ville. Le chemin surplombe la vallée de la Demut et rejoint la forêt (Berneggwald). Nous voici près du premier des trois haut-lieux annoncés aux enfants: la grande balançoire de la Solitüde. Pendant des décennies, sur ces hauteurs, enfants et amoureux se sont balancés sur cette installation avant qu’elle ne soit remplacée, l’an dernier, par un engin plus silencieux et plus sûr. On trouve ici également un emplacement pour les grillades, parfait pour griller du «pain bâton» ou des cervelas. Après cette pause, l’attraction suivante ne se fait pas trop attendre. Au lieu-dit «Drei Weieren», des étangs et des établissements de bains accueillent les baigneurs qui plongent avec bonheur dans l’eau fraîche! Le restaurant Dreilinden, juste à côté, propose d’excellents plats ou une boisson rafraîchissante aux marcheurs. Le troisième point fort de la journée est proche: il s’agit d’un minigolf. Lorsque petits et grands ont fait le tour de la question, il ne leur reste plus qu’à quitter le Chrüzhof pour rejoindre par Ober Kapf le Schwarzer Bären, d’où le RER les ramène en 17 minutes à la gare principale de Saint-Gall.
Du Schwarzbubenland aux rives de la Birse N° 1036
Mariastein — Aesch (BL) • SO

Du Schwarzbubenland aux rives de la Birse

La randonnée commence à l’abbaye de Mariastein, bâtie au bord d’un plateau rocheux. On raconte que c’est là précisément qu’un jeune berger serait tombé de la falaise tandis que sa mère dormait dans une grotte pour se protéger de la chaleur de midi. Selon la légende, lorsque la mère s’éveilla, ne voyant plus son fils, elle se hâta de descendre dans la vallée où elle le retrouva, indemne. Il lui raconta avoir été rattrapé dans sa chute par une femme. On pensa qu’il s’agissait de l’apparition de Marie, mère de Dieu. Pour la remercier, une chapelle fut construite au-dessus de la grotte dans laquelle la mère s’était endormie. On peut voir une image pieuse dans la chapelle de la grotte située en contrebas de l’actuelle abbaye bénédictine. Cette grotte sainte sera suivie de grottes mystiques, mais les marcheurs passent tout d’abord devant le château fort de Rotberg, bâti au XIIIe siècle et transformé en auberge de jeunesse. Les groupes peuvent séjourner ici dans un décor unique. La montée raide vers le Blaueberg passe par le Chälegraben, au milieu duquel est installé un emplacement pour des grillades, près de petites et de grandes cavités rocheuses recouvertes de mousse. On dit, là encore, qu’une famille composée de géants aurait vécu dans cette gorge et que les enfants, en jouant et en se battant, laissèrent de larges empreintes de leurs talons et de leurs orteils, formant ainsi ce paysage de cavités et de grottes. Que d’histoires et de légendes, dont on parlera volontiers entre marcheurs, que ce soit devant une pâtisserie au restaurant Bergmatten, durant la randonnée sur la crête allongée du Blauen, où l’on traverse de belles forêts de hêtres, ou encore en buvant un verre de Pinot noir dans la petite cave à vins de la Vordere Klus ou, une fois au but, au restaurant Gasthof Mühle à Aesch.
Du Val Onsernone aux Centovalli N° 1037
Loco, Paese — Intragna • TI

Du Val Onsernone aux Centovalli

Le Val Onsernone se situe tout au sud de la Suisse, au cœur de ce qui pourrait devenir le Parc national du Locarnese. Cette zone des extrêmes, au relief escarpé, entaillé et aux gorges profondes, est recouverte d’une immense forêt semblable aux forêts primitives. La randonnée courte et facile entre Loco et Intragna se prête à merveille à une découverte de la région. De Locarno, les bus ne desservent pas souvent le Val Onsernone. Par chance, le TaxiAlpino attend les randonneurs à l’heure souhaitée à la gare d’Intragna et les mène à Loco, le lieu de départ. La descente dans la «gorge de l’enfer» de la rivière Isorno passe par le village de Niva, dont le vignoble en terrasses donne naissance à un vin bio de qualité. Après la traversée du pont métallique, le chemin commence à s’élever, souvent à travers des chênaies et des châtaigneraies qui offrent une ombre bienvenue en été. On perçoit brièvement, à travers le feuillage dense, les villages de Loco et d’Auressio sur le versant opposé. Ici et là, des petits calvaires se dressent le long du chemin. Ils ont été érigés pour que les Saints protègent la région des dégâts dus aux forces naturelles. Le sentier muletier était utilisé au Moyen Age déjà pour le transport de marchandises entre le Val Onsernone et le port d’Ascona. La randonnée s’effectue presque intégralement sur un revêtement dur, non pas d’asphalte ou de béton, mais de pierres naturelles. Ces pavages ainsi que les innombrables murs de pierres sèches sont encore dans un état impeccable et nécessitent peu d’entretien. Les artisans d’antan connaissaient leur métier. A la hauteur de Pila, le chemin sort définitivement de la forêt et le regard se porte vers Locarno et le lac Majeur. Après une brève descente, on rejoint Intragna où le train régional blanc et bleu ramène les marcheurs à Locarno ou à Brigue, par Domodossola.
Le sentier d’observation de la faune N° 1038
Stn. Klewenalp — Stn. Niederbauen • NW

Le sentier d’observation de la faune

La Klewenalp, un domaine skiable très apprécié en hiver, propose dès la sortie du téléphérique des restaurants, des places de jeu, un parc aux marmottes et des sentiers à thème. Ceux qui partent vers Niederbauen en voulant se restaurer passent près de cinq établissements au cours des 30 premières minutes de marche. Il n’y en a plus par la suite et il faudra alors piocher dans son sac à dos. Si l’on se trouve à la période de la floraison, entre début juin et fin août, un détour par le chemin des fleurs des Alpes s’impose. Très bien préparé, il quitte le chemin carrossable après quelques minutes et fait le tour du Klewenstock. Jusqu’à Ronen, le chemin traverse le domaine skiable sur une route large naturelle. Ici commence le sentier d’observation de la faune, qui suit d’abord le versant en passant par une forêt clairsemée. Des panneaux présentent la faune locale. On peut voir des animaux si l’on a de la chance et qu’on se lève tôt, car les heures fraîches du petit matin sont les plus propices à l’observation. Au lieu-dit Wandeli, une belle place de pique-nique accueille les marcheurs près d’une cabane. On quitte bientôt la forêt pour traverser des pâturages en passant devant des cabanes de vachers. L’une d’elles porte le nom de «Plattenschutz», qui dérive de «Plattenschuss» (tir de plaques) et date de l’époque où les vachers ne quittaient pas l’alpage de tout l’été et ne disposaient ni de téléphones portables ni de télévision. Faute de distractions, ils passaient le temps en faisant des concours de lancer de… plaques d’ardoises. La descente entre le Fulberg et la route de montagne se fait par une sorte d’escalier aux marches hautes et par temps humide, ce passage raide peut s’avérer délicat. Voilà déjà Niederbauen: de la belle terrasse de l’auberge, on a une vue superbe sur le lac des Quatre-Cantons et le Rigi.
Autour de l’Arête de L’Argentine N° 1039
Solalex • VD

Autour de l’Arête de L’Argentine

La région sauvage et isolée autour des deux grands massifs des Diablerets et du Mouveran est connue et appréciée des randonneurs de montagne exigeants qui la parcourent sur plusieurs jours, de cabane en cabane. Les amateurs de randonnées plus courtes peuvent découvrir les lieux en optant pour le Tour de l’Argentine, au cours d’un programme varié qui offre de belles vues, toutes différentes. Le point de départ et d’arrivée, le hameau de Solalex, se trouve au bout d’une cuvette située au pied du massif des Diablerets. La brève montée vers Anzeinde passe en partie par la route de montagne que les hôtes des auberges de montagne peuvent, sur demande, emprunter en taxi. L’alpage d’Anzeindaz, sur son vaste haut-plateau situé au-delà de la limite des arbres, est exploité depuis le XIIIe siècle. De la terrasse du Refuge Giacomini, le coup d’œil sur les parois rocheuses abruptes en contrebas des sommets des Diablerets est très beau. La bordure blanche qui sépare les rochers du ciel fait penser que des glaciers et des neiges éternelles recouvrent le versant nord. Lors de l’ascension vers le Col des Essets, il ne faut pas manquer le chemin qui quitte la route carrossable pour rejoindre la Cabane Barraud. Du Col des Essets, on descend à travers une vallée pour rejoindre l’alpage de La Vare. Enfin, le chemin remonte jusqu’à La Motte, d’où l’on voit le lac Léman. La descente raide vers Solalex commence au niveau du Roc du Châtelet. Tout en haut, un passage sécurisé par des chaînes peut s’avérer délicat en cas de pluie. De retour à Solalex, on admire de la terrasse du refuge la vue sur la paroi nord lisse du massif, le Miroir d’Argentine. Elle est à l’ombre, comme le matin, au moment du départ. Attention: le bus de Villars-sur Ollon à Solalex ne circule que pendent la saison d'été, de débout juin à mi/fin septembre.
Chemin du patrimoine mondial de Sardona N° 1040
Stn. Maschgenkamm — Weisstannen • SG

Chemin du patrimoine mondial de Sardona

La première étape de cette randonnée de deux jours étant assez courte, on peut s’offrir une descente sur la piste de luge d’été avant de monter au Maschgenkamm. Il vaut mieux ne pas arriver trop tard à la cabane de Spitzmeilen pour profiter de passer quelques heures dans ses alentours immédiats, en se baignant dans le lac de montagne, en faisant une sieste dans l’herbe ou en mangeant un bon gâteau sur la terrasse en observant les Churfirsten et la chaîne de l’Alvier. Le deuxième jour exige nettement plus d’efforts. Attention, à certains endroits, il n’y a que des traces de chemins et des balisages occasionnels que l’on peut aisément manquer en cas de brouillard. A partir de la Fansfurggla et jusqu’au Madchopf, le chemin suit surtout la crête et offre une vue superbe sur le groupe de Sardona. C’est là que se trouve l’un des hauts-lieux du géoparc de Sardona. Moyennant quelques connaissances et un oeil exercé, on y reconnaît un phénomène géologique à la base de la formation des montagnes. Tout au long de la ligne bien visible du «chevauchement principal de Glaris», des roches anciennes sont passées par-dessus des roches nettement plus jeunes sur 40 kilomètres environ. Les profanes voulant impressionner les autres randonneurs liront la brochure «Sardona Welerbe-Weg» (commande sur le site www.geopark.ch) s’ils comprennent l’allemand, ou consulteront Internet avant leur départ. Ceux que la géologie ne passionne pas seront fascinés par les différentes couches de pierres aux couleurs variées de ce paysage de haute montagne, qui évoquent des peintures abstraites. Il faut garder de l’énergie pour la longue descente raide du Madfurggl à Weisstannen. En attendant le car postal, on visitera le musée Post ab! où l’on apprend notamment comment, au XIXe siècle, le bois se transportait par flottage sur le torrent Seez jusqu’à Mels.
Dans le Seetal argovien N° 1041
Lenzburg — Boniswil • AG

Dans le Seetal argovien

On ne saurait passer par la bourgade baroque de Lenzburg, en forme de fer à cheval, sans faire un détour par les ruelles de sa vieille ville. La randonnée longe d’abord la rivière Aabach qui prend sa source dans le lac de Hallwil et qui, dès le XVIIIe siècle, joua un rôle important dans l’industrialisation du Seetal inférieur. Elle fournissait en effet diverses exploitations industrielles en énergie hydraulique et, plus tard, en électricité. C’est de l’Esterliturm, le but suivant de la randonnée, que l’on a la meilleure vue du site. Avant cela, on pénètre dans la forêt de Bergwald pour rejoindre le Fünfweier. Cet étang, comme quatre autres alentour, fournissait l’eau qui permettait d’éteindre les incendies. C’est aujourd’hui un but de promenade apprécié. On poursuit jusqu’à l’Esterliturm, une tour dont on rejoint par 253 marches la plateforme qui offre une vue unique en son genre sur le canton d’Argovie. Par temps dégagé, on voit au nord l’Allemagne du Sud et la Forêt-Noire et, au sud, l’imposant massif alpin de Suisse centrale. Le chemin passe par une forêt et des champs pour rejoindre l’Eichberg, une exploitation qui pratique l’agriculture biologique depuis 1959 déjà. L’hôtel-restaurant du même nom est situé dans un site magnifique, d’où l’on a l’une des plus belles vues sur le Seetal et jusqu’aux Alpes. D’ici, on entrevoit le château d’Hallwyl, à l’extrémité septentrionale du lac. Il s’agit de l’un des plus importants châteaux d’eau de Suisse, édifié sur deux îles de la rivière Aabach. L’exposition installée dans les salles du château évoque la vie de la famille patricienne de Hallwyl et de leurs sujets dans le Seetal. On peut se reposer dans l’agréable café du château avant de rejoindre Boniswil en traversant une belle réserve naturelle.
Au-dessus de la vallée du Rhône N° 1042
Giw • VS

Au-dessus de la vallée du Rhône

La randonnée circulaire panoramique part de Visperterminen, un village connu pour son vin, le «Païen» ou «Heida» et qui abrite le plus haut vignoble d’Europe, à 1150 mètres d’altitude. Le télésiège (Heidabahn) permet de rejoindre le restaurant Giw, dont la terrasse ensoleillée est des plus attirantes. Le chemin de randonnée de montagne longe le flanc avant de s’élever vers l’émetteur de Gebidem, une tour de 72 mètres de haut d’où l’on admire les sommets valaisans d’un blanc scintillant et les Alpes bernoises. A moins de 100 mètres du col de Gebidem, on découvre le lac homonyme dans une petite dépression. Il est alimenté en eau par le bisse du Païen (ou d’Heido) qui prend sa source dans le Nanztal. Le lac n’ayant que deux mètres de profondeur, sa température agréable en été invite à la baignade au coeur d’un panorama alpin grandiose. Ce site idyllique est pourtant trompeur: le lac était jadis le lieu où vivait un lindworm, un dragon à longue queue, que nul homme ni animal n’osait approcher. Un homme condamné à mort en libéra les habitants. Comme on lui avait promis de le gracier s’il tuait le dragon, il se fit confectionner un épais habit de cuir, recouvert de pointes de faux. Il s’avança en rampant vers le dragon, mais le monstre le repéra rapidement et l’avala. Les pointes de faux blessèrent toutefois le gosier de la bête et le sang jaillit. Fou de douleur, le lindworm ailé survola le Nanztal et atterrit dans une cuvette du versant opposé de la vallée, où il mourut. L’homme hérissé de lames se tailla un passage dans la gorge du dragon pour sortir du cadavre. Le monstre laissa sur place une moraine en forme de S connue aujourd’hui encore sous le nom de «Lindwurm». Après cette histoire inquiétante, nous voilà rapidement à Giw où nous levons notre verre de Païen à la mémoire du tueur de dragon!
De la vallée de Gadmen à celle du Gental N° 1043
Tällihütte, Bergstn. Tällibahn — Engstlenalp • BE

De la vallée de Gadmen à celle du Gental

Elle s’ouvre comme par magie, cette porte de la télécabine entièrement automatisée qui relie en quelques minutes la route du col du Susten à la cabane Tälli. Seraina, la sympathique responsable, énumère volontiers les noms des sommets situés entre le Titlis et les géants de glace de l’Oberland (avec le groupe du Wetterhorn), comme le Sustenhorn et les Engelhörner. On peut observer avec des jumelles des adeptes de l’escalade sur la paroi sud abrupte du Tällistock, mais cela implique de bien rejeter la tête en arrière. Le premier quart d’heure, sur le chemin qui mène au Sätteli, constitue un agréable échauffement. Vient ensuite la montée raide, parfois par des marches d’escalier récemment rénovées. Du Sätteli, on distingue déjà la vallée du Gental et notre but, le lac d’Engstlen. Depuis le col, on descend à travers un austère paysage d’éboulis avant que la végétation ne se fasse plus présente. Le chemin est alors bordé de rhododendrons, de buissons et d’arbres. Lors de la période de pleine floraison, entre mai et août, une extraordinaire variété de plantes attire le regard. Cela s’explique par le fait que les éboulis de l’escarpement de la Gadmerflue sont composés de différentes roches que l’on distingue à leur couleur. Etant aussi bien acides que basiques, elles favorisent la croissance des plantes qui aiment les sols acides comme de celles qui se plaisent dans un sous-sol basique. On peut aisément qualifier ce site de floristiquement multiculturel. La deuxième brève montée vers l’Alp Scharmad est suivie de la descente sur la route de montagne qui mène au lac d’Engstlen. On aura sûrement envie de s’y attarder, de se rafraîchir les pieds dans l’eau ou d’admirer la vue sur le Jochpass qui surplombe l’étendue d’un beau bleu. L’hôtel Engstlenalp et la pause bien méritée ne sont plus qu’à deux pas.
Schaffhouse et ses tours N° 1045
Beggingen • SH

Schaffhouse et ses tours

On dénombre quatre tours dans la région de Schaffhouse; autant de buts attrayants pour les randonnées en famille. Des parcours agréables et assez courts permettent de les rejoindre aisément. Comme les tours ont été construites sur des collines, il faut affronter des montées plus ou moins raides pour y accéder. Prévoyez assez de temps pour l’aller et plusieurs pauses. Lorsqu’il s’agit de gravir une tour, on constate avec joie que la motivation des enfants est au rendez-vous, quelle que soit sa hauteur. Notre randonnée commence à l’arrêt Beggingen Dorf et se dirige vers la Luckenhalde, où l’on peut entrecouper la montée avec une palpitante recherche de fossiles. Une fois parvenu au-dessous du Hasenbuck, l’ascension est terminée. Jusqu’à Zelgli, un chemin droit longe la route asphaltée à travers une forêt clairsemée. Nous voilà proches de l’emplacement à grillades et de la prairie de Zelgli, parfaite pour les jeux, ainsi que de la tour «Schleitheimer Randenturm», des lieux qui invitent à un arrêt plus long. Le week-end de mi-mars à fin octobre, une buvette provisoire est installée près de la tour. Un élégant escalier en colimaçon de 100 marches exactement mène au sommet de la tour. La plateforme, située à 20 mètres du sol, offre une belle vue sur le Hegau, la Forêt-Noire et les Préalpes suisses. Il existe deux voies pour le retour vers Beggingen: la plus courte et la plus directe descend en virages serrés sur une pente escarpée et est parfaite par temps sec. Sinon, mieux vaut opter pour le chemin deux fois plus long, par le Strickhof, qui suit au début le Schleitheimer Ostweg avant de bifurquer vers Beggingen. Une fois arrivés, on peut acheter une petite récompense aux enfants dans le magasin du village.
Le royaume des orchidées N° 1046
Bargen, Busstation • SH

Le royaume des orchidées

Le Tannbüel est une terre isolée près de Bargen, à la pointe nord de la Suisse. Or, il s’agit d’une des régions les plus connues du pays pour les botanistes. Les amateurs d’orchidées viennent ici au printemps, pour voir fleurir des milliers de sabots de Vénus. A la fin du XIXe siècle, le Tannbüel est acquis par la ville de Schaffhouse. La population secouée par les crises économiques et la famine part s’installer dans les villes ou en Amérique et vend toutes ses possessions. Lorsque la ville achète le terrain, elle y plante des pins pour s’assurer de juteux bénéfices. Le bois est alors une matière première précieuse et la plus grande source d’énergie. Cependant, la forêt ne se développe pas aussi bien que prévu, les pins restant plutôt rares. Néanmoins, la forêt qui a poussé est intéressante d’un point de vue botanique. Elle présente un mélange de feuillus assez dense tout en restant suffisamment clairsemée pour que les orchidées, dont des sabots de Vénus, puissent idéalement s’y développer. En 1961, la région est mise sous protection par la Ville de Schaffhouse. Puis elle prend depuis des mesures d’entretien pour que la forêt ne se densifie pas trop. En effet, les sabots de Vénus et autres orchidées qui poussent au Tannbüel nécessitent un apport de lumière très particulier. En général, les sabots de Vénus fleurissent de fin mai à début juin et attirent des milliers d’amateurs d’orchidées dans le Tannbüel. Combinée à une randonnée dans le Hoher Randen, le long de la frontière, cette excursion dans la forêt de hêtres printanière, avec vue sur la Forêt-Noire, est une expérience très spéciale.
Joyau sur le Wannenberg N° 1047
Guntmadingen — Stn. Wilchingen-Hallau • SH

Joyau sur le Wannenberg

La promenade dans la réserve du Winterihau, ancien site d’extraction du fer pisolithique du Wannenberg, commence dans le petit village de Guntmadingen. Le chemin pédestre traverse d’abord des prairies flanquées de forêts. Dans la forêt, la pente devient très vite plus raide. Entre Schneeschmelzi et Erlenboden, le parcours passe sur la frontière entre la Suisse et l’Allemagne. Il se poursuit sur des chemins plats jusqu’à la Wasenhütte; où une place de pique-nique bien aménagée invite à des grillades. Le biotope n’est pas facile à trouver. Le mieux est de suivre la petite route forestière (non balisée en tant que chemin de randonnée) qui se dirige vers le nord à partir de la Wasenhütte. Après un trajet de 2 kilomètres assez plat mais riche en contours, on découvre un petit bloc erratique au bord du chemin (coordonnées: 681 050/281 100). Ici, il faut suivre un étroit sentier pédestre qui quitte la route sur la gauche. Voici déjà les premières fosses creusées il y a plusieurs siècles pour extraire le minerai de fer. La forêt devient rapidement plus clairsemée et cède la place à une végétation mixte et colorée. Plusieurs fosses sont remplies d’eau. Ces mares constituent l’espace vital de grenouilles, crapauds, salamandres et de diverses plantes aquatiques. Le sentier traverse le biotope en faisant mille et un détours avant de déboucher sur l’itinéraire de randonnée menant de la Wasenhütte à Wilchingen. Cette route de forêt est un peu monotone. Elle descend à travers le Wannenrain pour re* joindre la clairière d’Armenfeld où se trouve la bifurcation pour Wilchingen. Après une brève montée dans la forêt, on atteint le point de vue de Stuel. En traversant la forêt d’Oberholz, on arrive rapidement à Wilchingen.
Mystérieux Kesslerloch N° 1048
Thayngen, Bahnhof — Herblingen, Post • SH

Mystérieux Kesslerloch

Le public a découvert l’existence du Kesslerloch grâce au diorama du Museum zu Allerheiligen à Schaffhouse créé en 1939. La planche murale no 30 d’Ernst Hodel réalisée en 1941 comporte elle aussi des similitudes avec le Kesslerloch. Ces deux représentations ont donné une certaine vision du quotidien des chasseurs de rennes pendant des décennies. Croyant qu’ils habitaient dans des cavernes, on leur donna le nom d’«hommes des cavernes». Mais on se trompait. Cette randonnée permet de voir l’évolution des connaissances historiques. Aucun chemin de randonnée ne mène à la grotte de Kesslerloch. On peut s’y rendre au cours d’une randonnée jusqu’à Herblingen, mais il faut marcher une demi-heure sans croiser de panneau indicateur jaune, et de plus, principalement sur des routes. De la gare de Thayngen, on prend la direction de la marche du train. On traverse d’abord un passage souterrain, puis on passe devant une carrière de calcaire désaffectée et une ancienne cimenterie avant d’arriver à la grotte. Sur place, table et banc invitent à se ravitailler. A gauche de la grotte, un sentier mène aux places de parc réservées aux visiteurs et à la route pour Thayngen. Elle n’est pas très fréquentée, mais est sinueuse et les voitures y roulent vite. Le deuxième sentier suit la route en direction de Lohn. A la hauteur du chemin du Churzloch, le sentier pédestre balisé tourne à gauche. Il traverse ensuite le Langloch par une voie naturelle en forêt. Le chemin rejoint bientôt la route qu’il suit en descendant à gauche jusqu’à Hindere Feldbrunne. Il suit alors la lisière du bois avant de pénétrer dans le Schlossholz. Le dernier bout jusqu’à Herblingen se fait en rase campagne.
Vues splendides N° 1018
Stn. Hannig — Saas Fee • VS

Vues splendides

Dans le village des glaciers, les nuances sombres l’emportent: aussi bien les splendides décors montagneux que l’architecture révèlent l’atmosphère envoûtante du clair-obscur qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. La randonnée commence doucement à travers des ruelles tortueuses et légèrement en pente, en passant devant des granges et des chalets, jusqu’aux remontées mécaniques de Hannig. Tranquillement, la télécabine aux tons argentés délavée par le temps emmène les visiteurs à la station d’altitude. Celle-ci offre une vue splendide sur le trio qui trône en face: le Lagginhorn et le Weissmies, de véritables sommets des quatre mille, à côté du plus modeste Fletschhorn. On se laisse facilement tenter par un petit en-cas dans le restaurant d’altitude rustique. La randonnée de montagne vers Mällig n’est pas longue. Le chemin monte en serpentant. Après quelques virages, il redevient plat et mène à un point de vue splendide donnant sur l’Allalinhorn, l’Alphubel et la chaîne des Mischabel, orientée vers le nord. Après un peu plus d’une heure de marche, on atteint Mällig. Il ne reste maintenant plus qu’à admirer les Alpes bernoises. Dominés par les sommets impressionnants du Bietschhorn, de l’Aletschhorn et du Finsteraarhorn, les sommets défilent. En dépit de la beauté de toutes ces cimes étincelantes, ce point de vue invite à la descente. On redescend tout droit. Le chemin est très pierreux, serpente à travers des éboulis et des rochers, mais est toujours praticable. Au pt. 2274, un panneau indiquant le nord prête à confusion. On peut en effet descendre par le versant nord pour rejoindre Saas-Tamatten. Un peu plus au-dessus de ce charmant hameau, le sentier débouche sur le célèbre chemin d’altitude de Grächen. Il reste un tronçon agréable au milieu d’une belle forêt de mélèzes qui borde le versant oriental de Saas-Balen et Saas-Grund. Bientôt, nous rejoignons à nouveau les premières maisons de Saas-Fee.
Autour de Genève N° 0944
Bernex — Satigny • GE

Autour de Genève

C’est le tram – le 14, à prendre à la gare de Genève Cornavin – qui se prête le mieux pour rejoindre Bernex, point de départ de cette virée dans la campagne genevoise. Entre les villas et les immeubles locatifs, quelques maisons évoquent le passé agricole et viticole de ce village. Cette vocation historique ne s’est, d’ailleurs, pas complètement perdue. On en veut pour preuve les vignes qui apparaissent après quelques minutes de marche déjà. Mais avant de les voir de plus près, une petite descente, à flanc de coteau, s’impose pour apprécier l’Aire renaturée, une rivière qui était, dit-on, l’une des plus dégradées du canton. Le vignoble de Lully en jette, comme on dit. Il fait oublier la ville, la pression immobilière. Rien de mieux pour bien le voir que de monter au Signal de Bernex. La vue est magnifique: au sud, le Salève, au nord, la chaîne du Jura, à l’est – on la voit à peine –, la Cité de Calvin. Le coquet village de Sezenove passé, ce sont les champs qui se succèdent. Le bruit des avions qui ont choisi de voir Cointrin rappelle que la ville n’est pas loin. Le hameau de La Petite Grave pointe son nez. Un peu plus loin, le chemin suit une rivière primesautière et ombragée, le Nant de Goy, et passe à proximité de l’ancienne pisciculture de Saint-Victor. Signalé par son clocher, Aire-la-Ville expose ses maisons aux origines agricoles et ses villas. Un village que les passagers des avions qui arrivent à Genève par l’ouest ne voient pas... Ils passent juste au dessus. Après avoir traversé le Rhône, que le barrage de Verbois a élargi et apaisé, le randonneur quittera avec plaisir la route principale pour une dernière incursion dans la nature. Un sentier bucolique l’invite à découvrir le Nant d’Avril et ses eaux chantantes. Mais tout à une fin. Satigny est là, sa gare, son train pour Genève.
Veysonnaz en hiver 1 N° 0912
Les Mayens-de-Sion, Ouest • VS

Veysonnaz en hiver 1

Le Grand Bisse de Vex a été conçu en 1453 afin de capter les eaux de la Printse à Planchouet pour irriguer les terres de Veysonnaz, de Salins, des Agettes et de Vex. En 1971, ce cours d’eau de 12 kilomètres s’est vu abandonné, avant d’être progressivement remis en service pour arroser les jardins environnants. Depuis 1995, une grande partie de son tracé est ouverte aux petits et grands promeneurs, quel que soit leur degré de mobilité: le sentier est aussi accessible aux poussettes et aux fauteuils roulants. Durant la saison hivernale, lorsque le sentier recouvert d’aiguilles de conifères se tapisse d’une épaisse couche de neige, nul besoin de renoncer aux charmes du bisse: une bonne paire de chaussures de marche suffit à parcourir sans embûches le tronçon Mayens-de-Sion/Veysonnaz. Le promeneur profite alors des jeux de lumière générés par les rayons du soleil filtrant entre les hauts mélèzes et les épicéas, qui font scintiller la poudre blanche. A plusieurs endroits, le chemin surplombant la vallée du Rhône se faufile en lisière de forêt, offrant au passage des dégagements bienvenus pour les photographes amateurs. Ceux qui sont davantage adeptes d’architecture peuvent s’attarder devant la Chapelle protestante, construite en 1901. Cet édifice de pierre mandaté par la Société évangélique de Genève afin d’accueillir les touristes est le plus ancien sanctuaire réformé du canton. Quant aux randonneurs qui font la balade en famille, ils ont la possibilité d’impressionner leur progéniture en distillant les informations didactiques préalablement glanées sur le site web www.sentier-geographie-nendaz.com.
Veysonnaz en hiver 2 N° 0913
Veysonnaz, station • VS

Veysonnaz en hiver 2

Faut-il éviter les stations de ski lorsqu’on n’est soi-même pas un amateur de glisse? Pas forcément! Soucieux de toucher les sportifs pour qui montagne ne rime pas uniquement avec descente tout schuss, de plus en plus de lieux de villégiature hivernaux proposent aux touristes de découvrir différemment les plaisirs de leur belle région. C’est le cas de Veysonnaz, dont l’office du tourisme liste notamment sur son site web 30 kilomètres de chemins pédestres hivernaux, quatre sentiers pour poussettes et quatre randonnées balisées pour raquettes. Ces dernières, à défaut de faire oublier la présence des télésièges et autres cabines, permettent aux promeneurs de jouer à cache-cache avec les remontées mécaniques. L’itinéraire numéro 2, baptisé «Fôret de l’Ours», démarre au pied même de la télécabine du village et traverse la forêt jusqu’au Restaurant Les Caboulis. Plus loin dans les bois, on atteint un observatoire en bois. S’il s’aventure ensuite sur l’itinéraire numéro 3, appelé «La Zeu», et décide de récompenser ses 800 mètres de montée par une fondue ou une croûte au fromage bien méritées à Thyon 2000, le promeneur doit là encore compter sur la présence de nombreux skieurs. Ailleurs sur le parcours, il a au contraire le loisir de profiter en solitaire des conifères en manteau de neige - le sentier raquette fait la part belle à la forêt - ou de la vue saisissante sur la plaine. A la croisée des chemins 2 et 3, le sportif peut même pousser l’effort jusqu’à gravir en courant les marches de l’observatoire en bois niché dans les arbres. En redescendant à Veysonnaz par le Drus, le promeneur se frottera à nouveau aux skieurs, par exemple en trinquant avec eux sur la terrasse de «La Remointze», un restaurant proche des pistes et du sentier à raquettes.
Traces de castor dans le vallon de l’Allondon N° 0914
Choully — Dardagny • GE

Traces de castor dans le vallon de l’Allondon

Sur les rives de l’Allondon, à la frontière française: l’impression d’avoir quitté la Suisse. Le bruit de Genève semble très loin. Aucune maison en vue. Seul le murmure de la petite rivière, les noisetiers en fleurs et la forêt nue de l’hiver parsèment le chemin. Des champignons rouge-brun poussent sur les troncs d’arbres, et les premières primevères éclairent le feuillage brun. Dans le lit de l’Allondon, des cincles plongeurs sont perchés sur des pierres et, déterminés, fendent l’eau froide en quête d’insectes. Au niveau du vieux pont du moulin Fabry, l’étroit sentier sinueux se faufile le long de la rive suisse de la rivière. Des troncs d’arbres rongés, des copeaux de bois sur le sol et des barrages sur la rive révèlent la présence des castors. Toutefois, il faut avoir beaucoup de chance pour les apercevoir. Mais les traces de ce rongeur donnent une idée de l’importance de son travail. Il laisse son empreinte sur la rive et crée un milieu de vie pour une grande diversité d’espèces. Les huttes sur la rive réduisent également les effets des inondations. Les troncs couchés à terre et les racines sont aussi très beaux, en particulier après la pluie: densément couverts de mousse, ils font penser à des oeuvres de «land art». Après la pluie, certains passages sont argileux et glissants. Le risque de glissement existe aussi par temps froid. Après Les Granges, le chemin de randonnée longe la route peu fréquentée pour monter jusqu’au charmant village viticole de Dardagny. Sur le chemin, les vitrines de la Boulangerie Tea Room Todesco dévoilent des confiseries typiquement romandes, quasiment introuvables ailleurs, idéales pour une pause. C’est ainsi que cette sympathique randonnée se termine, par un délicieux flan ou une prune au chocolat.
Randonnée au château de Kyburg-Buchegg N° 1027
Kyburg — Schnottwil • SO

Randonnée au château de Kyburg-Buchegg

Le car postal ou une marche à pied d'une demi-heure amène le randonneur de Bätterkinden à l’auberge Bad Kyburg. Après une petite montée, il arrive au sommet où trône le Schloss Kyburg-Buchegg. Une ligne de car postal va aussi directement à Buchegg. De cet ancien château surplombant le Limpachtal, il ne reste plus que la tour et des ruines laissant entrevoir la grandeur de l'ancien site. A la hauteur des dernières maisons, le marcheur quitte le village paysan en prenant un chemin forestier à gauche, qui le conduit presque sans montée à une aire de repos vers le hameau de Wolfstürli. Avant d'atteindre le village d'Aetikofen, le chemin traverse encore une fois la forêt. Situé sur un versant qui le protège, ce village fait partie de la commune de Buchegg depuis 2012. Le chemin de randonnée passe en partie derrière ce village, le long de la forte pente du Ramserenberg. De nombreux bancs et foyers invitent au repos. Le randonneur peut ainsi pleinement apprécier la magnifique vue sur les Alpes bernoises. Après avoir traversé la route, il continue à travers la forêt jusqu'à la maison forestière Biezwiler Forsthaus. Une place de jeux équipée d'un foyer et de tables couvertes permet de faire une longue pause, même lorsqu'il pleut. Une fois revigoré, le promeneur traverse la forêt Schorenwald, aux couleurs automnales. Il vaut bientôt la peine de faire un petit crochet par le point de vue de Rapperstübli, qui surplombe le village de Balm. En sortant de la forêt, le marcheur est surpris par un panorama impressionnant s'étendant de la vallée de l’Aar jusqu'au Jura. De là, la destination de la randonnée, Schnottwil, n'est plus très loin. Ce village groupé est connu pour sa kermesse «Schnottwiler Chilbi» qui a lieu chaque année en août. Point de jonction de plusieurs lignes de bus, le randonneur a ici des correspondances en direction de Berne, Bätterkinden ou Soleure. Attention: le weekend (sa et di) il n'y a pas de correspondance de Schnottwil à Kyburg!
Au pied du massif du Calanda N° 0953
Vättis • SG

Au pied du massif du Calanda

C’est un long voyage qui attend la neige tombant sur le sommet du Tödi: pendant dix longues années, l’eau issue de la fonte des neiges parcourt le sous-sol, s’enrichit en minéraux et se réchauffe à 36,5 °C avant de jaillir hors du sol à des kilomètres de là, dans les gorges de la Tamina. Elle est ensuite acheminée à Bad Ragaz au moyen d’un pipeline pour le bien-être des clients des thermes de la Tamina. A quelques kilomètres seulement au sud de ce paysage thermal marqué par le luxe et la mondanité, un tout autre monde s’ouvre à nous. Au fond de la vallée de la Tamina, loin de tout grand axe routier, sommeille le petit village de montagne de Vättis. On y cherchera en vain la cohue des pistes. Mais les marcheurs qui aiment se balader au grand air, dans la poudreuse, à l’écart des pistes et des remontées mécaniques, seront ravis. Oublions la Tamina et, à la place, prenons la direction du sud vers la vallée voisine, irriguée par les eaux du Görbsbach. Une piste de ski de fond a été aménagée dans la vallée; à côté, une petite route qui n’est pas déblayée en hiver, mais aménagée en chemin de randonnée hivernale, nous attend. On monte doucement jusqu’à Unter Kunkels en passant par les cabanes de Pardätsch et Caschleira; sans le remarquer, on a franchi la frontière entre le canton de St-Gall et les Grisons. Les escarpements du mont Calanda révèlent une vue merveilleuse. On poursuit la montée jusqu’à Ober Kunkels. Le restaurant de montagne Eggwald est aussi ouvert en hiver, mais seulement le dimanche et lorsqu’il fait beau. C’est aussi ici que se termine le chemin de randonnée hivernale balisé. Le retour à Vättis se fait par le même itinéraire.
Les forêts enneigées de Grächen N° 0954
Grächen • VS

Les forêts enneigées de Grächen

Grächen est le lieu de vacances rêvé de trois générations! En d’autres termes, il est parfait pour les familles, avec son paradis du ski pour les enfants, sa télécabine féérique et sa piste de ski où l’on filme les juniors. Voilà un aspect du lieu. L’autre aspect, on le découvre à pied: 38 kilomètres de chemins de randonnée d’hiver qui traversent des forêts paisibles et offrent des vues panoramiques. Un itinéraire agréable mène au Chummulti en passant par Bina, puis retourne à Grächen par Bärgji. Le point de départ est au-dessous du parking couvert, à quelques minutes du terminus du bus. Le chemin est praticable en luge, à emporter avec soi au cas où le petit dernier n’aurait plus l’énergie de marcher. D’abord, on descend à Bina. Puis, au niveau de Wängheji, le chemin large d’environ 1,50 mètre et marqué en rose longe le flanc de la montagne vers le nord, passant à côté de mazots noircis par le soleil, de murs en pierres sèches ou d’écuries, et à travers des forêts enneigées. Il se ramifie à deux reprises et l’on prendra chaque fois à droite, afin de ne pas perdre de l’altitude. On arrive bientôt à une place de pique-nique, idéale pour faire un bonhomme de neige, avant de s’attaquer à la montée raide. Si l’on a du temps, on peut se lancer dans une folle bataille de boules de neige. Au sommet, les amoureux de l’hiver, vidés, rejoignent la station de télésiège de Bärgji 1 (qui ne prend pas de piétons), où les attendent deux restaurants où sont servies des bonnes tartes aux pommes avec de la crème. Au retour, deux options: soit le chemin – qui peut être déneigé – passant par la petite route et descendant directement à Grächen, ou celui passant au-dessus. Les randonneurs qui n’ont plus envie de marcher auront peut-être la chance de se faire prendre en stop, gardant des forces pour d’autres sports le lendemain.