Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Parcours de raquettes au Niederhorn N° 1938
Beatenberg Vorsass — Habkern, Post • BE

Parcours de raquettes au Niederhorn

On dit qu’il s’agit du plus long parcours en raquettes balisé du canton de Berne. Long, il l’est, vu ses 18 km, mais c’est aussi l’un des plus beaux. Un funiculaire depuis Beatenbucht, puis une télécabine pulsée à cabines groupées depuis Beatenberg permettent d’atteindre le point de départ de Beatenberg Vorsass, où lugeurs, skieurs et randonneurs se retrouvent au restaurant. Chacun suit brièvement le même chemin préparé, puis les itinéraires se séparent à Flösch. Le parcours de raquettes traverse la forêt de pins clairsemée, passe par Oberburgfeld puis la Chüematte, où, les week-ends de beau temps, on admire depuis la buvette l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. Un premier raccourci permet de rejoindre Waldegg/Beatenberg. L’itinéraire s’élève ensuite vers l’alpage isolé d’Oberberg, au Gemmenalphorn. A cet endroit, les randonneurs en raquettes sont souvent proches de la limite de la forêt, où le tétras-lyre se sent à l’aise. Il est déconseillé de quitter l’itinéraire balisé par égard pour la faune sauvage. Le chemin monte sur la crête, d’où la vue sur le Justistal et le Sibe Hängste est magnifique. Les roches calcaires de la crête tombent abruptement vers l’Emmental. De l’autre côté, celui de l’Oberland bernois, le relief calcaire plus doux forme l’immense Alp Seefeld. L’itinéraire traverse par Vorders-, Mittlers- et Hinders Seefeld un fascinant paysage de marais jusqu’au col de Grüeneberg. A Hinders Seefeld, un second raccourci mène à Habkern. Vient alors la descente le long de la route jusqu’à Habkern. Les épicéas poussent ici de manière très régulière vers le ciel: une bonne matière première pour la scierie du village. L’entreprise familiale Bernatone fabrique ses cors des Alpes à partir des plus belles pièces. Difficile de trouver ailleurs un bois de résonance d’une telle qualité.
Calme plat dans le Gadmertal N° 1939
Nessental, Schwendi — Gadmen, Obermaad • BE

Calme plat dans le Gadmertal

La vallée de Gadmen, dans l’Oberland bernois, est une destination de randonnée principalement estivale. Mais l’hiver, la vallée enneigée vaut aussi le détour, idéalement dès janvier, lorsque le soleil brille plus longtemps. La vallée compte trois chemins de randonnée hivernale balisés et cette randonnée emprunte deux d’entre eux. Celui qui relie Fuhren à Obermad court, principalement à plat et au soleil, au pied de la chaîne de montagnes Gadmerflüö, souvent appelée les Dolomites de Gadmen. Le nom de «Gadmen» vient du vieux haut allemand gadum, qui signifie grange. Et en effet, celles-ci sont nombreuses dans le coin. La vallée étant régulièrement touchée par des avalanches, il est important de ne pas quitter le chemin balisé. La route du col historique datant de 1811, qui est déneigée pour permettre aux habitants de sortir de chez eux, fait exception. Départ de «Nessental, Schwendi», où il est d’ailleurs aussi possible de passer la nuit dans les roulottes aménagées du B&B Evergrin. La petite route longe le cours d’eau Gadmerwasser avant de grimper peu avant la station inférieure du téléphérique Triftbahn et rejoint le palier de Schaftelen par des virages en épingle. Ici, les crampons et les bâtons peuvent s’avérer utiles. Bientôt, les randonneurs atteignent Fuhren, au fond de la vallée, où une petite cascade gelée les attend au bord du chemin. Le calme qui y règne est relaxant: le col du Susten étant fermé en hiver, le vrombissement des motos ne se fait pas entendre dans la vallée. Que c’est agréable!
Dans le Val Terbi N° 1809
Courchapoix, village • JU

Dans le Val Terbi

Situé à l’est de Delémont (JU), le Val Terbi est idéal pour les randonnées à la fin d’automne. Et cela d’autant plus lorsque le soleil est de la partie et que le brouillard recouvre désespérément le Plateau. Une jolie boucle, qui part de Courchapoix et qui passe par Montsevelier pour revenir sur ses pas, permet d’apprécier la tranquillité et la configuration de l’endroit. Après avoir pris un peu de hauteur – histoire notamment de voir le dégagement qu’offre ce val –, et traversé quelques champs, le randonneur suit, presque à plat, la clairière, pénétrant, ici et là, dans les bois. Dans un pli du terrain, il découvre sur un panneau la légende des Hairodes, des petits nains, et peut visiter leur grotte. On apprend aussi que le lieu fut occupé par des charbonniers et des artisans du fer. Une fois les pentes boisées, qui tracent la frontière avec le canton de Soleure, définitivement quittées, l’itinéraire plonge au sud pour atteindre, dans un paysage vallonné, le village de Montsevelier avec ses anciennes fermes, son église au clocher imposant et dont les vestiges datent de 1635. Au sud de cette localité, après une petite côte bien raide, on peut admirer la place que Montsevelier a prise au cœur des collines environnantes. Le chemin se poursuit alors résolument en direction de l’ouest. Ici aussi, le dégagement sur le val est imposant. Du plat, un peu de descente, un peu de montée alternent sur ce parcours entre les champs. A main gauche, apparaît le village de Corban, à main droite, la vue sur la pente boisée qui a servi de décor au début de la randonnée. Quelques pas encore, et Courchapoix est là, invitant le randonneur à se restaurer avant de reprendre le bus.
Dans le haut-marais de Rothenthurm N° 1934
Rothenthurm • SZ

Dans le haut-marais de Rothenthurm

Rothenthurm, dans le canton de Schwyz, ne se situe qu’à 900 mètres d’altitude, et pourtant, les hivers y sont glaciaux. La Biber, la petite rivière qui serpente dans le haut-plateau entre Rothenthurm et Biberbrugg, gèle elle aussi. Sur cette plaine si plate s’étend le plus grand haut-marais d’un seul tenant de Suisse. Un paysage d’une grande valeur, caractérisé par une pauvreté extrême en espèces. Le haut-marais n’est pas en contact avec la nappe phréatique et ne reçoit donc aucun nutriment. Les sphaignes, l’une des rares plantes à y prospérer, ne pourrissent pas mais meurent. C’est ainsi que le haut-marais croît, de 1 millimètre par an environ. Il produit de la tourbe, un matériau de chauffage et d’isolation autrefois très recherché. C’est grâce au haut-marais de Rothenthurm que les paysages marécageux de Suisse sont aujourd’hui protégés. L’armée voulait construire ici une place d’armes, mais tout le monde ne l’entendait pas de cette oreille. Le conflit a tenu en haleine tout le pays et a pris fin en 1987 avec l’acceptation par le peuple de l’initiative dite de Rothenthurm, qui a placé les marais suisses sous protection. Albert Marty connaît le haut-marais comme sa poche. Depuis de nombreuses années, il fait découvrir aux personnes intéressées ce paysage primitif et les sensibilise à ses interconnexions et à sa beauté. Il aime les différentes saisons du marais. En hiver, il apprécie le silence et la tranquillité. Et le froid, qui peut être plutôt mordant au cours de la brève randonnée hivernale entre la gare de Rothenthurm et le Steinstoss Stübli. Le parcours passe devant d’anciennes cabanes en bois de l’époque de l’extraction de la tourbe, les Turpehüttli, et traverse la Biber à mi-chemin. Il ne faut pas quitter le chemin balisé. Le marais reste un paysage sensible, même en hiver.
Randonnée en deux actes par le Val Surses N° 1936
Cunter, vischnanca — Riom, vischnanca • GR

Randonnée en deux actes par le Val Surses

La neige qui tombe marque l’entrée en scène du balisage rose qui guide les marcheurs lors de cette agréable randonnée. Le décor? Le Val Surses enneigé, une vallée latérale de l’Albula. Les principaux protagonistes? Les trois petits villages de Cunter, Salouf et Riom et une rivière, la Julia, ou Gelgia en romanche. La randonnée hivernale débute à Cunter, près de Savognin. Elle se terminera à Riom, le village situé juste au-dessus, sur le versant gauche de la vallée. Son château étant visible au loin, on pense que le but est proche. Erreur! L’itinéraire choisi passe par le fond de la vallée et ne monte pas par la voie directe. A l’église de Cunter, on emprunte le chemin à gauche qui mène à la Julia, que l’on suit vers l’aval et Salouf. Après un bref passage dans la zone industrielle, on rejoint l’autre rive en traversant un pont. A hauteur de la gravière du lac d’accumulation Lai da Burvagn, l’itinéraire part sur la gauche. Ici commence la montée en pente douce vers Salouf, un village aux belles bâtisses historiques situé sur une terrasse surplombant la vallée. Un étonnant changement de décor attend les marcheurs: le sentier fait une boucle à gauche à travers le village et on voit apparaître ce qui, avant, était derrière soi. Nouvelle vue sur le paysage alentour avec, au milieu, le village de Parsonz. On continue vers Riom, en suivant la direction de Cunter en contrebas de Parsonz. En haut du village se trouve l’accueillante Ustareia Taratsch, qui sait mettre en scène les spécialités locales. Pour l’après-spectacle, c’est au Café Carisch qu’il faut goûter aux délicates pâtisseries. Il arrive aussi que le château de Riom soit sous le feu des projecteurs. Pendant l’Origen Festival Cultural, le château fort du début du XIIIe siècle se transforme en scène pour la musique, la danse et le théâtre.
Randonnée en raquettes au Rigi Scheidegg N° 1932
Rigi Scheidegg • SZ

Randonnée en raquettes au Rigi Scheidegg

La randonnée en raquettes débute à la station supérieure de la télécabine Kräbel-Rigi Scheidegg et descend par des virages à la bifurcation vers l’auberge de Rigi Burggeist, au point 1598. C’est ici qu’il faut goûter au célèbre gâteau au fromage, l’«Original Gersauer Käsekuchen», dont la recette est jalousement gardée. On peut l’acheter à la boulangerie de Gersau Artepane ou le savourer ici, à l’auberge Rigi Burggeist, le seul restaurant du Rigi Scheidegg où se rendre avant ou après cette superbe randonnée en raquettes par la Gersaueralp. Depuis l’auberge, le sentier descend légèrement vers l’Alp Altstafel. Puis vient un bref passage sur une pente un peu plus raide jusqu’à une haie et une barrière: la frontière avec le canton de Lucerne. Le chemin traverse ensuite le pâturage enneigé jusqu’à l’alpage de Gütsch et sa croix, d’où l’on voit le lac des Quatre-Cantons, le Bürgenstock et le Pilatus. Les rochers de poudingue, à l’arrière, sont eux aussi impressionnants. Peu après commence la montée dans la forêt de Dimmerbode jusqu’à Hinder Dosse, où l’on rejoint le large sentier de randonnée hivernale entre Rigi Kaltbad et Rigi Scheidegg. Sans raquettes, on retourne à la station supérieure du téléphérique de Kräbel-Rigi Scheidegg.
Une escapade près de la ville de Fribourg N° 1838
Abbaye de Hauterive • FR

Une escapade près de la ville de Fribourg

Cette escapade en terre fribourgeoise de neuf kilomètres donne l’occasion de profiter pleinement des magnifiques couleurs qu’offre la nature en automne. Cette boucle au relief agréable, à deux pas de la ville de Fribourg est bien accessible. Rendez-vous à l’Abbaye de Hauterive puis, à 50 m, il faut emprunter le chemin en gravier pour monter à Grangeneuve sur la droite. Après avoir passé la fromagerie, poursuivre vers la grande ferme de la Tioleyre et le 1er chemin à gauche donnera suite à la balade. A quelques centaines de mètres, à l’intersection, il faut opter pour le Sentier de la Tuffière par le Sac à gauche. Ce dernier longera les jolis méandres de la Sarine. Cette rivière prend naissance au col du Sanetsch en Valais et se jette dans l’Aar après avoir alimenté et passé dans divers lacs. Ce sentier bucolique guide les randonneurs à travers cette jolie forêt fribourgeoise. Il est agréable de prendre le temps de faire des petites pauses sur les bancs. C’est l’occasion d’apprécier la palette de couleurs des arbres qui surplombent le sentier. En 45 minutes environ, on rejoint le pont de la Tuffière qu’il faut traverser. A 50 mètres, suivre à gauche l’itinéraire balisé qui mènera les randonneurs par la rive droite à Hauterive, le point de départ. En fin de parcours, il est conseillé de prendre le temps d’admirer la célèbre Abbaye de Hauterive qui date du 12ème siècle. Riche en histoire, ce lieu culte est un bel endroit pour se ressourcer. Son magnifique jardin est le lieu parfait pour un petit bain de soleil. On peut sauter également faire quelques emplettes au magasin monastique. On y trouve des créations artistiques des moines, telles que des aquarelles ou des sculptures sur bois et pierre. Des produits culinaires sont en vente également dans ce magasin. Qui ne se laisserait pas tenter par du pain maison, des liqueurs locales ou encore des biscuits et confitures confectionnés sur place?
Profiter du soleil au-dessus de Locarno N° 1937
Cardada (Funivia) — Capanna Cimetta • TI

Profiter du soleil au-dessus de Locarno

Pour pallier la mélancolie des journées d’hiver maussades, rien de tel qu’une excursion au soleil, à Cardada par exemple. La randonnée facile suit le sentier raquettes jusqu’à Cimetta. Auparavant, Cardada était une station de ski très appréciée. Il en résulte de nombreuses possibilités de se restaurer lors de la montée. Le retour peut être fait en télésiège depuis Cimetta. Le village de vacances et le meilleur restaurant de Cardada, Casa Colmanicchio, se situent à quelques minutes de la station supérieure. S’y trouve également la station inférieure du télésiège menant à Cimetta. La montée commence juste à droite, à côté de la station supérieure. Au bout de quelques mètres, le sentier pénètre dans une forêt clairsemée et gagne rapidement en hauteur après plusieurs virages. Une demi-heure plus tard, il atteint l’alpe Cardada et la Capanna Cardada. Quelques centaines de mètres plus loin se trouve la Capanna Lo Stallone. Vient ensuite la dernière petite montée jusqu’au sommet de Cimetta. D’abord en direction du télésiège, puis, avant d’atteindre le tracé, le chemin change de direction et entame l’ascension du sommet. La station supérieure du télésiège, avec la Capanna Cimetta, n’est plus loin du tout.
La région de Bellinzone côté soleil N° 1928
Bellinzona — Gudo, Serta • TI

La région de Bellinzone côté soleil

Le Tessin est l’une des régions viticoles traditionnelles de Suisse. Le merlot y est le principal cépage, que l’on cultive sur des parcelles de petite taille, exploitées à titre d’activité accessoire. C’est notamment dans la région de Bellinzone que ce vignoble s’épanouit. Les versants situés au nord de la rivière Ticino bénéficient en particulier d’un excellent ensoleillement. La «Via delle vigne», qui traverse le vignoble, débute à Sementina et mène à Gudo. Il est toutefois possible d’entamer le parcours à Bellinzone déjà et d’effectuer ainsi une randonnée facile et variée le temps d’un séjour d’une journée au Tessin. Le premier tronçon longe la rivière Ticino à travers le parc fluvial de Saleggi-Boschetti. Après un passage sous l’autoroute, le sentier grimpe le long du torrent Sementina. Le chemin viticole se dirige ensuite vers l’ouest en alternant montées et descentes. Çà et là, l’itinéraire passe par des zones boisées offrant de belles vues sur la plaine de Magadino et le Monte Tamaro. La végétation est la preuve éclatante de la douceur exceptionnelle du climat: outre les arbres à kaki, on trouve aussi quelques oliviers isolés et même des agaves.
Blancs pâturages dans le Jura vaudois N° 1929
La Givrine • VD

Blancs pâturages dans le Jura vaudois

Le paysage autour de St-Cergue, au sud-ouest du Jura vaudois, rappelle un peu la Scandinavie. Certes, la chaîne jurassienne se dresse vigoureusement jusqu’à La Dôle avant de s’abaisser vers le lac Léman. Mais, hormis ce sommet, la topographie de la région se caractérise surtout par des formes douces. Hors du village, qui est situé sur un plateau surplombant le Léman, les pâturages typiques du Jura, traversés de forêts de sapins, sont nombreux. Lorsque le sol est couvert de neige, ce qui est plus fréquent ici qu’en plaine vu l’altitude, le paysage est merveilleusement paisible. La mosaïque composée de terrains dégagés et de parties boisées s’étend par vagues jusqu’à l’horizon. La région possède un réseau varié de parcours de raquettes à neige, mais on peut aussi profiter pleinement du charme du paysage avec des chaussures de randonnée ordinaires. Le sentier de randonnée hivernale menant du hameau de La Givrine au refuge de Vermeilley est idéal à cet égard. Il suit un large chemin, à travers des pâturages enneigés et de petites zones boisées. Ici et là, on croise une piste de ski de fond, mais la plupart du temps, la marche s’effectue en solitaire.
Jeux d’ombres dans le Val d’Anniviers N° 1930
Vercorin, poste — Grimentz, Carovilla • VS

Jeux d’ombres dans le Val d’Anniviers

Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, du moins pour cette randonnée qui relie les deux domaines skiables de Vercorin et Grimentz. L’itinéraire est tracé sur le versant ouest du Val d’Anniviers, un peu plus ombragé que les pentes ensoleillées de Saint-Luc et Chandolin. Le parcours traverse donc une région qui, en plein hiver, n’est ensoleillée que jusqu’à midi. Au bout de la randonnée, à Grimentz, durant les jours les plus courts de l’année, le soleil disparaît déjà à 14 heures derrière les montagnes. Il vaut donc mieux se mettre en route le matin. La topographie présente un avantage indéniable: même s’il n’a pas neigé depuis un certain temps, le paysage est encore souvent blanc et hivernal. L’itinéraire est presque toujours éloigné des pistes de ski. Après un départ sur une pente bien raide, on progresse dans la vallée par de petites montées et descentes. Le parcours traverse plusieurs fois des forêts ombragées très enneigées mais passe aussi près de mayens ensoleillés, d’où la vue est belle. Le sentier de randonnée hivernale tracé mécaniquement est aménagé sur de petites routes ou sur de larges chemins forestiers et alpins, parallèlement à une piste de ski de fond.
Vue étendue sur l’arrière-pays lucernois N° 1931
Wauwil — Alberswil, Dorf • LU

Vue étendue sur l’arrière-pays lucernois

C’est ici que le canton de Lucerne est le plus large. Là où, autrefois, il y avait un lac, asséché au milieu du XIXe siècle, s’étend aujourd’hui l’immense plaine du Wauwilermoos. Une partie de cet ancien site marécageux, devenu terre agricole, est une réserve d’oiseaux d’eau et de migrateurs d’importance nationale. Une tour d’observation offre une bonne vue d’ensemble. Depuis le château de Kastelen, la vue sur la région est encore plus étendue. La randonnée entre Wauwil et Albersil passe près de ses ruines. Chemin faisant, on admire le Rigi et le Pilate, et, en arrière-plan, les sommets des Alpes glaronnaises, uranaises et bernoises. L’itinéraire traverse d’abord le Wauwilermoos jusqu’à Schötz, puis passe par des prairies légèrement vallonnées jusqu’à la colline boisée du château. L’ancienne fortification, lieu de résidence des comtes de Kyburg, fut endommagée pendant la guerre des paysans puis tomba en ruine. Le site a été restauré au tournant du millénaire. A cette occasion, une tour d’observation en acier a été intégrée à l’édifice en pierre. De sa plateforme supérieure, une vue spectaculaire s’ouvre, au-delà des remparts, sur le Wauwilermoos et les Alpes.
En raquettes à Ibergeregg N° 1933
Ibergeregg • SZ

En raquettes à Ibergeregg

Le point de départ de la randonnée est le col d’Ibergeregg, accessible en hiver depuis Schwyz ou Oberiberg en voiture ou en taxi alpin. En hiver, il n’y a pas de liaison en car postal. Depuis le restaurant Passhöhe, un itinéraire de raquettes à neige balisé mène d’abord au sud-ouest à travers la forêt d’épineux en direction du Chli Schijen. Le terrain est couvert de marais et entouré de forêts, habitats appréciés par le grand tétras. Pour cette raison, il est très important de ne pas quitter le sentier. En hiver, de nombreux animaux peuvent se dissimuler dans les profondes cuvettes sous les branches retombantes. Les arbres sont parsemés de lichen, ce qui témoigne du peu de lumière qui les atteint et de l’humidité qui règne. Depuis le petit col (point 1502), l’itinéraire repart vers le point de départ, le col d’Ibergeregg. Mais cette fois, il conduit le long de l’abrupt versant sud du Chli Schijen avant de continuer à travers des arbres épars. Par endroits, la vue porte sur le paysage montagneux de Suisse centrale, autour de Stoos. Le Fronalpstock, le Chlingenstock, le Hängst et le Lauchstock forment une imposante crête. Plus à l’ouest se dresse le Pilatus. L’idéal est de se mettre en route tôt. Vers la fin de l’hiver, la neige peut être très mouillée à cause de l’orientation du terrain et de la faible altitude. Les chalets d’Ober Altberg et l’imposante croix dans les vastes pâturages invitent à faire une pause et à pique-niquer au soleil. En passant par Chalchboden, les marcheurs rejoignent une nouvelle zone boisée qui, à l’ouest, mène à la route du col et à Ibergeregg. D’ici aussi, la vue sur les Mythen est remarquable. Pour finir, il ne reste qu’un petit tronçon à parcourir le long de la route avant de rejoindre le point de départ.
De colline en colline en Appenzell N° 1922
Schwägalp, Säntis-Schwebebahn — Kronberg • AR

De colline en colline en Appenzell

Ça monte, puis ça descend. Voilà à quoi ressemblent habituellement les randonnées en montagne. L’itinéraire en raquettes à neige de la Schwägalp au Kronberg est un peu différent: après une montée en pente douce, le tracé se poursuit à la descente mais se termine par une ascension importante. Le parcours a une autre particularité. Même en cas d’hiver doux et peu enneigé, les conditions sont presque arctiques, du moins dans la première partie. En effet, pendant l’hiver, le soleil ne se montre pas de la matinée en raison du puissant rempart que forme le Säntis voisin. Le début de la randonnée traverse donc un paysage souvent très enneigé. Du givre épais s’accroche aux arbres. Les choses changent une fois la cabane de Chammhalden dépassée. Là, le paysage s’ouvre de plus en plus. A l’ouest de l’imposant Alpstein, des rangées de crêtes joliment décalées s’étendent jusqu’au Toggenburg. A l’est, la vue porte vers le Hoher Kasten et les sommets du Vorarlberg. Le soleil a maintenant grimpé au-dessus du Säntis et réchauffe les randonneurs lors de la montée suivante vers le Kronberg. L’air pur et frais de la montagne et le vaste panorama rendent la fin de la randonnée très agréable.
Le versant ensoleillé de Grindelwald N° 1923
Bussalp — Grindelwald, Mühlebach Schule • BE

Le versant ensoleillé de Grindelwald

Le «Höhenweg 1600», dans la vallée de Grindelwald, très prisé en été, est tout à fait plaisant en hiver. Ce chemin d’altitude, sans dénivelé important, traverse des pâturages enneigés et de paisibles forêts. Il doit son nom au fait qu’il se situe essentiellement à une altitude de 1600 mètres environ. L’hiver, le sentier panoramique préparé sous la forme d’un chemin de randonnée hivernale descend de la Bussalp à Holzmattenläger, d’où il longe le versant ensoleillé par de légères montées et descentes. Sur le trajet, on admire plusieurs vues impressionnantes sur le vaste fond de la vallée de Grindelwald et sur le Wetterhorn, le Schreckhorn et l’Eiger. Le panorama est particulièrement beau depuis les cabanes de Holewang et de Nodhalten. Entre les deux, on traverse une pente avalancheuse sans courir le moindre risque, puisqu’en hiver, une galerie est conçue à l’intention des randonneurs. La descente dans la vallée par de larges virages offre une vue saisissante sur le Wetterhorn jusqu’à Milibach. Le parcours longe une petite route qui sert aussi de piste de luge par endroits. Si la neige a déjà fondu, il est plus agréable de retourner à Grindelwald en télécabine depuis Bort.
Boucle en raquettes à travers la Gruyère N° 1924
La Valsainte, Couvent • FR

Boucle en raquettes à travers la Gruyère

Charmey est un paradis pour la raquette à neige. Des itinéraires sont balisés sur le versant ouest du Vounetse et le long du cours d’eau de la Jogne. Un parcours exigeant mais offrant de très belles vues a été aménagé dans la vallée du torrent Javro. Le point de départ est la chartreuse de La Valsainte, probablement l’un des lieux les plus paisibles de Suisse puisque l’ordre des Chartreux auquel appartient le couvent est connu pour son observance très stricte: silence, isolement, prière et travail caractérisent la vie des moines. Les personnes extérieures ne pouvant pas entrer, il est impossible de faire l’expérience du silence monastique derrière les murs de la chartreuse en tant que visiteur. Mais le calme enveloppe aussi la nature alentour, l’agitation et le bruit de la civilisation n’atteignant pas la région. La boucle mène du couvent, tout d’abord sur le versant ombragé, à travers des gorges boisées et des pâturages enneigés, vers la ferme du Pré de l’Essert. La petite chapelle située sur la colline voisine est une belle étape intermédiaire. L’itinéraire, passant par des forêts et sur des terrains dégagés, rejoint La Valsainte en faisant une large courbe sur le côté ensoleillé.
Chemins d’altitude dans la Surselva N° 1925
Andiast, posta — Breil/Brigels, posta • GR

Chemins d’altitude dans la Surselva

La région de sports d’hiver de Brigels-Waltensburg-Andiast dispose d’une variété impressionnante de chemins de randonnée hivernale préparés qui, combinés à plusieurs ramifications et liaisons, forment un réseau attrayant. On peut opter pour un itinéraire défini ou composer son propre circuit en associant plusieurs sections. En procédant ainsi, «à la carte», il est possible d’effectuer l’une des plus longues et des plus belles randonnées hivernales de la région. Elle traverse le domaine skiable mais se situe le plus souvent loin des pistes. Parfaite, donc, pour tous ceux qui cherchent à s’éloigner de l’agitation liée aux sports d’hiver. Le revers de la médaille? Il n’y a aucune buvette ni bar de piste le long du parcours et il faut donc emporter un pique-nique. La randonnée commence dans le village d’Andiast, à l’est de la région, et mène de l’autre côté, à Brigels, en décrivant deux grandes courbes dans les vallées paisibles des torrents Ladral et Flem. Entre deux, de longs passages s’effectuent sur le versant sud ensoleillé et panoramique, au-dessus de Brigels. Les panneaux indicateurs portant les numéros 4, 3 et 14 permettent de s’orienter chemin faisant.
La vallée d’Engelberg en hiver N° 1926
Brunni — Engelberg • OW

La vallée d’Engelberg en hiver

A Engelberg bien plus qu’ailleurs, on est un peu plus près du ciel. On dit qu’au Moyen Âge, des anges, dans la montagne, auraient indiqué à un moine l’endroit où fonder son monastère. Aujourd’hui, les visiteurs ont plutôt les pieds sur terre et aiment fréquenter le vaste domaine skiable du Titlis. Des pistes sont aussi tracées sur le versant du Brunni, de l’autre côté de la vallée, où l’on trouve plusieurs itinéraires ensoleillés pour la randonnée hivernale. Un très beau parcours descend au village depuis la cabane Brunni. Il commence au cœur du domaine skiable, à la station supérieure du télésiège de Brunni, mais ne longe la piste qu’un court instant avant de suivre un chemin réservé aux randonneurs. Après avoir dépassé les cabanes du Rigidalstafel, on descend sur une pente de déclivité modérée, en admirant le Titlis, jusqu’à Ristis, où l’on traverse à nouveau le domaine skiable, avant de le laisser pour de bon derrière soi. La suite de la descente s’effectue sur une pente agréable qui est une petite route à faible trafic. Elle mène par de larges virages jusqu’à Spisboden, puis rejoint Engelberg via Schwand en faisant une large courbe et en offrant une belle vue panoramique.
Paysages alluviaux soleurois et argovien N° 1927
Olten — Aarau • SO

Paysages alluviaux soleurois et argovien

Le dense trafic routier et ferroviaire du Plateau suisse ne s’entend que de loin sur le parcours longeant l’Aar. Par bonheur, la randonnée traverse surtout des paysages alluviaux paisibles et charmants. La plus longue rivière suisse est un but de randonnée agréable en hiver également. Entre Olten et Aarau, des sentiers riverains la bordent presque sans interruption des deux côtés. En combinant des sections des deux rives, on obtient un itinéraire intéressant qui traverse une nature largement préservée, réservant quelques surprises. L’un des plus beaux tronçons se trouve près d’une structure plutôt oppressante. C’est au pied de la centrale nucléaire de Gösgen que l’Aar clapote gaiement comme un jeune ruisseau de montagne avant de se transformer un peu plus loin en un véritable fleuve. Le parc Bally à Schönenwerd mérite le détour, avec ses chemins et zones boisées aménagés de manière géométrique et ses éléments de jardin anglais. Une partie de l’itinéraire passe sur le «Solothurner Waldwanderweg». Des panneaux informent sur les liens existant entre l’exploitation forestière, la protection de la nature, le fonctionnement des centrales électriques et la protection contre les crues.
Dans la nature sauvage du Haut-Valais N° 1808
Giw — Simplon Hospiz • VS

Dans la nature sauvage du Haut-Valais

L’idée de cette balade est de relier à la force du mollet deux célèbres endroits. Au départ, il y a le petit village typique de Visperterminen, célèbre pour la production de son vin blanc, le fameux Heida, également parfois dénommé Païen. Et à l’arrivée, au Col du Simplon, on se retrouve sur un lieu de passage historique entre la Suisse et l’Italie, qui était déjà utilisé à l’âge de la pierre (soit il y a plus de 4000 ans). Afin de démarrer tout en douceur, c’est d’abord un petit télésiège qui nous emmène à Giw, point de départ de la randonnée. Un café sur la terrasse du restaurant, un regard sur les montagnes avoisinantes, notamment le Weisshorn, et c’est parti ! Après trois quarts d’heure de montée, sur un chemin facile, nous voilà au Col du Gibidum. En faisant un (tout petit) détour sur la gauche, on va découvrir le ravissant lac qui porte le même nom que le col. Puis on attaque la descente dans une vallée : le Nanztal. Les arbres qui s’étaient fait rares au Col du Gibidum sont à nouveaux nombreux. Au fond de cette vallée, dans la verdure, coule une rivière : la Gamsa, dont les eaux proviennent de la fonte du glacier de Gamsa et rejoignent le Rhône dans le village de Gamsen. On traverse la rivière par un pont et on monte gentiment en direction du Col de Bistinen, avec ses 2418 mètres le plus haut point du parcours. La beauté des mélèzes et des rhododendrons nous fait oublier la fatigue. Le sentier se fait plus étroit et moins régulier. Le décor devient minéral. Enfin, un fois le col franchi, la descente nous mène en direction du Simplon. Rapidement, nous apercevons le petit plateau sur lequel se trouve l’hospice qui marquera la fin de cette balade.
Vestiges au Val Calanca N° 1916
Selma • GR

Vestiges au Val Calanca

Landarenca, petit village sans voitures où il fait bon se restaurer et passer la nuit, occupe une position dominante. Une centaine de personnes y vivaient autrefois; aujourd’hui, elles ne sont plus que douze à l’année. La forêt s’interrompt sur d’anciennes terrasses agricoles. L’école est devenue un gîte et la poste un bistrot. La randonnée part de Selma. Pratique, le téléphérique qui mène à Landarenca fonctionne en libre-service, si bien qu’il n’est pas nécessaire de mémoriser les heures d’ouverture. Une fois arrivé à destination, il vaut la peine de flâner dans le village. En suivant le panneau indiquant Arvigo, les marcheurs prennent à gauche au sud du village, sur le chemin qui descend. Raide au départ, ce dernier traverse ensuite une forêt clairsemée plus plate offrant de beaux panoramas. Une fois la chapelle San Lucio e Gottardo et son éperon rocheux dépassés, le chemin recommence à grimper. Un nouveau passage plat à travers un paysage rocheux sauvage, puis l’itinéraire descend progressivement vers Arvigo en passant par le mayen de Mont. L’itinéraire rejoint la place du village en passant devant l’église. La façade de la «Casa di Circolo» est décorée des armoiries de toutes les communes du Val Calanca. Et le panneau instructif placé juste à côté présente toutes les armoiries des communes suisses. Un pont en arc permet de rejoindre la rive gauche de la Calancasca. Des criques de sable et des aires de baignade invitent régulièrement à la détente. Le chemin serpente ensuite à travers un talus d’éboulis où d’énormes rochers forment des tunnels et des coins enchanteurs. Après un défilé quasi aussi étroit qu’une gorge, la vallée s’élargit à nouveau et Selma apparaît. Le pont permet de rejoindre la rue principale et l’arrêt de bus.
La Bocchetta di Val Maggia N° 1813
Robièi • TI

La Bocchetta di Val Maggia

Le bout du Val Bavona est une région alpine tessinoise riche en lacs et dotée d’une faune, d’une flore et d’un monde minéral très diversifiés. À 1890 mètres, la vue sur le sommet du Basòdino et le Val Bavona est magnifique. Les randonneurs empruntent le téléphérique de San Carlo à Robièi, puis tournent à gauche pour entamer la première montée, qui mène le long d’un ruisseau sur un haut plateau. Une fois le ruisseau traversé, l’itinéraire suit un passage rocailleux jusqu’au bout du plateau puis, vers un lac, bifurque à droite sur un chemin de randonnée alpine en direction du Lago dei Matörgn. Sous le charme du glacier du Basòdino, le plus grand du Tessin, la randonnée se poursuit par monts et par vaux sur un chemin de randonnée de montagne puis débouche sur d’autres lacs, en dessous du col Bocchetta di Val Maggia. Sur ce tronçon, les roches moutonnées et dos de baleine laissés par le glacier sont bien visibles. Après une petite montée sur un terrain rocailleux, on atteint la frontière entre la Suisse et l’Italie. On est alors au bout de la Suisse, au sens propre comme au figuré, et les rencontres sont rares. Pour avoir une meilleure vue sur le paysage lacustre italien, les randonneurs au pied sûr peuvent monter encore un peu. Pour le retour par le Lago del Zött, le chemin bifurque juste après le petit lac sous le flanc. Dans la Valletta di Fiorina, le retour se fait sur le même chemin, en restant à droite au début du chemin de randonnée alpine. La dernière descente mène en zigzag au Lago del Zött puis longe le côté droit du mur du barrage, sur un revêtement dur, jusqu’au point de départ, à Robièi.
Nature sauvage au sud de Saas-Almagell N° 1815
Heidbodme — Mattmark • VS

Nature sauvage au sud de Saas-Almagell

On pourrait simplement rester au restaurant de montagne Heidbodme. La vue sur le panorama alpin de la vallée de Saas est si belle, la terrasse si confortable et le calme qui règne au-dessus du Furggtälli si relaxant. Mais la longue randonnée qui nous attend nous empêche de trop nous attarder. Le chemin de randonnée de montagne grimpe et pénètre dans l’austère Furggtälli. Des cordes ont été installées aux endroits particulièrement exposés. Plus on s’enfonce dans la vallée, plus l’environnement devient rocailleux. Au col d’Antrona, on passe sur de grandes plaques de roche. Le chemin s’envole le long de la frontière italo-suisse avant de mener au col de Jazzilücke en faisant un crochet par l’Italie et en tournant autour du Jazzihorn. L’itinéraire traverse une paroi rocheuse raide et exposée, qui est certes bien équipée de cordes, mais qui nécessite absolument de ne pas souffrir du vertige et d’avoir le pied sûr. Avec un peu de chance, on apercevra un aigle tournoyer. La vue plonge sur le Lago di Cingino. Le mur de barrage en moellons est l’endroit parfait pour apercevoir des bouquetins, qui viennent y lécher le sel. Derrière le Jazzilücke, on découvre la vallée de l’Ofental, un nouveau monde avec des montagnes et des glaciers impressionnants. Le chemin parcourt des versants caillouteux, puis de magnifiques vallées où coulent des rivières mugissantes, avant d’aboutir au lac de Mattmark. Une partie du glacier de l’Allalin s’est détachée lors de la construction du barrage en 1965. Quelque 500 000 m3 de glace se sont déversés sur les cabanes des ouvriers et 88 personnes, majoritairement des travailleurs italiens, ont perdu la vie. C’est le seul lac de retenue en Suisse qui a coûté la vie à autant de personnes.
A travers le Camin de Biancalan N° 1914
Rossa — Landarenca • GR

A travers le Camin de Biancalan

Le sentier à travers le Camin de Biancalan, un étroit corridor à l’extrémité est du Piz da Termin, relie les Alpes de Rossa et Augio avec les Alpes à partir de Landarenca. C’est un chemin ancestral emprunté par les habitants du Val Calanca depuis des siècles. A l’automne, il est préférable de partir tôt le matin: le soleil reste bas et, dès l’après-midi, il n’éclaire plus les sommets de plus de 2600 mètres. A Rossa, on peut s’offrir un espresso au bar du restaurant Valbella avant de démarrer la randonnée. On prend ensuite la direction de la vallée, passant l’église décorée par l’artiste David Tremlett, pour arriver à la chapelle du Calvario, peinte elle aussi, et poursuivre sur le chemin muletier vers le hameau d’alpage Pro de Leura. L’art sur les bâtiments est le fait de la fondation RossArte, une initiative des habitants pour repenser le rôle du Val Calanca dans un monde globalisé. Le sentier grimpe ensuite à travers la forêt jusqu’à l’alpage Stabiorell et change alors de direction. On évolue désormais plus bas dans la vallée, toujours à l’orée de la forêt, en passant par des pâturages parfois marécageux jusqu’à l’alpage Cascinarsa et en retournant en forêt jusqu’à l’alpage Naucal. De là, on aperçoit déjà la crête rocheuse qui plonge du Piz da Termin vers Sta. Domenica. Bientôt, on atteint le Camin de Biancalan. On a alors parcouru plus de la moitié du chemin. Il ne reste plus qu’à descendre, d’abord sur le sentier exposé via le Pianon de Piöv, puis à travers une forêt clairsemée de mélèzes jusqu’aux alpes Piöv di Dent et Piöv di Fuori. Après avoir passé une cuvette dans la forêt dense, on arrive au hameau d’alpage Bolif, où on descend encore sec jusqu’au petit village de Landarenca et au téléphérique.